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Ce parasite qui vous empêche d’être qui vous êtes, et d’avoir ce que vous voulez (et comment le déloger)

Les plus grands maux sont souvent invisibles.

Justement, par le fait qu’ils soient cachés, c’est souvent difficile de mettre le doigt dessus.

Il existe un parasite contagieux qui pourrit la vie de 99% des gens.

Vous l’avez sûrement sans vous en rendre compte.

Je l’ai eu aussi (et il m’affecte encore).

Et si je vous disais que la plupart de vos blocages, qui vous empêchent d’avoir ce que vous voulez, sont dus à ce parasite… et qu’il existe un moyen de s’en débarrasser une bonne fois pour toute ?

La peur d’être soi-même

Il était maintenant 20h passé en cette soirée d’hiver, et je venais enfin finalement de toquer à ma dernière porte.

La journée avait commencé à 8h dans des bureaux en banlieue niçoise, en répétant des scripts, et en révisant les objectifs de la journée.

Je rejoins le reste de l’équipe, et je vois une de mes collègues, qui vient de commencer, à bout de nerf, presque sur le point de s’effondrer.

Le travail consiste à faire de la vente en porte à porte.

99% des interactions se terminent en rejet, et la plupart des gens n’hésitent pas à manifester leur mécontentement (parce qu’il faut l’avouer, personne n’aime se faire « closer »).

Mentalement, il faut donc être très résilient.

Votre égo est mis à rude épreuve, et il faut constamment aller au-delà de sa peur du jugement, et du rejet.

Mon formateur me disait, que passé un certain stade, pour devenir vraiment un bon vendeur, il fallait faire un travail psychothérapeutique sur soi-même.

Il avait raison.

Pourquoi ?

Parce que le fait de constamment se faire rejeter réveille vos pires traumatismes passés, et vos sentiments d’impuissance et d’indignité.

C’est un exercice qui vous met en face des blessures les plus profondes de votre âme.

Quand vous êtes au contact direct des gens, vous n’avez aucune barrière pour vous protéger (contrairement au téléphone ou par écrit).

Votre moi est à nu, et vulnérable.

La personne en face peut vous lire intuitivement, même si vous suivez le script à la lettre.

Et si elle voit que vous essayez de projeter une façade, parce que vous avez peur de vous exposer, eh bien vous avez très peu de chance de conclure la vente.

Le parasite du conditionnement social

La plupart ne s’autorisent pas à être eux-mêmes.

Le conditionnement social a fait d’eux des automates.

Ils sont incapables d’initiative, de créativité ou d’authenticité… parce qu’on leur a volé leur volonté propre.

On les a traumatisé pour qu’ils rentrent dans le moule.

Et à terme, ils ne peuvent plus sortir du rôle qu’on leur a imposé.

Ils deviennent totalement identifiés à cette façade… à cette « persona », qu’ils affichent en public.

Ils sont coupés des racines de leur Être, et de leur conscience.

De tels individus sont les esclaves parfaits des tyrans, parce qu’ils ne pensent pas par eux-mêmes ; parce qu’ils obéissent sans réfléchir, et qu’ils sont facilement manipulables (ils font aussi de très bons consommateurs).

L’histoire, et la psychologie, montrent que les gens du quotidien, apparemment inoffensifs, sont capables des pires atrocités (surtout quand ils se font entraîner par l’effet de la foule, ou de l’autorité).

Je dis « ils », mais je fais aussi partie de ceux à qui on a tenté de laver le cerveau (notamment par l’école, la publicité, et les médias de masse).

Je porte d’ailleurs encore des séquelles… qui refaisaient surface, justement quand je devais parler à des inconnus (en faisant du démarchage).

Ce parasite, inculqué pendant l’enfance, et renforcé tout au long de la vie, est responsable de ce sentiment d’aliénation, qui fait que vous ne pouvez pas être réellement vous-même.

Il pourrit la plupart de vos relations (y compris vos relations intimes, celles professionnelles, celle que vous avez avec vous-même, et celle que vous avez avec le monde).

Il cause des ravages dans la vie amoureuse et sentimentale.

Il vous empêche d’avoir le salaire que vous voulez…

Il vous maintient dans la négativité, et à terme, il endommage votre santé.

Les symptômes de l’aliénation

Tant que vous n’êtes pas capable de vous exprimer à 100%, sans filtre, vous êtes sous l’emprise de ce parasite.

Ses symptômes sont facilement identifiables dans le langage verbal, et non-verbal.

Verbalement, ils s’incarnent par une identité de victime, l’habitude du commérage, de la médisance, de l’ingratitude, de la négativité…

Et non-verbalement, par une posture avachie, renfermée, un regard fuyant, des tics, une voix faible…

Chez la plupart des contaminés, ces attitudes sont totalement inconscientes.

Ils ont aussi de forts penchants pour les habitudes addictives et autodestructrices.

Étant incapables de ressentir de la joie par eux-mêmes, ils doivent trouver des moyens artificiels de compensation.

Leurs auras sont parfois capables de vampiriser l’atmosphère de pièces entières.

N’avez-vous jamais ressenti un extrême inconfort, par le simple fait d’être à proximité d’une personne, sans que celle-ci n’ait à parler, ou à vous regarder ?

Si oui, c’est sûrement parce que leur champ émotionnel déteint sur vous.

(Si vous ne croyez pas que nous avons tous une aura qui radie de l’énergie à distance, lisez Science of the Heart, de Rollin McCraty.)

Avec un peu d’introspection, il est facile d’identifier ces symptômes.

C’est d’ailleurs la première étape vers la guérison : sortir de l’inconscience.

Quand j’étais au collège, je pouvais sentir qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, et que j’étais constamment comme bloqué (et ça m’a causé énormément de torts dans ma vie sociale, scolaire et amoureuse).

Je me souviens que j’achetais des livres sur le langage non-verbal, justement pour pouvoir paraître « normal », en mimant la bonne attitude.

Mais je me suis vite rendu compte que le problème était beaucoup plus profond que ça… et que j’essayais de traiter les symptômes, sans toucher au cœur de la « maladie ».

Le culte des apparences

Plutôt que d’essayer de feindre la santé, n’est-il pas plus judicieux de réellement se soigner ?

C’est pourtant ce qu’essayent de faire tout ceux qui cherchent à changer leur langage non-verbal, leur apparence, ou ce que les gens pensent d’eux… plutôt que de réellement travailler sur soi.

Avec ces méthodes, les changements ne peuvent qu’être superficiels.

La plupart pensent pouvoir influencer leur état intérieur, en modifiant les conditions extérieures.

Mais c’est fonctionner à l’envers : l’extérieur est le reflet d’un état intérieur.

Une gigantesque part de l’économie mondiale repose sur cette illusion matérialiste entretenue par l’égo.

Ne sous-estimez jamais combien les gens sont prêts à dépenser pour influencer l’opinions des autres sur eux.

Est-ce qu’une Rolex fonctionne objectivement mieux qu’une montre entrée de gamme ?

Ou bien, est-ce que l’achat est plutôt motivé par la perception extérieure du statut social qu’une telle marque représente ?

Les gens n’achètent pas des objets de luxe pour leurs fonctionnalités, mais parce que ce sont des symboles de réussite, et de pouvoir.

Il n’y a rien de mal à vouloir de belles choses.

Mais le problème, c’est quand on achète pour combler un sentiment de vide intérieur… c’est quand on consomme pour satisfaire le parasite du conditionnement social (qui n’est jamais totalement rassasié).

Quand on essaye de combler un vide sans fond… on devient forcément de plus en plus extrémiste dans sa démarche.

On en veut toujours plus… pour finalement se rendre compte, en fin de course, que tout ces efforts sont vains… et que certaines choses ne s’achètent ni avec le pouvoir, ni avec l’argent.

Les pathologies de l’âme ne peuvent se soigner par des moyens matérialistes.

« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. »

— Matthieu 6 : 19-21

Des outils thérapeutiques

Quels sont les outils qui aident à soigner de ce parasite ?

D’abord l’introspection, et la volonté de devenir quelqu’un de meilleur.

(Inconscient et nihiliste, les choses ne peuvent que s’empirer.)

Ensuite, tout exercice d’expression de soi aide énormément.

Je dis « exercice », parce que vous devez pratiquer une nouvelle façon d’être, avant qu’elle ne s’imprègne sur votre subconscient.

Dans mon cas, les outils qui m’ont été les plus bénéfiques sont :

  • L’écriture
  • L’étude de la communication
  • Les arts martiaux
  • Parler en public
  • La pratique du marketing

Pour d’autre ça sera plutôt le théâtre, la comédie, l’improvisation, les jeux de rôle, ou une position managériale…

La chose la plus « extrême » que j’ai faite pour travailler sur ma phobie sociale, est sûrement de sortir en boite de nuit jusqu’à 5h du matin dans les coins huppés de la Côte d’Azur, en restant totalement sobre.

Toute occasion de sociabilisation peut aider à déloger le parasite.

Le paradoxe de sa dynamique, c’est que pour le transcender, vous devez accepter d’être vulnérable.

Vous devez lâcher-prise, sortir du mental, et de la pensée compulsive.

Le parasite est aussi un mécanisme de défense qui sert à protéger le petit moi égoïste.

Ce dernier vit dans un paradigme de manque, d’insécurité, et d’anxiété constante.

Il passe son temps à se comparer aux autres, à anticiper un futur qui ne vient jamais, et à se rappeler un passé insignifiant (et souvent traumatisant).

Beaucoup de gourous « spirituels » disent que c’est l’égo le véritable ennemi.

Mais c’est une erreur.

L’égo est un stade de développement psychologique nécessaire, que Freud appelait le stade « anal ».

Il est nécessaire à votre sens de l’individualité (même s’il n’est pas une finalité).

Le moi ne peut exister qu’avec le sentiment d’être séparé du reste du monde, et des autres.

Cette séparation permet le libre arbitre, et le fait d’avoir une volonté propre… mais elle génère aussi beaucoup d’angoisses existentielles.

Être séparé du reste du cosmos, c’est se rendre compte de sa petitesse, de sa finitude, et de sa mortalité… face à l’infinité de l’univers.

L’égo et l’Être

Il existe un terme, qui sert à désigner cet état, où la conscience n’est pas encore différenciée de son environnement, qui s’appelle la « participation mystique ».

Ce terme vient originellement d’un anthropologue, nommé Lucien Lévy-Bruhl, qui étudiait les tribus primitives.

Dans ses recherches, il s’est rendu compte que les « primitifs » vivaient dans un état de conscience très différent de celui occidental.

Ces derniers ne faisaient pas réellement la différence entre eux-mêmes, la tribu, la nature et l’environnement.

Leurs psychés ne s’étaient pas encore différenciés. Leurs égos ne s’étaient pas encore cristallisés… et ils vivaient avec un sentiment constant d’unité avec le cosmos.

Carl G. Jung reprendra le terme de « participation mystique » pour qualifier les dynamiques de l’inconscient collectif sur l’individu, et ce sentiment de connexion qu’on peut ressentir lors d’une expérience religieuse.

Jean Piaget aussi s’en servira, mais plutôt pour désigner un stade de développement infantile, où l’enfant ne se distingue pas du monde et des autres.

Cet état est largement inconscient, et se ressent subjectivement comme un état de béatitude.

L’émergence de la conscience est un événement extrêmement douloureux, que ce soit au niveau historique ou individuel (tout accouchement engendre des douleurs).

Mythologiquement, il est dépeint comme la chute d’Adam et Ève, comme le châtiment de Prométhée, comme la prise de conscience Siddhartha qui quitte son palais pour confronter la misère, et la violence du monde.

La conscience de soi différenciée (l’égo) est à la fois un cadeau, et une malédiction.

Elle est un fardeau, mais qui accepté, peut être transcendé.

(C’est ce que symbolise l’histoire du Christ qui porte sa croix, et qui se sacrifie pour pouvoir ressusciter.)

En réalité, quand l’égo est transcendé, le sentiment d’unité primordial est rétabli.

Le petit moi se dissout pour fondre dans l’Être absolu et indifférencié.

Il n’y a que dans un tel état que la réelle compassion est possible.

Quand il n’y a plus de différence entre soi et les autres, on se rend compte que faire du mal à autrui, c’est se faire du mal à soi-même.

Le paradigme égotique est compétitif, de par son sentiment de séparation.

Le paradigme post-égotique est collaboratif, de par son sentiment d’unité.

Conclusion

Si tout est un, pourquoi l’Être se divise pour créer des individualités ?

C’est un mystère.

Ma théorie, c’est qu’il existe deux tendances fondamentales dans l’univers.

Une qui pousse à la croissance, l’autre à la décomposition.

En thermodynamique, on parlerait d’« entropie » pour qualifier la dégradation énergétique d’un système.

L’inverse s’appelle la « néguentropie » (ou l’entropie négative), et sert à désigner la tendance d’un système à toujours atteindre des ordres de cohérence supérieurs.

(L’entropie est caractéristique des systèmes morts, alors que la néguentropie est caractéristique des systèmes vivants.)

Qu’est-ce que j’entends par « ordres de cohérence supérieurs » ?

Prenons l’exemple de la biologie :

Une cellule, par exemple, est un système simple.

C’est un « système » parce qu’elle a une finalité (l’homéostase et la réplication, ou simplement dit : la vie), et que ses parties s’organisent de façon cohérente pour atteindre ce but (ce qui au passage est aussi la définition de l’intelligence).

Et il est « simple » parce qu’il se constitue de peu de parties, et que son degré de complexité, et d’intrication, est bas (en réalité le domaine de la biologie cellulaire est infiniment complexe, mais passons pour l’exemple).

Un humain, en revanche, est un système beaucoup plus complexe (qui englobe plusieurs systèmes plus simples, comme la cellule).

Pourquoi est-il plus complexe ?

Parce qu’il est constitué de plus de parties, et que son degré d’intrication est beaucoup plus haut.

Comparativement à la cellule, il est sur un ordre de cohérence supérieur.

Le niveau de cohérence nécessaire pour maintenir un système si compliqué est très important.

« Complexe » ne veut pas forcément dire « plus vivant ».

Bien au contraire, la complexité sans la cohérence… ça s’appelle le chaos.

Donc, à mon avis, l’Être s’individualise pour atteindre des ordres de cohérence supérieurs.

Et plus une entité est évoluée, plus elle englobe dans son « sens du Soi » des unités d’ordre inférieur (comme l’humain qui englobe la cellule).

À un certain stade d’évolution, le sens du Soi devient universel, et englobe toute la création.

C’est pour cette raison que la qualité première du Christ, ou d’un Boddhisattva est la compassion.

La conscience égoïque n’est donc pas si différente de la conscience « christique ».

Il s’agit simplement d’un différent degré de limitation du Soi, qui est appelé à évoluer, et à s’élargir… pour finalement un jour, au bout de l’échelle de la cognition, inclure la totalité.

Ultimement, le parasite du conditionnement social se transcende en élargissant les limites de son petit moi… et en transitionnant d’un mode de pensée compétitif (jeu à somme nulle), à un mode de pensée collaboratif, et coopératif (jeu à somme positive).

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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