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Pourquoi se spécialiser est le pire des conseils (La force du généraliste)

On vous a demandé de savoir quel métier vous vouliez faire le reste de votre vie au collège.

Enfant, le système éducatif vous a brisé, pour étouffer votre volonté propre, et vous faire finalement rentrer dans une case.

On vous a formé pour faire un travail que vous détestez, en vous promettant une retraite qui n’existera plus, vu l’évolution démographique.

Mensonges, mensonges, mensonges !

Faites ce qu’on vous dit, si vous voulez finir comme 95% des gens : aigris et nihilistes.

Ou bien au lieu d’être passif, vous pouvez activement reprendre le contrôle de votre destin.

La meilleure façon de prédire le futur, c’est de le créer soi-même…

La guerre des courants

À la fin d’un XIXe siècle, un conflit majeur éclata entre deux inventeurs… dont la résolution déterminera le futur de l’exploitation de l’électricité.

Cette bataille opposera Nicola Tesla, qui luttera pour imposer le courant alternatif, à Thomas Edison, partisan du courant continu.

Il s’agit d’une histoire passionnante pour toutes ses ramifications.

Tesla était un génie excentrique et idéaliste, plus motivé par la passion, la recherche, et par un désir sincère d’aider l’humanité… que par le profit.

Il fut victime de nombreuses campagnes de diffamations, et a subi énormément de pressions de la part des lobbies de l’énergie.

Son projet fou était de distribuer à tout le monde une énergie libre, gratuite, et sans fils, directement à travers l’atmosphère.

Quand ses investisseurs comprirent son projet, ils coupèrent net tous ses financements pour induire sa faillite.

Les magnats de l’électricité et du pétrole voyaient ses inventions comme des menaces pour leurs profits.

(D’ailleurs, à ce sujet, les voitures électriques existent déjà depuis presque 200 ans… mais tant qu’il restera du pétrole à vendre, l’électrique ne sera jamais vendu comme une solution viable.)

On essaya d’intimider Tesla d’une multitude de façons…

Son laboratoire brula, et ses recherches disparurent dans des circonstances douteuses.

Mais il gagna quand même la guerre contre Edison, et le courant alternatif s’imposera, au dépit du courant continu.

Tesla révolutionna le futur de l’humanité, et nombres de technologies modernes dépendent de ses découvertes.

Et on peut se demander à quoi ressemblerait le monde aujourd’hui, si toute sa vie, on n’avait pas œuvré à lui mettre des bâtons dans les roues.

C’était un inventeur passionné… un génie… un artiste… mais qui mourra totalement ruiné.

La raison du plus fort est toujours la meilleure

En contraste, Edison aussi était un inventeur… mais il portait avant tout la casquette du businessman.

Il était plus pragmatique, et savait exploiter le travail des autres.

Sa motivation financière était flagrante et décomplexée.

Il gérait mieux l’argent, les relations publiques, la juridiction et la stratégie.

En réalité, c’était un requin ultra compétitif, voire même machiavélique.

Tesla travaillait pour Edison avant leur scission.

Mais ce dernier avait la tendance à récolter tout le mérite de son travail, et même de l’arnaquer par des défauts de payement.

Nombre d’inventions qu’on attribue à Edison, sont en réalité des améliorations de technologies déjà existantes.

L’ampoule par exemple, existait déjà avant qu’il la brevette.

Ce qu’il apporta de nouveau, c’était plutôt d’industrialiser sa production.

Pareillement pour ses contributions au cinéma, ou à la microphonie.

Soit il rachetait des brevets, soit il modifiait des technologies déjà existantes (tout en arrivant à s’attribuer tous les mérites).

Et il n’hésitait pas à utiliser la ruse, l’intimidation, et l’exploitation du système juridique pour arriver à ses fins.

Mais contrairement à Tesla, il mourut riche, célèbre et influent.

Spécialistes vs. Généralistes

Originellement, je voulais utiliser cet exemple pour illustrer la différence entre un spécialiste, et un généraliste.

Tesla était un spécialiste… un scientifique pur, focalisé sur une seule chose : la recherche.

Edison était un généraliste.

C’était autant un inventeur, qu’un businessman, qu’un communicant, qu’un stratège… et j’en passe.

Qui a le mieux réussi ?

Eh bien ça dépend de vos critères.

Économiquement, c’est clairement Edison.

Intellectuellement et moralement, c’est sûrement Tesla.

Tesla est l’archétype parfait de l’artiste qui meurt de faim parce qu’il ne sait pas vendre.

Il lui manquait les compétences de gestion et de marketing, qui sont nécessaires à toute personne qui veut vivre de sa passion.

(J’exagère volontairement, et dans son cas, c’était sûrement plus du désintérêt que de l’incompétence.)

En quoi ça vous concerne ?

Eh bien, toute votre vie, on vous a dit de devenir un spécialiste.

C’est-à-dire de choisir un domaine d’expertise et d’éliminer tout le reste.

On vous dit de devenir programmeur, comptable, avocat, médecin… et c’est très bien si vous voulez un métier prévisible, ou travailler pour quelqu’un.

Mais qu’en est-il de celui qui veut entreprendre ?

C’est très bien d’avoir un domaine d’expertise…

Mais celui qui veut se lancer devra aussi apprendre une foule de compétences généralistes.

Lesquelles ?

  • La vente
  • Le marketing
  • La communication
  • Le design
  • La négociation
  • Le storytelling
  • Le fait de parler en public
  • L’écriture
  • Les réseaux sociaux
  • La gestion
  • La finance
  • Le management
  • Les ressources humaines

J’en passe… et au-delà de ces savoir-faire, je n’aborde même pas les savoir-être.

Si vous ne partez de rien, la première étape sera sûrement la micro-entreprise.

Et sans ressources massives, eh bien vous devrez tout faire vous-même… de la prospection, à la livraison de la promesse de vente.

À votre avis, dans cette situation, mieux vaut être un généraliste ou un spécialiste ?

Orchestrer le talent

Si vous étudiez les plus gros entrepreneurs, vous verrez que leur rôle principal, c’est de diriger des gens plus talentueux qu’eux-mêmes.

On l’a vu avec le cas d’Edison.

Savez-vous comment Bill Gates a pénétré le marché des systèmes d’exploitation ?

Il a acheté un programme informatique 30 000$ à un programmeur, puis il est allé voir IBM, et il a conclu un deal qui lui promettait 2% de chaque vente d’ordinateur qui serait livré avec ce programme.

C’est sûrement les 30 000$ les mieux investis de l’histoire !

Le spécialiste ne voit pas la vision globale, et souvent n’est pas conscient de la valeur de son travail.

Et il finit souvent par se faire exploiter par des généralistes (comme Tesla qui se faisait exploiter par Edison).

Pareillement pour Henry Ford… ce n’était absolument pas un spécialiste, ni un ingénieur.

Son génie était dans sa capacité de gestion et d’organisation de la production, dans sa vision pour le futur… et dans le fait de savoir s’entourer des meilleurs ingénieurs.

Qu’en est-il de Steve Jobs ?

Sa formation initiale est dans le design et la typographie.

Encore une fois, ce n’était ni un programmeur, ni un ingénieur.

Il excellait plutôt en marketing, en management, en design… et avait une compréhension globale du marché, et de la psychologie des consommateurs.

C’était avant tout un visionnaire…

Une autre caractéristique flagrante chez tous ces magnats, c’est qu’ils étaient absolument passionnés par ce qu’ils faisaient.

Ils n’avaient pas peur d’aller à l’encontre du « bon sens commun », et de suivre leurs intuitions.

L’avis de la plèbe n’avait aucune importance pour eux, même quand leurs projets semblaient totalement irréalistes.

Est-ce que l’ambition d’Elon Musk de coloniser Mars est réaliste ?

Ou celles d’équiper chaque foyer d’un ordinateur, ou d’une voiture… étaient-elles raisonnables ?

Rappelez-vous que le « bon sens commun » pensait que la terre était plate, qu’aucun objet plus lourd que l’air pouvait voler, et qu’atteindre la Lune était impossible…

Régner sur une masse d’automates

Paradoxalement, c’est justement à cause de la division du travail, et du fordisme qu’on vous dit aujourd’hui de vous spécialiser :

Pour que vous puissiez trouver votre place dans la chaîne de production.

Mais nous ne sommes plus à l’ère industrielle.

Nous sommes à l’ère de l’information.

Et toutes les tâches spécialisées, rigides, et répétitives sont en voie d’être remplacées et automatisées par les IA, et les machines.

Voilà le futur réservé aux esclaves dociles qui ont toujours fait ce qu’on leur demandait de faire :

Ils finiront par effectuer un travail qu’ils détestent, répétitif et aliénant… pour finalement se faire virer sans sommation ; parce qu’un robot fait les mêmes tâches, mieux, et pour moins cher.

Vous aurez beau satisfaire toutes les demandes d’un tyran… ce ne sera jamais assez, vous n’aurez jamais de reconnaissance, et vous perdrez toute considération à l’instant où vous ne servirez plus ses intérêts.

L’école n’est pas faite pour créer des individus libres (même si elle le devrait).

L’école est une machine à conformisme, qui élimine l’individualité, qui détruit la créativité, l’esprit critique et le libre arbitre.

Si vous n’en êtes pas convaincu, faites des recherches sur le système éducatif prussien du XIXe siècle, et qui a été importé au monde entier.

Si vous aviez l’intuition que l’école a vampirisé une partie de votre âme, vous comprendrez pourquoi.

En tant qu’entre-aperçu de ce que vous risquez de découvrir, voici une citation d’un des principaux réformateurs du système scolaire :

Education should aim at destroying free will, so that, after pupils have left school, they shall be incapable, throughout the rest of their lives, of thinking or acting otherwise than as their schoolmasters would have wished.”

― Johann Gottlieb Fichte

Avoir le courage de suivre ce qui nous appelle

Si on remonte dans le temps, on voit que tous les anciens savants étaient polymathes.

L’homme éduqué de la Renaissance est autant mathématicien, que philosophe, qu’astronome, que théologien, qu’artiste ou qu’ingénieur…

Léonard de Vinci était peintre, sculpteur, chimiste, anatomiste, inventeur…

Athanasius Kircher était encyclopédiste, linguiste, égyptologue, géologiste, mathématicien, astronome, ingénieur, musicien, occultiste…

Platon et Pythagore enseignaient la philosophie, la métaphysique, les mathématiques, la géométrie, la politique, la mystique…

Ces génies avaient le luxe de réaliser leurs passions, et de suivre leur curiosité, peu importe où celle-ci les menait.

Ils étaient excentriques, et plusieurs d’entre eux ont payé de leur vie pour avoir le courage d’être eux-mêmes, et de dire ce qu’ils pensent.

Mais c’est justement pour cette raison que leurs idées ont traversés les siècles : parce qu’elles étaient révolutionnaires et à contre-courant.

Peu importe ce que dit la plèbe endoctrinée par les tyrans, et qui ne sait pas penser par elle-même.

Ceux-là ont déjà vendu leur âme.

Tesla pensait recevoir des communications avec Mars.

Edison a inventé le nécrophone, un appareil censé communiquer avec les morts.

Francis Crick pensait que la vie sur terre était venue par voie extra-terrestre (théorie de la panspermie).

Quoi que vous disiez, vous aurez toujours des détracteurs.

Si vous ne dérangez personne, c’est que vous êtes trop lâche pour vous exprimer.

Si vous voulez que les gens reconnaissent votre talent, il faut accepter d’être critiqué par les loseurs qui n’accompliront jamais rien, à cause de leurs mentalités exécrables.

Ne cherchez pas à plaire à ces idiots et ces aliénés. Ils sont insignifiants, et au fond, ils le savent.

Cherchez à plaire à votre conscience (si vous ne l’avez pas abandonnée), qui vous dicte en temps réel les mots et l’action juste.

« Tout homme qui est prêt à mourir plutôt qu’à abjurer la vérité et la justice est véritablement vivant, car il est immortel dans son âme. »

Éliphas Lévi

(« Immortel dans son âme », et immortalisé par l’histoire.)

La morale du faible

Tous les succès fulgurants cités précédemment ont un autre point commun : le courage.

Le courage d’échouer, le courage de se battre pour sa vision, le courage de risquer le lynchage…

Et tous sont capables d’agressivité.

La faiblesse n’est pas une vertu.

Être quelqu’un de paisible, et de tolérant n’est une qualité seulement si c’est un choix personnel… et non une contrainte due à un manque de caractère.

(Mais la plupart déguisent la lâcheté en gentillesse.)

Il existe deux sortes d’hommes : ceux esclaves, et ceux libres.

Ceux esclaves de leurs propres instincts primaires, et de leurs basses pulsions.

Et ceux libres de ces formes d’animalité, et qui s’élèvent par un effort de raison, et un devoir moral.

La tête doit diriger le corps, et pas l’inverse.

« Il y a deux classes d’hommes, les hommes libres et les esclaves ; l’homme naît esclave de ses besoins, mais il peut s’affranchir par l’intelligence.

Entre ceux qui sont déjà affranchis et ceux qui ne le sont pas encore l’égalité n’est pas possible. C’est à la raison de régner et aux instincts d’obéir.

Autrement si vous donnez à un aveugle les aveugles à conduire, ils tomberont tous dans les abîmes.

La liberté, ne l’oublions pas, ce n’est pas la licence des passions affranchies de la loi. Cette licence serait la plus monstrueuse des tyrannies.

La liberté, c’est l’obéissance volontaire à la loi ; c’est le droit de faire son devoir et seuls les hommes raisonnables et justes sont libres.

Or, les hommes libres doivent gouverner les esclaves, et les esclaves sont appelés à s’affranchir ; non pas du gouvernement des hommes libres, mais de cette servitude des passions brutales, qui les condamne à ne pas exister sans maîtres. »

Éliphas Lévi

Conclusion

Vous ne construirez sûrement jamais un empire industriel.

Et vous n’amorcerez certainement pas la révolution informatique.

Les exemples qui ont été cités n’existent pas pour être suivis à la lettre.

Si vous imitez quelqu’un, c’est que vous essayez d’accomplir le rêve d’un autre.

Ces exemples servent à montrer un caractère, et des éléments récurrents chez les personnes qui réussissent.

Ce qui a marché pour quelqu’un à un certain moment, ne marchera certainement pas pour vous dans un temps différent.

Personne ne peut vous dire quoi faire exactement.

La seule façon de vous réaliser, c’est d’écouter votre voix intérieure.

C’est de suivre ce qui vous appelle, de sauter dans l’inconnu, et de faire confiance à la providence.

Il n’y a aucune garantie que ça marche.

Et si vous regardez les statistiques, vous avez même toutes les chances de vous planter.

Mais peu importe.

La chance sourit aux audacieux.

Suivre sa voie, c’est donner du sens à sa vie.

Et sans signification, l’existence perd sa saveur.

Vous pouvez choisir d’être un esclave qui ne prend pas de risques… et meurt lentement, à petit feu, de désespoir tranquille.

Ou vous pouvez choisir d’être un homme libre, qui prend ses responsabilités… qui échoue et qui se relève… qui accepte la souffrance et l’adversité…

Mais qui finalement arrive à transformer le chaos en ordre.

Ayez cette mentalité de guerrier : la victoire ou la mort… parce que plutôt mourir, que de vivre une vie d’esclavage.

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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