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Ces idées qui vous détruisent (La contamination idéologique)

Il existe une menace dont les causes sont invisibles, mais dont les effets sont bien réels.

Elle plane et répand le chaos dans la vie des individus, des familles et des nations.

Les idées sont comme des organismes vivants, qui, une fois relâchées dans l’environnement, finissent par vivre leur propre vie.

Malheureusement, parfois elles dégénèrent et deviennent comme des monstres incontrôlables.

Pour défaire ses ennemis, il faut comprendre comment ils pensent…

Les parasites de l’idéosphère

Il existe des pandémies qui ont bien failli éradiquer l’espèce humaine de cette planète.

Par exemple, on estime que la peste noire a éradiqué presque la moitié de la population européenne, au Moyen Âge.

Mais il existe un autre type d’infection contagieuse, que celles des virus et des bactéries, qui est tout autant destructrice.

Je veux parler des épidémies psychiques…

De ces virus mentaux qui infectent les masses… et qui les rendent irrationnelles, aveuglément inconscientes, et barbares.

Carl G. Jung pensait que les deux Guerres mondiales étaient des conséquences directes de ces maladies de l’esprit.

La plupart des individus ne possèdent aucune idée originale.

Ils sont plutôt possédés par des idées qu’ils ont contracté dans l’idéosphère.

Ce sont des perroquets qui répètent des messages de propagandes, tout en se croyant moralement supérieur, pour avoir accepté la bonne doctrine.

Un virus (ou un parasite) a trois grandes caractéristiques :

  1. Il a besoin d’un porteur pour survivre.
  2. Il se réplique en contaminant d’autres organismes.
  3. Il finit par détruire son hôte.

Les idées fausses, et les dogmes fanatiques comportent exactement les mêmes dynamiques.

(Sauf qu’ils infectent les esprits plutôt que les corps.)

Une quatrième composante, qu’on peut rajouter à ces formes d’épidémies, c’est qu’elles peuvent se répandre de façon invisible, et subitement déclencher des catastrophes.

Notre culture est malade, parce que les individus qui la composent ont contracté des idéologies qui finiront par les détruire (et par effondrer la civilisation).

Le mécanisme de l’aliénation

Quand un être vivant est attaqué, il riposte et s’adapte pour préserver sa survie.

Il en est de même des idéologies.

Mais puisqu’elles n’existent qu’à travers leurs porteurs, les idées qui nous possèdent font en sorte que nous nous identifions à elles.

Ainsi, si le dogme est attaqué, l’infecté va prendre cette menace personnellement, et interpréter l’attaque comme un danger pour son égo, et son sens du soi.

Si vous avez des réactions émotionnelles lorsque l’on remet en cause rationnellement vos croyances… alors c’est que vous êtes possédé par un virus mental.

Vous avez échangé votre individualité contre un dogme préfabriqué, qui pense à votre place.

Vous n’êtes plus qu’à moitié humain.

Vous êtes une sorte de zombi, qui œuvre à répandre le virus à tout prix.

Voyez comment les foules peuvent régresser à des stades primitifs et barbares, et comment les mouvements de groupe étouffent la volonté propre des personnes qui les composent.

Même un saint pourrait se laisser aller au lynchage, et à la tuerie, s’il se laissait bercer par le courant.

L’exemple le plus commun, que personne ne semble nier, est celui du fanatisme religieux.

Mais l’intégrisme ne se limite pas à cette sphère.

En réalité, si on compte en nombre de morts, l’idéologie qui a tué le plus de monde est celle marxiste et communiste (plus de 100 millions).

Le fascisme, le colonialisme et le djihadisme n’en comptent, pour chacun d’entre eux, « que » quelques dizaines de millions.

Derrière dans le classement, viennent ensuite les Croisades, et l’Inquisition.

Et en dernière place on trouve les religions hindouistes et bouddhistes relativement pacifiques.

Mais ce n’est pas une compétition, et les mécanismes d’aliénation restent les mêmes.

Figer le progrès

Comment mine-t-on une idéologie qui cause des ravages ?

Cela va peut-être en choquer certains, mais par la logique.

En Europe, l’intégrisme religieux s’est tari avec l’invention de l’imprimerie, et par la Réforme protestante (qui ont permis l’essor de la science).

En réalité, si une société est incapable de discuter de ses croyances, et de les remettre en question… eh bien elle stagne forcément.

C’est justement le dialogue, et le fait de pouvoir formuler et tester des hypothèses, qui permet la spirale ascendante du progrès.

Quand ce processus est réprimé, les sociétés peuvent rester pendant des siècles, et même des millénaires, au même stade de développement.

Aujourd’hui, les pays qui ont le plus de retard, sont ceux minés par l’intégrisme religieux, et le fanatisme… justement parce qu’ils interdisent le progrès.

Ce qui est vrai au niveau d’une nation, l’est aussi au niveau de l’individu.

La vie est faites d’unités, ou de monades, imbriqués les unes dans les autres.

Et ce qui est vrai pour l’un, l’est aussi pour les autres.

Un atome est une unité, qui forme des molécules…

Les molécules sont des unités qui forment des cristaux, des organismes, ou des tissus…

Tissues qui s’agglomèrent en organes, qui s’assemblent en systèmes, qui forment des individus, qui constituent des familles, qui forment des nations, et qui s’imbriquent dans des écosystèmes.

Toutes ces formes de complexités sont des monades, qui ont leur propre intelligence.

Quand un organe est divisé contre lui-même, cela se manifeste comme une maladie (cancer).

Quand une psyché est divisée contre elle-même, cela se manifeste comme une névrose.

Quand une nation est divisée contre elle-même, cela se manifeste en guerre civile… etc.

Les idéologies créent un conflit intérieur parce qu’elles sont en contradiction avec le désir d’individuation.

L’individu infecté ne peut plus être lui-même, et ses idées fixes l’empiètent dans son développement.

Il finit alors par stagner, et même par régresser.

Les racines invisibles du problème

Le problème des idéologies, c’est que la plupart du temps, elles sont invisibles et inconscientes.

Tant que vous n’articulez pas vos idées, vous ne savez pas réellement ce que vous pensez.

Si vous faites ce travail, vous allez tomber sur vos axiomes.

Un axiome est une proposition improuvée, considérée vraie, sur laquelle repose un raisonnement logique.

Un raisonnement est juste quand il est libre de contradictions internes…

Sauf si l’axiome sur lequel il repose est fallacieux.

Exemple :

« Si je tue un hérétique, je vais au paradis » (proposition libre de contraction interne).

Ici, l’axiome, l’hypothèse improuvée et improuvable, est qu’il existe un paradis, et qu’une intelligence supérieure me juge positivement pour défendre sa doctrine.

Ceci est un exemple extrême, mais votre philosophie tacite est minée par ce genre de propositions arbitraires, qui déforment votre jugement.

Si vous voulez trouver les axiomes d’un interlocuteur (ou les vôtres), demandez-lui pourquoi il pense ce qu’il pense, en boucle, jusqu’à tomber sur la racine du problème.

En occident, les plus gros virus mentaux sont ceux matérialistes, post-modernistes, et marxistes.

Les gens ont contracté ces idéologies, souvent sans s’en rendre compte, et tous leurs raisonnements découlent de ces prémisses infondées.

Ils voient tout sous le filtre du socialisme et de l’athéisme, sans même se rendre compte que ce ne sont que des perspectives qu’ils ont contractés inconsciemment.

Déminer les axiomes fallacieux

La plupart pensent tirer des conclusions logiques de déductions rationnelles.

Mais ce n’est absolument pas comme ça que fonctionne votre système nerveux.

C’est même tout l’inverse.

Vous justifiez et rationnalisez vos croyances en second lieu.

Vous ne voyez que les choses qui confirment vos préconceptions et vos a priori.

Voyons brièvement comment ces principaux axiomes idéologiques qui minent la culture :

Le matérialisme

Le matérialisme est la position qui dit que la seule chose réellement existante est la matière… et que l’esprit est un accident, produit par le hasard de l’évolution, et par l’activité électro-chimique du cerveau.

À cette conception est intimement liée le nihilisme, qui dit que la vie et l’univers n’ont aucun sens, ni finalités transcendantales…

La vie est morte, et semble vivante seulement par les lois physiques qui régissent la matière, et qui la mettent en mouvement.

Dans la même famille, on trouve également le déterminisme : tout relève d’un processus mécanique de cause à effet.

Mais également l’empirisme : toute connaissance provient par l’expérience et la sensation du monde extérieur.

Pourquoi ces idées sont axiomatiques ?

Parce que toutes les propositions précédentes sont improuvées.

Je n’ai pas la prétention de pouvoir en quelque lignes démontrer chacune de ces incohérences.

Pour ça je vous renvoie à mon livre, Manuel d’hygiène mentale.

Le marxisme

Le marxisme dit que la richesse tend à se concentrer vers une classe d’élites, qui n’est riche seulement par l’exploitation des masses pauvres.

Cette idéologie est particulièrement pernicieuse pour deux raisons principales :

  1. Parce qu’elle mélange du faux et du vrai (et donc gagne en crédibilité).
  2. Parce qu’elle prétend défendre le pauvre, le faible et l’opprimé (et donc gagne en sympathie et en compassion).

Oui, c’est vrai que 1% des riches détiennent plus que 90% des pauvres.

Mais ce n’est pas dû au capitalisme.

D’ailleurs, rien que le terme « capitalisme » contient en lui une prémisse marxiste.

La distribution de la richesse, et de tout ce qui a attrait à la productivité, est régi par une loi statistique qui s’appelle la loi de Pareto.

Cette loi n’est pas une construction sociale, puisqu’elle gouverne une multitude de phénomènes naturels (comme la distribution de la matière dans l’univers, ou d’une espèce dans un écosystème).

Mais le marxiste ne s’arrête pas là dans son constat évident.

Il va également ajouter que le riche est un parasite qui profite du système, qu’il faut éliminer par la révolte.

Les révoltions communistes ont été les plus meurtrières de l’histoire de l’humanité.

Les massacres ne s’arrêtaient pas simplement aux classes les plus aisées, mais à tous ceux qui osaient contredire la doctrine.

Le problème majeur, c’est que quand vous éliminez les personnes les plus productives d’une société, que reste-il ensuite ?

Réponse : si vous éliminez tous ceux qui produisent de la richesse… eh bien il ne reste plus que ceux qui ne produisent rien.

Voici pourquoi tous les pays communistes ont sombrés dans l’extrême pauvreté (en plus de l’extrême tyrannie).

Pourquoi s’agit-il d’une idéologie qui a toujours autant de succès ?

Posez la question aux professeurs d’écoles et d’universités, aux politiques, et aux socialistes…

(Voyez comment leur virus mental est capable de justifier d’une idéologie qui a tué plus de 100 millions de personnes.)

Le post-modernisme

Le post-modernisme dit qu’il n’existe pas de vérité absolue en soi.

Que les grands narratifs ne sont que des prétextes inventés par les forts pour imposer leur domination sur les faibles.

Que tout est une construction sociale (y compris la biologie, la physique, et toutes les découvertes scientifiques).

Et que tout fait peut avoir une infinité d’interprétations.

Comme pour le marxisme, c’est une idéologie qui mélange du faux et du vrai.

(Les meilleurs mensonges doivent être vraisemblables.)

Le fait de nier qu’il existe une vérité unique et absolue amène le relativisme moral et culturel.

Le relativisme moral consiste à dire que toutes les valeurs ne sont que des constructions sociales… et en dernière analyse… que la vertu n’existe pas.

Le relativisme culturel consiste à dire que toutes les cultures se valent, sans qu’il n’y ait de hiérarchie dans leurs niveaux de développement.

Une tribu primitive qui pratique encore le sacrifice humain, le génocide, et le cannibalisme est au même niveau qu’une civilisation qui va sur la Lune, et qui invente des vaccins.

La plupart des gens ne connaissent même pas ce terme « post-modernisme », pourtant tous leurs axiomes concordent avec cette idéologie.

Encore une fois, le manque de place ne me permet pas d’aller dans les détails des contradictions de la doctrine… mais sachez que c’est de cette tradition que vient le wokisme (qui va jusqu’à remettre en question l’idée du genre), le déconstructivisme, l’art contemporain, le multiculturalisme, et l’anarchisme.

Conclusion

Ces trois virus mentaux produisent 99% du chaos que vous pouvez voir dans le monde moderne occidental.

Et souvent, ceux qui osent les critiquer sont vivement sanctionnés sur la place publique et les médias (certains perdent leurs comptes bancaires, d’autres perdent leur travail… ils finissent infréquentables, parfois en prison, lynchés, ou morts).

Vous me direz peut-être que moi aussi je suis possédé par une idéologie inconsciente que j’essaye d’imposer en ce moment même.

Pour les marxistes et l’extrême gauche, je suis un fasciste, un nazi, un vilain capitaliste (pauvre) et un raciste d’extrême droite.

(Demandez-leur, ils ont déjà essayé de ma lyncher… comme ils le font avec tous ceux qui osent les contredire.)

Le problème c’est qu’utiliser la logique pour essayer de convaincre des personnes qui n’utilisent pas la rationalité… est illogique.

(La mauvaise foi rend aveugle.)

Mais ma légitimité vient sûrement du fait que je suis un repenti.

Je l’avoue, moi aussi j’ai été contaminé (comme la plupart des jeunes) par ces virus mentaux que j’ai contractés dans l’idéosphère.

Les coupables de cet endoctrinement sont l’école, les politiques et les médias.

Moi aussi j’ai été socialiste, matérialiste, intolérant, relativiste, nihiliste, anarchiste…

Qu’est ce qui m’a fait changer d’avis ?

La lecture.

Même si la logique ne fonctionne pas sur tout le monde… j’ai encore espoir qu’un argumentaire solide puisse convaincre.

Elle a fonctionné sur moi, et j’espère qu’elle fonctionnera sur les autres.

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vous rendre compte que vous aviez tort ?

(Si vous répondez « jamais », c’est que vous êtes irrécupérable.)

L’égo déteste ça, et vous n’aimez pas du tout avoir l’air stupide et ridicule.

Mais le degré d’inconfort que vous ressentez quand vous vous trompez est proportionnel au degré auquel vous êtes attaché à vos croyances.

Le simple fait de remplacer ses certitudes par des hypothèses vous permet de vous détacher.

Alors le fait de se tromper devient beaucoup moins inconfortable, puisque vous ne vous identifiez plus totalement à vos croyances.

On appelle ça l’« ouverture d’esprit », et c’est l’attitude qui s’oppose au fanatisme et à l’intégrisme.

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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