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Comment ne pas finir l’esclave de tyrans ?

Vous avez été conditionné pour devenir un pantin, sans individualité, qui fait ce qu’on lui dit sans réfléchir.

Comme un animal, vos comportements sont programmés par la récompense et la punition.

Et ceci n’est possible qu’en instaurant un profond sentiment d’indignité, de culpabilité, et d’impuissance.

On cherche à prolonger indéfiniment cet état infantile, parce qu’un véritable adulte, libre, a plus de chance de s’opposer à cette dynamique de soumission.

La plupart ne se permettent pas d’être eux-mêmes, parce qu’on leur en a empêché toute leur vie.

La fabrique des esclaves

Cette aliénation est une véritable pathologie, qui transforme les gens en zombis.

Vous pouvez la diagnostiquer facilement en observant leur langage non-verbal :

  • Ils sont incapables de projeter leur voix,
  • Ils ne savent par capter l’attention,
  • À chaque phrase, ils semblent comme s’excuser,
  • Leur ton est monotone,
  • Ils n’osent vous regarder dans les yeux,
  • Ni dire réellement ce qu’ils pensent,
  • Ils se cachent au milieu du troupeau,
  • Ils ne veulent pas se faire remarquer,
  • Ils sont hypersensibles à la critique,
  • Et au regard des autres,
  • Ils sont timides,
  • Et ont peur de dire ce qu’ils veulent,
  • Ils attendent qu’on leur dise quoi faire,
  • Plutôt que de prendre des initiatives,
  • Ils sont les effets de causes, et pas les causes des effets,
  • Ils sont mous et passifs…

En bref… ce sont des PNJ (personnages non-joueurs), et des victimes des circonstances.

Le processus de sociabilisation est extrêmement violent pour l’individu.

On vous récompense seulement quand vous ne faites pas de vagues.

On vous réprimande quand vous osez parler, ou rire un peu trop fort, ou que vous faites preuve d’un peu trop d’originalité…

Le problème, c’est que quand on réprime son individualité, on accentue ses tendances compulsives.

On régresse à un stade infantile, voire même animal.

C’est plus facile de manipuler des gens dominés par des instincts archaïques.

Dans cet état, c’est plus simple de les pousser à l’hyperconsommation, ou de créer des fanatiques, par exemple.

L’ombre qui vit en chacun

Plus on est sensible à la manipulation, plus on est dangereux.

Pourquoi ?

Parce qu’on a plus de chance d’exécuter bêtement sans réfléchir, ou de suivre l’effet de groupe.

Les expériences de Milgram, et de Stanford montrent qu’il existe une part d’ombre chez la plupart des personnes, qui se considèrent comme de bons citoyens.

Et l’histoire montre que cette violence est un abysse inépuisable.

C’est pour cette raison que les mythologies dépeignent l’enfer comme un gouffre.

La cruauté et le sadisme existent, en chacun, à divers degrés.

En général, ceux qui se croient bons sont les plus inconscients de leur part d’ombre.

Ils se prennent pour des anges, mais ils sont en réalité narcissiques (parce qu’ils se placent moralement au-dessus des autres).

Ils peuvent accepter que les autres aient des insuffisances… mais surtout pas eux.

Au contraire, ceux qui connaissent réellement la nature humaine (ceux qui ne sont pas naïfs), savent, qu’eux aussi, ont le mal en eux.

Ils savent, que s’ils avaient été placés dans les mêmes circonstances, que ceux qui ont commis les plus grandes atrocités… eh bien, il y a de grandes chances qu’ils auraient fait pareil.

Ils sont donc plus attentifs à leurs pensées de ressentiment, et à leurs émotions.

Ils savent que s’ils ne tiennent pas en laisse leurs pulsions agressives, eh bien elles peuvent facilement dégénérer.

Les tyrans sont souvent ceux qui savent déchaîner ces passions incontrôlées, qui s’exacerbent facilement dans les foules.

Des loups déguisés en brebis

Il existe un pattern dans la plupart des révolutions.

Même si l’intention derrière la révolte peut paraître louable et légitime… eh bien elle finit presque toujours par dégénérer en fanatisme.

Ce pattern existe derrière la naissance de la plupart des religions, et des philosophies.

La République française est née de la terreur, et du massacre de l’opposition politique.

Il en est de même du christianisme, de l’islam, du communisme, et du fascisme.

Lorsque l’on érige et qu’on adore des idoles, la civilisation s’effondre.

Finalement, on se rend compte de la supercherie.

La morale prêchée n’est qu’un déguisement. Et l’utopie vendue n’est qu’un prétexte inatteignable.

On se rend compte que tout ceci ne sert que de rationalisation à des pulsions sadiques, et narcissiques.

Au nom du plus grand bien, on se permet de faire le plus grand mal.

Il devient alors légitime de lyncher, de dénoncer, d’esclavagiser, de torturer, et de génocider…

Encore mieux… vous pouvez y prendre plaisir, et continuer à vous croire comme quelqu’un de moral.

Les idéologies sont des virus mentaux qui se propagent comme des épidémies.

Les cas historiques de ces dégénérations sont tellement nombreux, que c’est quelque chose de gravée dans l’inconscient.

Votre instinct de survie vous crie de vous taire, de ne pas dire ce que vous pensez, et de suivre le groupe…

Parce que dans le passé, ne pas suivre ces préceptes était synonyme de mort… ou pire.

Le prix de la censure et du silence

Dans les sociétés totalitaires, tout le monde ment à tout le monde, tout le temps.

Personne n’ose dire ce qu’il pense, par peur de la rétribution, et du délit d’opinion.

Mais c’est justement ce silence qui rend la tyrannie possible.

Les civilisations ne basculent pas d’un coup… mais petit à petit, par l’accumulation de petits mensonges.

C’est aussi vrai pour la vie privée.

L’inauthenticité tue.

Chaque responsabilité qui est abdiquée permet, un peu plus, de répandre la corruption.

La stabilité de l’État dépend de l’intégrité des individus qui le composent.

Le contrôle de la parole annonce le début de la chute.

Voyez l’histoire du communisme si vous n’en n’êtes pas convaincu.

Se taire, c’est être complice de l’effondrement.

Sous Staline, vous risquiez votre vie pour oser parler.

Et pourtant, l’URSS s’est effondrée quand la vérité sur le régime éclata.

Sa légitimité s’est définitivement évaporée, au moment où un auteur, martyr du goulag, révéla ses atrocités au monde.

Les historiens attribuent son effondrement à un livre interdit : L’archipel du Goulag, d’Alexandre Soljenitsyne.

Se soumettre à la tyrannie peut temporairement vous sauver la vie.

Mais c’est une stratégie désastreuse sur le long terme.

Les demandes d’un tyran ne seront jamais totalement satisfaites.

Vous ne vous conformerez jamais assez.

Et même mort, c’est votre descendance qui continuera à payer.

Le génie français

La liberté vient avec la responsabilité d’être authentique.

Les deux vont de pair, et on ne peut garder l’un en perdant l’autre.

J’ai lu beaucoup d’atrocités, notamment celles des tueurs en série, et du fascisme.

Mais rien ne donne plus envie de vomir que la torture pratiquée sous Staline (à l’exception peut-être des expériences japonaises sur l’unité 731).

Au nom de la doctrine marxiste de la lutte des classes, et de l’oppression du faible, on permet la barbarie, et on la légitime.

Et cette idéologie est encore vivante aujourd’hui.

Elle a même été actualisée par un groupe de pseudo-intellectuels français dans les années 60-70 (et aujourd’hui par le mouvement « woke »).

Les Américains ont eu la révolution psychédélique, nous, nous avons eu le post-modernisme (et nous l’avons exporté au monde entier).

Plusieurs dictateurs sont sortis de ces écoles françaises, après avoir contracté la nouvelle doctrine néo-marxiste.

Pol Pot, despote cambodgien qui a décimé 20% de la population de son pays, a fait ses études dans nos universités.

Il a appris la doctrine chez nous, puis l’a appliqué dans son pays.

Le cercle de Mao Zedong aussi fréquentait les mouvements communistes français.

Pendant ce temps, alors que nos intellectuels louaient la doctrine, celle-ci décimait par millions le peuple russe (et un peu partout à l’international).

Pourquoi, aujourd’hui, du CP à la Terminal, on ne parle que des horreurs du nazisme, et très rarement de ceux qui se nommaient « antifascistes », et communistes ?

Parce qu’encore aujourd’hui, nombre de politiciens, de professeurs, et de pseudo-intellectuels croient toujours à la doctrine.

Et certains éléments historiques sont mieux à passer sous le tapis, de risque d’entacher leur légitimité, et de révéler leurs intentions morbides.

Une expérience sociale

Quand j’étais à l’université, j’étais choqué de voir régulièrement des militants communistes distribuer des tracts.

N’a-t-on rien appris de l’histoire ?

Se présenter comme marxiste est du même niveau que de se présenter en tant que nazi.

C’est peut-être même pire, si on en juge par le nombre de morts.

Et au moins, le fasciste ne prétend pas faire le bien quand il massacre, qu’il lynche, ou qu’il torture.

Il assume son égoïsme, et son sadisme… plutôt que de les faire passer pour des vertus au service des opprimés.

Quand on expose ces faits, souvent on entend des réponses naïves de ce type : « mais ce n’était pas le vrai communisme ».

L’expérience social a eu lieu :

  • en Russie sous Staline (25 millions de mort)
  • en Chine sous Mao (65 millions de mort)
  • au Cambodge sous Pol Pot (2 millions de morts)
  • à Cuba
  • au Venezuela
  • au Vietnam
  • en Afghanistan
  • en Iran

Il n’y a pas une seule de ces « expériences » qui a marché.

Elles se sont toutes terminés en extrême pauvreté pour tout le monde, en famines généralisées, en tortures, en massacres, et en répression.

George Orwell, qui au début de sa vie était socialiste, fut vite désenchanté de la doctrine, et de ses partisans.

Il en conclut : « qu’ils n’étaient pas motivés par l’amour du faible, mais plutôt par la haine du fort ».

Quand vous êtes incapable de créer quoi que ce soit de constructif, votre seul plaisir est dans la destruction de ceux qui le sont, et de leurs œuvres.

Ces gens sont juste rongés par la jalousie et le ressentiment.

Ils ont contracté ce que Nietzsche appelait « la morale d’esclave ».

La morale d’esclave

Elle est un héritage chrétien, et de doctrines théologiques moyenâgeuses.

C’était un état d’esprit très présent chez les catholiques intégristes, par exemple.

Leur dogme est que vous êtes un pécheur, et que vous devez vous autoflageller pour votre culpabilité.

Vous ne pouvez rien faire pour votre rédemption à part accepter la doctrine, et attendre le retour du Seigneur.

C’est une inversion des valeurs, où la force devient une faiblesse, et où le faible devient vertueux par sa position de victime.

Plus votre vie est misérable ici-bas, plus vous serrez récompensés au ciel.

Les principales vertus deviennent la charité, l’ascétisme, le pacifisme, l’humilité…

Alors que traditionnellement, les principales vertus étaient la virilité, le courage, et la combativité.

Ce stratagème permet au faible de dominer le fort par la culpabilité.

Il dit au vertueux : « si tu es fort, et puissant, c’est parce que tu écrases les faibles ».

Alors qu’en réalité, il l’est par la force de son caractère, de sa volonté, de ses sacrifices, de son travail, et de sa discipline.

Mais l’esclave peut s’épargner tout ces efforts, et grimper au sommet de la hiérarchie, juste en se proclamant victime, et en dénigrant ces accomplissements.

Le but ne devient plus alors la vertu, mais la médiocrité.

Parce que plus on est mauvais, plus on est une victime, plus on est oppressé, et plus on est moralement supérieur.

C’est assez ironique que ceux, aujourd’hui, qui sont le plus antireligieux, aient gardé dans leur doctrine le pire du christianisme.

La haine du marxiste pour le « bourgeois » suit cette même dynamique.

Et on retrouve aussi celle de l’autoflagellation, parce que la plupart des marxistes sont de bonnes familles.

C’est l’ironie d’un Karl Marx qui critique une classe d’élite, à laquelle il appartient lui-même.

Mais ce n’est pas aussi grave qu’un « bourgeois classique », parce que lui est du côté du faible, qu’il assume, et qu’il se repent de ses privilèges de classe.

Nietzsche avait déjà diagnostiqué et prophétisé tout ceci des années avant que l’histoire ne lui donne raison.

Et malheureusement, sa critique est toujours d’actualité.

Conclusion

La tyrannie et la barbarie sont la norme dans la plupart des sociétés humaines (et animales).

Quelques rares civilisations ont réussi à briser le cycle de la violence, et a créer des individus libres.

Mais ce n’est pas quelque chose d’acquis.

Elles aussi finissent par s’effondrer à cause de la corruption.

Quel est le remède ?

L’authenticité.

L’expression de son individualité.

Et le fait de reconnaître en celle-ci quelque chose de sacrée.

Le droit est fondé sur le principe totalement irrationnel, qui dit que l’individu a une valeur intrinsèque.

Peu importe sa couleur, sa forme, son sexe ou ses croyances…

À l’inverse le collectivisme dit que votre identité se trouve sans votre appartenance à un groupe.

Il ne fait qu’accroître les tensions, entre des communautés définies arbitrairement, parce qu’il insiste sur la différence, plutôt que sur l’universel.

C’est pourquoi l’antiraciste est le plus grand des racistes : parce qu’il ne voit que la race, et c’est par elle qu’il définit les gens.

L’humanisme, l’individualisme et l’universalisme, c’est, au contraire, voir en chacun quelque chose de divin.

C’est identifier les gens à leur âme, et à leur libre arbitre…

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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