La plupart sont bloqués dans des situations qu’ils détestent, et qu’ils ne pensent pas contrôler.
Ils sont comme figés à un stade de développement… incapables de réécrire leur personnalité.
Ils subissent les conséquences, plutôt que d’être acteurs de leurs conditions.
Mais par la responsabilité individuelle, et l’introspection… c’est possible de se transformer, et d’altérer son environnement.
Vous pouvez reprendre le contrôle de votre destinée, si vous arrivez à cultiver le bon état d’esprit.
La morale des esclaves
Rien n’est impossible pour le passionné qui a assez de détermination.
Mais beaucoup ne savent même pas ce qu’ils veulent.
Sans direction, on va forcément dans le mur.
On se laisse balader au gré des vents, pour finir dans un endroit indésirable, à se plaindre à quel point la vie est injuste.
Si vous ne créez pas consciemment votre futur, alors on le créera pour vous.
Vous finirez par servir les intérêts d’un autre, plutôt que les vôtres.
Il n’y a rien de plus agaçant que quelqu’un qui passe son temps à se plaindre, mais qui ne fait rien pour améliorer sa situation.
La plupart du temps, une telle personne ne souhaite pas réellement du changement…
Ce qu’elle veut réellement, c’est s’apitoyer sur son sort… et s’attirer la sympathie, et la compassion par la pitié qu’on peut ressentir pour une victime.
Une telle attitude est tolérable pour un enfant de 5 ans… mais pas pour un adulte.
Pleurer pour résoudre ses problèmes ne marche qu’un certain temps.
À terme, personne ne viendra vous sauvez, et personne ne décidera pour vous de prendre votre destin en main.
Grandir, c’est aussi réaliser que le monde est dangereux et compétitif… et que sans un minimum de combattivité, de panache, et d’initiative… eh bien vous finirez dernier.
Penser de façon pragmatique
La première étape pour reprendre le contrôle de sa vie, c’est de se rendre compte que l’on est responsable.
Oui, c’est vrai qu’il y a tout un tas de chose que vous ne décidez pas.
Mais d’un point de vue pragmatique, mieux vaut assumer la responsabilité de tout, que de rien.
Quand vous arrivez dans ce monde, vous ne décidez presque de rien, et vous êtes à la merci de l’environnement culturel et naturel… qui va imprégner une bonne partie de votre personnalité.
Si vous voulez trouver des excuses, vous en trouverez facilement.
Vous pouvez tout rationaliser avec votre intellect.
Objectivement, vous avez toutes les raisons d’être pessimiste, et défaitiste.
Après tout, vous vivez sur un rochet perdu dans l’espace dont la finalité certaine est l’annihilation totale.
Vos chances réalistes de vous élever au-dessus de la masse sont statistiquement infimes.
Votre passage sur Terre sera oublié en quelques générations.
Et c’est vrai que votre petite vie est insignifiante à l’échelle de l’univers.
Mais est-ce vraiment la philosophie nihiliste que vous voulez adopter ?
Une philosophie se juge aux fruits qu’elle porte.
Et à votre avis, où mène une telle façon de penser ?
La plupart pensent être objectifs, et raisonner comme des scientifiques.
C’est-à-dire qu’ils croient tirer des conclusions logiques d’observations neutres et empiriques.
Mais c’est absolument faux, et c’est un des plus gros mensonges de la philosophie moderne.
Vous ne percevez pas un monde objectif.
Vous percevez des narratifs, et des finalités subjectives, relatives à votre système nerveux.
La signification des objets est préexistante dans la conscience qui perçoit.
Le monde n’existe nulle part ailleurs que dans votre tête (ou bien s’il existe à l’extérieur, il est tellement différent de ce que vous appréhendez qu’il est totalement ineffable, et inintelligible).
Vos biais cognitifs
En réalité, vous ne percevez que les choses qui confirment vos préconceptions.
Vous fuyez tout ce qui contredit votre système de croyance, parce que cela crée de la dissonance cognitive.
C’est aussi pour cette raison qu’on ne convainc que rarement avec des arguments logiques et rationnels (l’affect et l’émotionnel sont beaucoup plus persuasifs).
La grande question, c’est de savoir quelles sont les croyances que vous avez contractées ?
Est-ce qu’elles vous servent ou pas ?
Travaillent-elles pour vous tirer vers le haut, ou vers le bas ?
Toutes les études scientifiques dignes de ce nom sont faites en double aveugle.
(C’est-à-dire que ni le chercheur, ni le sujet doivent savoir quel est l’effet testé.)
Pourquoi cette procédure ?
D’abord pour éliminer la subjectivité, et les biais cognitifs des acteurs.
Mais surtout pour contrer l’effet placebo !
Cet effet est tellement puissant que toute la recherche est organisée pour contrecarrer le pouvoir de suggestion de l’esprit.
Si vous croyez inébranlablement que ça marche, alors ça marche !
Si vous croyez sincèrement qu’une pilule de sucre (ou que le Saint-Esprit) peut vous guérir, alors vous serez guéri !
Mais ça marche aussi dans l’autre sens (on parle alors d’effet nocebo).
Si vous croyez que c’est impossible, alors c’est impossible.
Vos pensées et vos croyances s’imprègnent sur votre subconscient, et dictent votre façon de percevoir le monde, et d’agir.
La perception est un acte créatif.
Traiter ses traumatismes
Où avez-vous contracté vos croyances ?
Dans la culture.
Rare sont les individus qui les choisissent consciemment.
La plupart les héritent.
Pendant l’enfance, il existe des périodes de vulnérabilité critique, où vous êtes extrêmement sensible à la suggestion.
Comme une éponge, vous allez absorber les idées qui se trouvent dans l’environnement idéologique.
Si vous êtes bien tombé, vous imprégnerez des croyances qui vous tirent vers le haut.
Si ce n’est pas le cas… eh bien vous en pâtirez tout votre vie (à moins que vous trouviez un moyen de réécrire vos conditionnements).
La plupart ne guérissent jamais de leur enfance.
Ils trainent des sentiments d’indignité, d’infériorité, ou de colère… sans qu’il ne semble y avoir de raison logique à cela.
Ces sentiments ne sont que des habitudes tellement répétées, qu’elles sont ancrées profondément dans le système nerveux, au point qu’elles deviennent très difficiles à déloger.
Au-delà de comportements irrationnels, et d’une perspective du monde, et du soi déformée… ces blocages émotionnels se traduisent physiquement par des tics, des postures étranges, et, à terme, en maladies.
Comment s’en débarrasser ?
D’abord en les acceptant, et en y faisant face.
Ensuite, en reconnaissant que vous n’êtes plus la même personne impuissante, et à la merci de l’environnement.
Vous ne pouvez pas changer ce que vous refusez d’admettre.
Se visualiser revivre des événements traumatiques peut aider à réécrire l’empreinte associée.
Un déblocage énergétique se ressent par une énorme décharge émotionnelle, et une soudaine « dépression nerveuse ».
Vous saurez que vous êtes guéri, à partir du moment où vous pourrez vous remémorer un événement traumatique, sans vous effondrer moralement.
Quand c’est le cas, c’est que l’information a migré d’un stade thalamique, primaire et instinctuel, à un stade cortical, rationnel, et articulé.
Simplement dit : vous avez transformé et traité une crise en expérience pratique et utilisable à l’avenir.
Vous n’êtes alors plus en mode panique et survie… vous êtes en mode planification et exploration.
Réécrire ses empreintes
Une fois que vous avez fait le ménage, vous pouvez choisir l’information que vous voulez imprégner sur votre système nerveux.
Si vous ne faites pas ce travail préalable, vous risquez d’avoir des injonctions contradictoires.
Quelles sont les croyances que vous voulez réécrire sur votre subconscient ?
C’est important de les choisir, parce qu’il fera en sorte de les manifester.
L’univers est mental, et la principale bataille que vous livrez est contre vous-même.
Contre vos propres erreurs de jugement, contre vos insuffisances, contre votre paresse, contre votre animalité, et contre vos croyances limitantes…
Qu’est-ce que vous êtes prêt à accepter, qui n’est pas en totale contradiction avec votre vision du monde ?
Vous pouvez savoir si vous êtes en cohérence avec une affirmation par le sentiment qu’elle produit en vous.
Une idée qui n’est pas naturelle pour vous crée une certaine dissonance intérieure.
C’est comme si vous aviez l’impression de vous mentir à vous-même.
Mais pour pouvoir la ressentir, il ne faut pas être totalement coupé de ses émotions.
Voici pourquoi la répression est dangereuse : d’abord parce qu’elle crée des blocages énergétiques, et ensuite parce qu’elle vous prive de ce compas intérieur, qui vous permet de savoir ce que vous pensez réellement.
La principale préoccupation des gens est souvent économique.
Il existe des personnes dans ce monde qui peuvent facilement faire un million d’euros en quelques mois.
« C’est facile de gagner un million d’euro. »
Comment votre boussole intérieure réagit à cette affirmation ?
Si elle vous indigne, c’est que vous avez beaucoup de travail à faire sur vous.
Si elle ne produit qu’un léger inconfort, c’est que vous n’êtes pas si loin de vivre cette réalité.
Si vous la croyez sincèrement, c’est sûrement que vous êtes déjà millionnaire (ou à deux doigts de l’être).
Les idées se manifestent
Dans un rêve, les pensées se manifestent instantanément.
Mais dans la réalité physique, tout prend du temps, et est soumis au principe de l’inertie.
Transformer ses croyances ne se fait pas en quelques jours.
Cela peut prendre des années.
Et même transmutées, elles prendront un certain temps avant de trouver leurs expressions.
Mais une fois qu’une idée est implantée sur le subconscient, elle finira forcément par se traduire dans votre environnement.
Vous ne pouvez aller à son encontre.
Cela fonctionne aussi pour les mauvaises habitudes, et c’est pour ça qu’elles sont si dures à arrêter.
La plupart veulent changer les conséquences extérieures, plutôt que de s’occuper des causes intérieures.
Mais mieux vaut traiter la source d’une maladie qu’uniquement ses symptômes.
Pour reprendre l’exemple de l’argent : si vous arrivez à changer vos croyances à propos de celui-ci, vous n’allez pas magiquement en recevoir à partir du néant (bien qu’il puisse exister des synchronicités étranges).
Ce qui va se passer, c’est plutôt que vous deviendrez ouvert aux opportunités, auxquelles vous étiez aveugle avant.
Votre perception va se réorienter pour confirmer votre nouvelle vision du monde.
Vous serez inspiré à entreprendre la bonne action, et à consommer la bonne information.
Vous gérerez mieux vos finances.
Il m’est déjà arrivé d’offrir des livres, et de recevoir des réactions plutôt négatives.
Je me disais que si un ouvrage était utile pour moi, il le serait sûrement pour un autre.
Mais la réalité, c’est que si ce dernier est en contradiction avec votre système de croyance… eh bien rien que la vue de son titre peut provoquer de la dissonance cognitive.
C’est un exemple parfait, qui illustre comment on peut être totalement hermétique aux informations qu’on n’est pas prêt à recevoir.
« Quand l’élève est prêt, le maître apparaît. »
— Lao Tseu
Pratiquer son idéal
Concrètement, comment imprégner de nouvelles croyances ?
Comme tout ce que vous avez appris dans votre vie, il y a une courbe de progression.
Quand vous essayez quelque chose de nouveau, c’est extrêmement inconfortable au début.
Vous avez l’impression que « ce n’est pas vous ».
Mais si vous persistez pendant cette phase d’inconfort, et que vous continuez à pratiquer cette nouvelle façon d’être, elle deviendra à terme familière, avant de devenir totalement inconsciente.
Vous maîtrisez quelque chose seulement quand vous pouvez l’opérer sans avoir à y penser consciemment.
Quand elle devient automatique, c’est qu’elle fait partie de vous.
Toutes vos actions, vos pensées et vos attitudes sont cohérentes avec votre vision du monde, et de vous-même.
Quand vous agissez en dehors de ce champ, vous sentez de la dissonance.
Si vous vous habituez à cet inconfort, alors vous élargissez vos horizons de possibilités.
Vous devez pratiquer une nouvelle façon d’être, jusqu’à ce qu’elle s’imprègne sur votre subconscient.
C’est de cette façon que l’on transforme ses croyances.
Si par exemple, parler en public vous terrorise… alors le fait de braver votre peur, et de quand même le faire à répétition (jusqu’à ce que ça devienne naturel), transformera votre personnalité, et votre appréhension.
Mais si vous êtes tétanisé au point d’en être incapable, eh bien il reste quand même une solution : la visualisation.
Vous pouvez pratiquer mentalement une nouvelle façon d’être, parce que vous subconscient ne fait pas la différence entre les expériences réellement vécues, et celles imaginées.
Vous pouvez imaginer une nouvelle façon d’être, et la pratiquer dans votre esprit, jusqu’à ce qu’elle devienne une seconde nature.
Conclusion
Si vous entamez ce processus de transformation, je vous recommande de le garder pour vous.
Pourquoi ?
Parce que les gens que vous côtoyez vous offriront de la résistance, et chercheront (consciemment ou pas) à vous refaire tomber dans vos anciennes façons d’être.
C’est tentant de partager son enthousiasme, mais le doute aussi est quelque chose de contagieux.
Le fait de progresser rappelle aux mentalités victimaires qu’ils stagnent (ou qu’ils déclinent).
Avoir du succès amplifie par contraste les échecs des autres, et attise la jalousie.
Le reflexe premier quand on ressent de la dissonance cognitive, c’est de faire taire l’auteur du malaise (voici pourquoi certains tuent pour défendre leur religion).
Alors parlez peu, mais brillez par vos résultats.
Quand vous étalez vos ambitions, vous gaspillez aussi de la dopamine… dopamine qui servait à vous motiver à agir.
Choisissez qui vous voulez être.
Commencez un travail d’introspection.
Faites le ménage dans votre passé, et dans vos croyances limitantes.
Puis réécrivez les idées que vous voulez imprégner sur votre subconscient.
Pratiquez une nouvelle façon d’être, jusqu’à ce qu’elle intègre votre personnalité.
Et sortez de ce processus transformé.
— Geoffroy