Quels métiers restera-t-il dans 10 ans ?
Certaines estimations disent que 60% d’entre eux seront impactés par l’IA.
Un rapport de McKinsey prévoit que d’ici 2030, entre 400 et 800 millions de personnes vont perdre leur emploi.
Et on ne parle pas que de tâches facilement automatisables.
Les ingénieurs, les codeurs, les auteurs, les artistes, les graphistes… sont aussi (et peut être les premiers) concernés.
La menace fantôme
ChatGPT écrit, code, et calcule déjà mieux (et 1000 fois plus rapidement) que 99% de la population.
Même si vous avez 25 ans d’expérience, vous ne pouvez rivaliser.
Tout ceci n’est encore que la pointe de l’iceberg, et les applications de l’IA à la robotique et à la biologie sont encore insoupçonnées de la plupart.
Nous vivons un film de science-fiction, et espérons qu’il ne tourne pas en un cauchemar dystopique.
Le cocktail d’hyper-technologie et de totalitarisme, est un mélange explosif.
En Chine, si votre crédit social chute, vous ne pouvez plus prendre l’avion ou le train, vous ne pouvez plus achetez ou louer d’immobilier, les université vous rejettent… et nombres de biens, et de services de consommation vous sont interdits.
Certains ont vécu cela pour ne pas avoir respecté un passage piéton, d’autres pour avoir osé dire que le MMA était supérieur au Kung-fu chinois.
Le pays exporte également ses technologies de surveillance à l’étranger.
L’Iran est l’un de ses principaux clients, qui s’en sert aussi pour contrôler sa population, et imposer par une main de fer la loi islamique.
La vidéosurveillance et la reconnaissance faciale y est utilisée pour imposer le port du voile, et réprimer l’opposition, par exemple.
Et l’infraction à la règle se paye en mois de prison, et en coups de fouets.
À tout ceux qui critiquent l’occident, et qui rêveraient de voir sa domination renversée… qu’ils aillent vivre dans un de ces pays pour se rendre compte de la chance qu’ils ont d’habiter dans des pays libres, et démocratiques.
Les générations les mieux loties sont les plus ingrates…
Donnez leur tout… et elles couperont la main qui les nourrit.
« Un cœur faible est incapable de se conduire. Donnez-lui tout : il viendra et vous le rendra.
Donnez-lui un royaume : il viendra se cacher dans votre bottine… Oui, il se fera assez petit pour cela. Donnez-lui la liberté, il se forgera lui-même de nouvelles chaînes.
La liberté n’est pas faite pour les cœurs faibles… »
Une arme puissante
Avec un peu de recul historique et géopolitique, force est de constater que nous vivons dans la meilleure période que l’humanité n’ait jamais connue.
L’IA est une menace, mais elle peut aussi être une formidable opportunité.
Les emplois qu’elle remplace se compensent par les moyens qu’elle offre aux petits business.
C’était déjà le cas avant cette révolution, mais les technologies permettent d’automatiser les tâches, et d’accomplir plus en dépensant moins de ressources…
Et ça ouvre des portes à ceux qui ont des moyens modestes.
Prenons l’exemple du web design.
Avant pour coder un site, il fallait des connaissances avancées en programmation, et peut-être même une équipe de développeurs.
Aujourd’hui, l’industrie a évolué, et quasiment n’importe qui peut créer un site avec un CMS comme WordPress.
Bientôt cela sera encore plus simple, parce que tout pourra être créé à partir de prompts, et l’IA se chargera d’absolument tous les détails techniques. (Elle le fait déjà dans une certaine mesure.)
Pour l’économie des créateurs, c’est une aubaine, et un gain de temps et d’énergie non négligeable.
Le model du « solopreneur » va sûrement devenir la norme, parce que la plupart des emplois classiques vont être remplacés.
Ceux qui sauront utiliser l’IA de façon créative seront à l’avant-garde de cette nouvelle vague.
Les autres resteront à la traîne.
Les degrés d’intelligence des machines
Vous n’avez pas besoin de comprendre comment :
- tourne un moteur pour pouvoir conduire une voiture,
- marche l’électricité pour allumer la lumière,
- calcule un ordinateur en envoyer un email,
- fonctionnent vos poumons pour savoir respirer.
Tout ce que vous avez à comprendre, c’est là où vous voulez aller, et ce que vous voulez faire.
Vous n’avez pas à savoir tous les degrés de la chaîne d’abstraction, ou de causalité.
(Et c’est même le cas pour un codeur, puisque personne ne comprend vraiment le langage binaire.)
La technologie mime de mieux en mieux l’intelligence organique.
Et un de ses effets est qu’elle évite énormément de micromanagement.
Moins un système est intelligent, plus il demande de connaissances mécaniques, et d’efforts pour pouvoir être altéré.
Par exemple, prenons une horloge du siècle dernier : si vous voulez avoir une influence sur son fonctionnement, vous êtes obligé de modifier directement ses pièces mécaniques (son hardware).
Si, en revanche, on prend un système cybernétique simple, comme un thermostat… et bien pour modifier son comportement, vous n’avez qu’à changer sa température cible (son software).
Le système se charge, pour vous, de gérer la complexité ; vous n’avez pas à savoir comment fonctionne intérieurement la machine (vous avez juste à savoir sur quels boutons appuyer).
Maintenant, avec l’IA, et le Deep Learning, des finalités plus intriquées qu’un simple changement de température peuvent être atteintes plus facilement, grâce au conditionnement.
ChatGPT, par exemple, est entraîné par un système virtuel de récompense et de punition, exactement comme le serait un chien.
Vous n’avez pas à savoir comment fonctionne mécaniquement un chien pour pouvoir le dresser.
C’est un système intelligent, et donc vous n’avez pas à microgérer le comportement de ses muscles, ou de son système nerveux.
Le dernier stade qui n’est pas encore technologiquement atteint, mais qui devrait être éminent, est celui d’un système aussi autonome qu’un être humain.
Pour pouvoir modifier un tel système, il suffirait de lui donner une commande verbale (un prompt).
À ce stade d’intelligence, le conditionnement (qui demandent du temps et des efforts) n’est même plus nécessaire.
Une nouvelle opportunité
En quoi tout ceci vous concerne ?
Eh bien, cela signifie que vous pouvez ignorer toute une foule de détails techniques, et quand même accomplir de grandes choses.
Tout devient accessible.
Vous n’avez qu’à savoir quel résultat final vous voulez.
C’est moins difficile de « prompter » une IA, que de coder « à la main » (et surtout c’est un énorme gain de temps).
Chaque génération n’a pas à réinventer la roue.
Elle n’a qu’à reprendre là où les précédentes se sont arrêtées.
C’est pour cette raison que nos technologies sont si performantes : parce qu’elles synthétisent, et améliorent toutes les versions précédentes.
Ceci est possible seulement parce que nous avons la capacité d’encapsuler des expériences dans des symboles, et de les communiquer aux autres.
Sinon chaque génération devrait repartir à zéro, et tout réapprendre par elle-même.
Cela ouvre aussi de nouvelles potentielles applications, à des technologies qui existent déjà, et des opportunités créatives.
Exemple : quand Henry Ford lançait la première production de voiture en série, il ne se doutait sûrement pas de toutes les ramifications que cela allait impliquer.
C’est-à-dire une transformation totale de l’économie, de l’environnement urbain et rural, et du mode de vie des populations.
Ford inventa l’objet, et le monde trouva 1000 et une façons de l’utiliser originalement.
Aujourd’hui, ceux qui arriveront à exploiter l’IA de façon créative seront à l’avant-garde de la nouvelle économie.
Plutôt que se plaindre qu’elle va tuer des emplois, autant l’utiliser pour être ultra-compétitif, et faire seul le travail de 20 personnes.
La fin des universités
Vous avez toute la connaissance, et toute la technologie (qui est majoritairement open source), à votre disposition.
Les universités sont obsolètes face aux nouveaux moyens d’éducation, et de communication.
L’autre jour, je feuilletais mes anciens cours… (j’ai un Master en Sciences de l’information et de la communication et en Humanités numériques.)
Ça m’a rappelé à quel point l’institution était à la ramasse.
Ce ne sont pas les boomers qui vont vous apprendre à vous servir des dernières technologies.
Dans la plupart des cours qui touchaient de prêt ou de loin à l’informatique, ou aux réseaux sociaux, beaucoup d’élèves surpassaient les profs (de mon expérience).
Les moyens d’éducation ont changé.
Vous avez accès aux plus grands esprits de ce monde (et du passé), grâce à Internet…
Alors autant aller s’abreuver à la source (plutôt que de donner du crédit à des fonctionnaires fainéants, médiocres, qui font du mauvais travail sans jamais craindre de perdre leur poste, et qui sont idéologiquement possédés).
J’exagère peut-être un poil (on trouve aussi des gens compétents, et de bonne volonté).
Voilà pour le public.
Mais dans le privé, ce n’est pas forcément mieux, étant donné les quelques dizaines de milliers d’euros que coûte une grande école.
D’un côté, vous vous faites traire comme des vaches à lait, et vous commencez votre vie endetté.
De l’autre, on essaye de vous endoctriner dans une idéologie néo-marxiste totalitariste.
Mais tout ceci fait partie de l’ancien monde, qui est en train de s’effondrer.
Les nouveaux profs, journalistes, éducateurs, et autres professionnels de l’information… ce sont vous et moi : c’est-à-dire les utilisateurs des nouvelles plateformes de communication.
Internet représente la décentralisation ultime de la connaissance.
Leur monopole ne peut plus tenir dans ce contexte.
Le modèle du solopreneur
Une nouvelle économie est en train de naître, celle des créateurs.
La « creator economy » pèse aujourd’hui 150 milliards de dollars (2024), et on estime qu’en 2030, elle attendra les 530 milliards. (Ce qui représente une croissance de 22,5% par an, en moyenne.)
Si vous ne produisez pas de contenu… qu’attendez-vous ?
Les emplois classiques se cassent la gueule.
Même dans la tech, on voit des vagues de licenciement.
Quels métiers restera-t-il dans 10 ans ?
Être créateur, c’est exprimer votre individualité, en faisant ce qui vous passionne et ce qui a du sens, tout en arrivant à générer un revenu.
Vous n’avez plus besoin d’énormes moyens, de capitaux, et de ressources humaines pour lancer votre entreprise.
Tout ce qu’il vous faut, c’est :
- Un ou plusieurs réseaux sociaux,
- Du contenu qui intéresse les gens.
Il n’a jamais été aussi simple d’entreprendre.
Parlez de ce que vous aimez, de ce qui est utile, de ce qui vous intéresse, de votre expérience…
Vous devez produire sur une base régulière, et tester vos idées sur le marché de l’attention.
Tout prend du temps, et de l’entraînement. Avant de devenir bon, il faut pratiquer… alors autant commencer tôt.
La plupart des « stars » que vous suivez sur les réseaux ont au moins 5 ans ou 10 ans d’expérience.
Mais la plupart abandonnent au bout de 3 semaines, parce qu’ils ont une vision court-termiste, et qu’ils sont déçus de réaliser qu’ils ne deviendront pas riches et célèbres en 6 mois.
Ils ont ce que j’appelle des « mentalités de braqueur » : ils veulent tout, et tout de suite, sans avoir à travailler, et en restant dans le confort de l’anonymat.
C’est pour ça, que pour beaucoup, avant de songer à entreprendre, ils devraient plutôt travailler sur leur caractère, et leur personnalité.
Travailler sur soi
Tout ce que vous faites, est teinté par qui vous êtes.
Quelqu’un qui n’a ni honneur, ni valeur, rayonne une aura exécrable, et repoussante.
La personnalité est quelque chose de magnétique. Vos pensées et vos émotions marquent votre visage.
Nous avons tous un sens inné et intuitif de la morale, et si vous vous comportez (même en privé) comme une énergumène, les gens le ressentent (même s’ils ne l’articulent pas).
Au contraire, les actes de courage, de sacrifice et d’héroïsme produisent l’effet inverse.
Ils créent une atmosphère charismatique, que les gens apprécient.
En tant que créateur, il n’y a pas vraiment de différence entre le fait de travailler sur vous-même, et sur le fait de travailler sur votre business.
Ceux qui font de la vente directe, du stand-up, ou de l’improvisation savent, qu’à haut niveau, ils ne peuvent performer seulement en étant en harmonie avec eux-mêmes.
À ce stade, il s’agit presque d’un travail spirituel de purification de l’âme.
J’avais un coach en marketing direct, qui disait qu’il avait l’impression d’effectuer un travail psychothérapeutique, avec les gens qu’il formait.
Son rôle était d’apprendre comment toquer à la porte d’inconnus, pour vendre.
J’en ai vu complétement traumatisés, épuisés et en larmes, par l’effort qu’un tel exercice demande, et la douleur du rejet répétée en boucle.
Mais c’est également quelque chose de très formateur.
Pourquoi ?
Parce que :
- vous apprenez à parler à des inconnus,
- vous devenez courageux à force de surmonter votre peur,
- vous développez vos compétences sociales,
- vous apprenez à vous exposer,
- vous devenez insensible au rejet,
- vous gagnez confiance en vous.
S’exprimer publiquement est l’une des peurs les plus communes.
Mais pour devenir créateur, vous allez devoir la transcender.
Vous allez devoir dépasser le jugement d’autrui.
Être soi-même, et dire ce qu’on pense, demande du courage…
Conclusion
C’est normal de ne pas savoir ce qu’on fait quand on commence quelque chose de nouveau.
Mais cette incertitude ne disparaîtra jamais. Il faut apprendre à vivre avec.
Embrassez l’inconnu.
« Un entrepreneur est quelqu’un qui saute d’une falaise et qui construit un avion dans sa chute. »
— Reid Hoffman
La vie ne sera jamais totalement prévisible.
Si vous attendez de tout prévoir à la lettre avant de commencer, et bien vous ne vous lancerez jamais.
Le plus important c’est :
- D’avoir un plan, et une vision pour le futur
- D’avoir des routines quotidiennes pour l’accomplir
Les choses s’affinent et s’améliorent avec le temps, mais il faut bien commencer quelque part.
— Geoffroy