Vos chances de réussite sont très faibles.
Mais il n’y a rien d’autre à faire… alors autant essayer.
La plupart des choses que les gens veulent sont excessivement difficiles à obtenir.
La seule façon d’y arriver, c’est de prendre plaisir dans le processus.
Il faut apprendre à aimer la douleur de l’effort et du sacrifice.
Un combat de volonté
J’ai toujours détesté courir.
Mais à une époque, je voulais être militaire, et les épreuves demandaient un bon niveau de cardio (du moins au niveau où je postulais).
J’ai donc commencé à m’entraîner toutes les semaines.
(Avant, j’arrivais à me motiver peut-être une fois par trimestre.)
Au début, c’est l’horreur, ça fait mal, ça épuise.
Tous ces efforts pour des performances médiocres…
À ce stade vous avez toutes les excuses du monde à votre disposition pour abandonner.
C’est l’enfer que traverse chaque débutant : une période de souffrance intense, avant de voir les premiers résultats.
Mais ce combat de volonté n’est pas inutile (même s’il a l’air sur le moment).
Passé cette première phase difficile, vient une autre saison.
Bizarrement, vous commencez à prendre plaisir à ce que vous détestez.
Vous n’avez plus besoin de dépenser autant d’effort et d’énergie mentale.
Pourtant, vos performances deviennent acceptables.
Autre chose étrange : maintenant vous avez l’impression d’être revigoré par l’effort, alors qu’avant il vous siphonnait et vous épuisait.
Qu’est-ce qui a changé ?
Plusieurs choses, maintenant :
- Vous voyez ce que vous faites comme un jeu.
- Vous cessez d’être hyper-focalisé sur le résultat.
- Vous prenez plaisir à ce que vous faites.
- Vous cultivez un état de flow, et de lâcher-prise.
- Vous prenez goût à l’effort.
- Vous avez implémenté une habitude subconsciente.
- Vous avez triomphé de vos pulsions apathiques.
Se déconditionner de la culture
Vous êtes un animal qui a été dressé par la société.
Mais vous êtes également une créature qui a la capacité de s’auto-conditionner par un effort de volonté.
Vous pouvez choisir sur quoi allouer votre énergie psychique.
Si vous ne faites pas ce choix, votre esprit sera chaotique (ce qui se ressent subjectivement comme du stress).
Et surtout, il sera à la merci des volontés extérieures à la vôtre.
Vous serez un produit passif de l’ère du temps, et des idées que vous avez assimilées aléatoirement dans la culture.
Malheureusement, c’est l’état psychique et spirituel des masses : possédées par des idées qui ne sont pas les leurs.
C’est affligeant à constater, parce qu’elles y perdent leur individualité.
C’est la fameuse aliénation qu’ont constatée la plupart des critiques des temps modernes.
Qu’est-ce que ceci à avoir avec le sport et la course ?
Eh bien, c’est que pour beaucoup, c’est la porte d’entrée vers l’auto-conditionnement.
C’est leur première opportunité pour devenir un agent actif, plutôt que passif.
Un acteur, plutôt qu’un spectateur.
Une cause, plutôt qu’un effet.
C’est une reconquête de sa volonté propre, qui triomphe de l’instinctualité primitive.
C’est la huitième carte du tarot, La Force, symbolisant une femme tenant la gueule ouverte d’un lion.
Image qui représente le domptage de l’énergie vitale… une force qui vous dévorera si elle n’est pas canalisée de façon constructive.
Mais une fois à votre service, elle devient un puissant réservoir de concentration.
La priorité de l’action
Beaucoup de gens qui baignent dans la spiritualité, et le new âge négligent cet aspect primordial qu’est le développement de la volonté.
Ils pensent pouvoir « manifester » ce qu’ils veulent par voies surnaturelles.
L’initiation n’est pas pour les fainéants, et les apathiques (c’est une science qui requière de la rigueur et de la discipline).
Une volonté forte s’exprime d’abord et surtout par l’assurance dans l’action.
C’est pour ça que tout sportif est plus « spirituel » que quelqu’un qui répète passivement des affirmations, ou qui prie, sans rien faire d’autre.
Honnêtement, j’ai essayé… J’ai des cahiers remplis d’affirmations, et je suis encore loin de beaucoup d’objectifs.
J’ai lu tous les classiques du développement personnel quand j’étais adolescent (ou du moins une grande partie).
Napoleon Hill, Neville Goddard, Esther Hicks, Wayne Dyer, Joseph Murphy…
Tout ceci n’est que la pointe d’un iceberg beaucoup plus profond.
Le développement personnel a sa place, et c’est une littérature accessible aux débutants.
Pour beaucoup c’est une porte d’entrée… un seuil, mais qui reste superficiel.
Pour d’autres, c’est une excuse à l’inaction, à la naïveté, à l’immaturité, à la paresse, et à l’hédonisme (voire pire).
Vos pensées, vos paroles et vos actions doivent être cohérentes.
Vous ne pouvez dire vouloir quelque chose, et faire son inverse.
Ça ne marche pas.
Au mieux vos affirmations vous motiveront et vous inspireront à l’action.
Un mental d’acier
S’il y a un avantage certain que peut amener ce genre de pratique, c’est justement le développement de la volonté.
Chaque action que vous arrivez à répéter quotidiennement est un triomphe de celle-ci.
Il faut énormément de discipline (surtout dans le monde moderne où tout va si vite), pour réussir à méditer, à écrire, ou à visualiser 15 minutes par jour.
En réalité, la plupart des pratiques spirituelles ou occultes sont irréalisables pour 99% des gens.
J’ai exploré nombre de systèmes, et je m’inclus dedans.
Pourquoi ?
Premièrement parce que si vous avez une vie, vous avez autre chose à faire.
Et deuxièmement, parce qu’avant d’être capable de commencer une initiation, il faut d’abord maîtriser son esprit et son attention.
Il faut apprendre à concentrer son énergie psychique.
Que vous soyez athlète, que vous preniez des douches froides, que vous fassiez du yoga, de la méditation, des affirmations, de la visualisation, ou que vous écriviez, ou lisiez quotidiennement…
Le principal bénéfice que vous tirez de ces exercices, c’est le développement de la volonté.
À force, vous pouvez implémenter les habitudes que vous voulez, et reprogrammer votre subconscient à votre guise.
Quand vous contrôlez votre esprit, vous pouvez choisir le filtre par lequel vous percevez le monde.
Et surtout, vous avez enfin l’énergie nécessaire pour réaliser votre volonté.
Vous cessez d’en gaspiller en vous focalisant sur des choses négatives ou improductives.
Vous vous conditionnez pour le succès, et pour la réalisation de votre vision.
Vu de l’extérieur, cela ressemble à de l’obsession.
De l’intérieur, c’est un état d’hyper-concentration, et de flow.
Cultiver le flow
En réalité, vous vivez pour cet état de flow.
Tout ce que vous désirez, vous le voulez parce que vous pensez qu’en l’obtenant vous vous sentirez mieux.
Mais cet état de manque est un gouffre sans fin.
Chaque désir sera remplacé par un autre, et l’insatisfaction restera éternelle.
La société d’hyperconsommation arrive à vous faire croire que vous serez enfin heureux lorsque vous aurez acheté le prochain vêtement, la prochaine voiture, le prochain produit miracle…
La satisfaction que procure un achat dure quelques minutes, pas plus.
Passé un certain stade de pauvreté, l’argent n’a plus d’influence sur votre état d’âme.
Le secret c’est de trouver la satisfaction à l’intérieur de vous-même, plutôt qu’à l’extérieur.
La réside votre véritable liberté.
Quand vous seul dictez votre état intérieur, et que les circonstances ne vous affectent plus, alors vous êtes enfin libre.
Vous maîtrisez enfin votre esprit.
Cela ne signifie pas que la vie cessera de vous mettre à l’épreuve.
Mais cette fois, vous aurez les armes pour y répondre de la meilleure façon.
L’adversité et le stress sont aussi des opportunités de croissance si elles sont confrontées de face.
Chaque Dragon cache un trésor.
Il vous faut un challenge à hauteur de vos compétences.
Vous devez constamment et volontairement être à la frontière de l’inconnu.
C’est là, à la limite entre ordre et chaos, que vous apprenez le plus vite.
C’est aussi ici que vous vous sentez le plus vivant.
Avoir une vision
Si vous n’avez pas de plan pour votre avenir… la société en a un pour vous.
À chaque responsabilité que vous abdiquez, vous perdez en liberté.
C’est assez étrange que du CP au Master, à aucun moment on vous demande d’articuler une vision pour votre futur.
Vous devez choisir, généralement en fin de cursus, vaguement et précipitamment ce que vous voulez faire… mais ça s’arrête là.
Pourtant le simple fait de créer un plan est prouvé comme ayant de nombreux effets positifs.
La recherche indique les bénéfices suivants :
- Meilleures performances académiques et professionnelles
- Réduction du risque d’abandon ou de burnout
- Amélioration de la santé mentale et physique
- Meilleures relations interpersonnelles
- Accroissement des capacités cognitives
- Plus d’émotions positives
Étrangement, cela crée aussi une cascade d’effets secondaires positifs, inattendus et pas directement corrélés.
Quand on a une vision globale en tête, on est beaucoup moins découragé par la difficulté.
Au contraire, elle devient stimulante.
(Quand vous jouez au tennis ou aux échecs, par exemple, voulez-vous un adversaire à votre niveau, ou quelqu’un sans expérience ?)
On comprend que certaines tâches qui semblent laborieuses et insignifiantes s’inscrivent dans une optique plus large qui en vaut la peine.
Les sacrifices deviennent plus acceptables.
Mais c’est également une façon de « hacker » le système dopaminergique.
Biohacker le système d’exploration
On dit du thalamus (la région centrale du cerveau) qu’il sert à réguler les instincts primaires.
C’est lui qui réagit à la faim, la peur, le froid, la soif…
Mais quand tous ces systèmes sont rassasiés, il passe en mode « exploration ».
Cette hyper-curiosité est un puissant moteur évolutionnaire.
Et c’est aussi elle qui vous récompense en dopamine et en émotions positives.
Toutes les intelligences sont dirigées vers des buts (qu’elles soient biologiques ou artificielles).
Et la dopamine (plaisir) vous indique que vous progressez vers votre finalité.
Pas d’objectif dans la vie égal pas de dopamine.
L’autre façon d’en sécréter, c’est par les drogues, et la satisfaction de ses pulsions animales.
Voici pourquoi c’est si important d’avoir un plan et une vision.
Sinon vous n’avez aucune raison de vivre, ou de vous levez le matin, et vous vous laissez entraîner par la dépression.
« Celui qui a un “pourquoi” qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n’importe quel “comment”. »
— Friedrich Nietzsche
Si on se souciait du bien-être et de l’avenir des étudiants, on demanderait à chaque élève de première année de commencer par créer un plan pour ses 5 prochaines années.
Le pouvoir des routines
C’est seulement quand on connait la destination finale qu’on peut commencer à stratégiser sur les moyens pour y parvenir, et les actions à mettre en place.
Combien j’en entends qui veulent vaguement commencer une chaîne YouTube, ou écrire un livre, ou se mettre au sport…
Le tout reste nébuleux, et les années passent sans qu’ils bougent d’un iota.
La vie est courte.
Et pour avoir côtoyé plusieurs entrepreneurs, quand on leur demande ce qu’ils auraient fait différemment, beaucoup répondent : « commencer plus tôt ».
Si vous perdez du temps, c’est que vous n’avez pas assez contemplé la mort.
Combien de temps vous pensez qu’il vous reste ?
En jours…
La moyenne d’une vie est de 30 000 (jours).
Et plus vous faites, plus vous avez d’ambition… et plus vous vous rendez compte qu’il y a des choses que vous n’aurez jamais le temps de faire.
S’il y a bien une ressource à ne pas gaspiller, c’est bien celle-là.
La réalisation de grandes choses commence par un petit pas.
Brique par brique, les petites actions répétées s’accumulent de façon composée.
Elles deviennent des habitudes, et des parties de votre personnalité.
La clé du progrès, c’est l’implémentation de routines de productivité, qui vous permettent d’avancer un peu chaque jour.
Il vous faut des routines :
- Pour votre santé
- Pour vos finances
- Pour votre développement personnel
Des habitudes qui vous maintiennent en forme, qui vous permettent de gagner votre vie, et qui vous aident à vous épanouir et à réaliser votre potentiel.
Conclusion
Personnellement, les 3 habitudes qui ont changé ma vie sont dans l’ordre :
- Le sport
- La lecture
- L’écriture
Si vous lisez, vous pouvez tout apprendre par vous-même.
Il n’y a qu’à choisir les domaines qui vous intéressent et qui sont utiles.
Si vous écrivez, vous pouvez stratégiser, et vous autodiagnostiquer.
C’est aussi la base de toutes des formes de contenu audiovisuel (et le moteur de la croissance sur les réseaux sociaux).
Écrire est une façon de formaliser sa pensée, et d’organiser un esprit naturellement chaotique.
C’est quelque chose de thérapeutique (comme peut aussi l’être la lecture).
Encore mieux… c’est aussi une compétence lucrative.
Mais tout ceci n’est possible que lorsque l’on a la santé, et des bons taux d’énergie.
C’est pour ça que le sport passe en premier.
(C’est aussi le meilleur moyen pour retarder le déclin cognitif qui vient avec l’âge.)
— Geoffroy