L’avenir a besoin de personnes compétentes et créatives pour pouvoir faire face aux problèmes de demain.
Et pas de pantins endoctrinés, incapables d’esprit critique.
Sacrifier l’éducation, et l’individualité des générations d’aujourd’hui, est une garantie de catastrophes futures.
L’homme est un dangereux prédateur, et à moins de se sociabiliser, de se civiliser, et de s’accomplir, il est condamné à la barbarie, et à l’état de bête sauvage.
Suivre sa curiosité et son intuition
Pendant tout ma scolarité, je me suis posé la même question :
« Mais à quoi ça sert de savoir ça ? »
J’ai toujours été incapable d’apprendre, et de me focaliser sur des choses qui ne m’intéressent pas.
Certains vous diront que c’est un trouble, pourtant c’est pragmatique : vous ne voulez pas gaspiller du temps et de l’énergie sur des choses inutiles.
La curiosité est un 6ème sens qui vous indique sur quoi vous devez porter votre attention.
Si vous suivez cette intuition, tout ce que vous devez savoir viendra à vous, au moment où vous en aurez besoin.
L’école, et le système traditionnel vous gavent d’informations aléatoires, et non significatives, puis vous arrivez dans le monde du travail, et vous vous rendez compte que vous avez tout à réapprendre.
La connaissance ne fait sens, et est intéressante, seulement quand elle est dirigée vers un but.
Cela ne sert à rien de mémoriser des encyclopédies, ou d’essayer d’apprendre une langue en lisant un dictionnaire.
Des pétabytes d’informations aléatoires, ce n’est pas du savoir.
C’est au contraire, un chaos innavigable.
Pour faire sens, la connaissance doit s’inscrire dans une structure autotélique (autodirigée).
Simplement dit : elle doit servir un projet.
Les portes de la perception
La perception est quelque chose de subjectif, et votre façon d’interpréter le monde change en fonction de vos buts.
Il existe une expérience connue en psychologie qui teste l’attention sélective.
Vous pouvez la faire ici. (Attention spoiler : une fois révélé, le subterfuge ne marche plus.)
Elle consiste en deux équipes, une habillée en blanc, l’autre en noir, qui se lancent des passes avec un ballon par équipe.
Les sujets de l’expérience ont pour consigne de compter le nombre de passes.
Au milieu du jeu, un gorille (déguisé) déambule entre les équipes.
À la fin de la session, on demande aux sujets non pas le nombre de passes, mais s’ils ont aperçu un gorille.
La plupart du temps, les gens répondent négativement.
Le test du « gorille invisible » démontre comment vous supprimez de votre champ de perception tout ce qui n’est pas utile à ce que vous essayez d’accomplir.
Vos objectifs changent la façon dont le monde se manifeste à vous.
Lorsque vous avez un projet, tout l’univers se réarrange selon ce filtre.
L’information qui vous atteint change de sens.
Elle était déjà présente dans l’environnement, mais maintenant votre fréquence est alignée sur une nouvelle longueur d’onde.
Une des prémisses erronées de la philosophie moderne est de croire qu’il existe un monde objectif.
Mais c’est un axiome indémontrable, un dogme.
Tout est relatif à l’œil qui perçoit, et vous n’avez aucune preuve que le monde existe à l’extérieur et indépendamment, de votre système nerveux, et de la conscience.
Les mots et les choses
La plupart héritent d’une vision du monde dogmatique, plutôt que de créer la leur.
Si l’univers est mental, alors un changement d’état d’esprit altère aussi le monde perçu.
Le cerveau est une machine étrange qui fait en sorte de confirmer tous vos biais cognitifs.
Ce que vous croyez, c’est ce que vous voyez. (Et pas inversement.)
Il n’existe pas de fait, mais seulement des interprétations.
Se rendre compte de ça est un remède au fanatisme.
Il suffit de voir comment deux personnes peuvent réagir différemment à un discours politique, pour voir à quel point les faits objectifs ont peu d’importance.
Les anciens croyaient en des vérités religieuses et révélées.
Les modernes croient en des vérités scientifiques et objectives.
Mais les deux sont victimes de leurs présuppositions, et des axiomes de leurs paradigmes.
Nous habitons une illusion sémantique, et nous confondons les choses avec leurs représentations.
Toutes les théories actuelles seront un jour remplacées par de nouvelles.
Elles ne sont que des outils qui nous permettent de naviguer la réalité.
Mais « la carte n’est pas le territoire ».
Nos modèles de la physique ne sont vrais, seulement dans la mesure où ils accomplissent ce pour quoi ils ont été créés.
C’est-à-dire prédire le futur, et réaliser des prouesses technologiques.
L’égo et le savoir
La pire chose qui puisse arriver à une théorie, c’est d’être considérée comme complète, et absolue.
Pourquoi ?
Parce qu’elle cesse alors d’évoluer (dans un monde en constante évolution).
Elle devient alors incapable d’assimiler, et de produire de nouvelles informations.
Elle se fige, se cristallise, et devient un dogme.
Les universités sont pleines de dinosaures, et de grands prêtres scientistes, qui croient, et prêchent des vérités absolues, et irréfutables, qu’ils imposent comme des Tables de Loi.
Ils sont tellement identifiés aux axiomes qu’ils enseignent, que les remettre en question bafouerait leur autorité.
(Sans compter que cela leur épargne de mettre leurs enseignements à jour.)
On croit souvent que les sphères académiques sont peuplées de chercheurs impartiaux, formés à la méthode scientifique, et à la remise en question.
Mais force est de constater qu’on retrouve le même esprit fanatique et inquisitorial des siècles passés, et les mêmes dynamiques de pouvoir que dans la politique.
Chercheur professionnel n’est pas un métier.
Pourquoi ?
Parce que si vous êtes payé pour produire de la connaissance, et faire des découvertes, alors vous avez un conflit d’intérêt évident.
Vous êtes biaisé vers la production de résultats positifs.
C’est en partie pour cette raison que la majorité des papiers publiés sont faux, et qu’ils ne font que confirmer les préconceptions des auteurs (cet article détail pourquoi plus en détail).
Corruption académique
La découverte du relativisme, de l’incertitude et de l’indéterminisme est une révolution scientifique majeure du siècle dernier.
La première découle de la relativité d’Einstein, la seconde de la physique quantique, et la troisième de la théorie du chaos.
Mais ces percés dans les sciences dures vont être reprises par un petit groupe d’intellectuels français (principalement des sociologues) dans les années 60, avant de se répandre aux US, et dans l’ensemble du monde occidental.
Parmi ceux-ci on trouve des têtes comme Michel Foucault, Jacques Derrida, Jean-Paul Sartre…
À l’époque, tous fleurtent de près avec le communisme (quand ils ne se revendiquent pas directement marxistes), et tous viennent des sciences molles (ce sont plus des littéraires et des artistes, que des matheux, et des expérimentateurs rigoureux).
Et ils vont inventer une doctrine qui s’appelle le « postmodernisme ».
Beaucoup d’élites actuelles sont dans cette église satanique.
Si cela vous semble exagéré comme qualificatif, lisez l’histoire de la révolution espagnole de 1936 (et du communisme en général).
Comment qualifier la destruction d’édifices religieux, le terrorisme, le massacre et la torture de prêtres innocents, l’exhumation de corps, le viol collectif de nonnes, en obligeant les familles à assister aux scènes… autrement que par l’adjectif « satanique » ?
Si vous voulez connaître l’esprit des profondeurs qui habitent les révolutionnaires, lisez Dostoïevski, Soljenitsyne, ou Nietzche.
Tout le monde est au fait des dangers de l’extrême droite.
Mais pourquoi si peu sont conscients de ceux de l’extrême gauche ?
L’esprit souterrain
L’histoire du siècle dernier est un bain de sang incommensurable.
Les victimes du fascisme et du communisme se comptent en centaines de millions de morts.
Et encore aujourd’hui, le risque d’annihilation totale court toujours.
Au danger de la menace nucléaire s’est récemment ajouté celui de l’intelligence artificielle.
Les idéologies sont souvent des rationalisations de pulsions infernales, et d’esprits inférieurs.
L’orgueil, le narcissisme, la jalousie, la vanité, le cynisme, le sadisme, la médisance, le ressentiment… trouvent toujours des justifications.
La chose est encore plus machiavélique quand elle se déguise en bien.
Comme ces soi-disant environnementalistes qui affirment qu’il y a trop de monde sur Terre, et qui prônent la décroissance et la fin de l’abondance.
S’il y a trop de monde, comme le pense le club de Rome, cela sous-entend qu’il faut en enlever.
Par qui on commence alors ?
Je suggère : par ceux qui pensent que l’humanité est un cancer.
Voici comment on peut être génocidaire et eugéniste, tout en se flattant de supériorité morale, et de philanthropie.
Voici comment on peut faire partie d’une petite élite mondiale richissime, et dire aux pauvres d’arrêter de consommer, d’utiliser du gaz et de l’essences, et de prendre l’avion.
Voici comment on peut faire régner la terreur, l’anarchie, et la destruction, tout en affirmant qu’on œuvre pour les classes populaires.
Virus et contamination idéologique
Le postmodernisme n’est qu’un marxisme sous une nouvelle forme.
Les acteurs ont changé mais le discourt reste le même.
Premièrement, pour eux votre identité se résume à l’appartenance à un groupe. D’où les politiques identitaires.
(Alors que traditionnellement l’identité, et l’essence de l’être se trouve dans son individualité, qui est indissociable du divin. C’est aussi sur ce principe que réside le droit.)
Cela signifie aussi que vous êtes responsable des agissements de votre communauté.
Deuxièmement, il considère que toutes les idées, les valeurs, les philosophies et les métarécits des peuples ne sont que des prétextes à la domination du plus fort, qui arrive à imposer sa culture.
(Il n’y a plus rien de sacrée, et si Dieu n’existe pas, alors tout est permis.)
Troisièmement, il est moralement relativiste. Il croit que le bien et le mal ne sont que des constructions sociales, et que toutes les hiérarchies sont forcément tyranniques.
(Et que ceux au sommet ont forcément triché pour gagner.)
Quatrièmement, il interprète toutes les situations sociales et économiques comme des dynamiques de pouvoir, opposant d’un côté les oppresseurs, et le l’autre les oppressés (voir la « morale d’esclave » de Nietzsche).
Beaucoup de gens, possédés idéologiquement pensent comme ça (même s’ils seraient incapables de l’articuler clairement de cette façon).
Il s’agit d’un véritable virus qui détruit les individus et les sociétés qui les contractent, parce qu’il finit irrémédiablement par sanctionner la productivité.
Et quand il ne reste plus que les parasites qui détruisent mais ne produisent rien, les gens meurent de faim, et la civilisation cesse de se perpétuer.
Double standard
On reconnait une philosophie aux fruits qu’elle porte.
Le matérialisme, le nihilisme, le marxisme et le scientisme en produisent des empoisonnés.
Le postmodernisme a fait la galipette métaphysique d’essayer de dériver un code de conduite à partir de découvertes pensées « objectives ».
En plus d’être possédés idéologiquement, ses précurseurs ont fait l’erreur, déjà pointée par David Hume, de dériver un « savoir être » à partir d’un « savoir ».
La relativité d’Einstein ne justifie pas le relativisme moral.
L’incertitude quantique ne signifie pas que toutes les théories sont valables, et que toutes les potentialités sont vraisemblables.
On ne peut inférer une morale, et une façon d’être et d’agir, à partir de « faits » scientifiques.
D’abord parce qu’il n’y a pas de faits objectifs, et deuxièmement parce qu’il s’agit de catégories totalement différentes.
Les « vérités » scientifiques, sont différentes des « vérités » philosophiques.
Les premières servent à savoir de quoi est constitué le monde.
Les deuxièmes servent à savoir comment agir dans le monde.
La fiction, la littérature, la mythologie, le sacré, et les archétypes sont leurs langages primitifs.
On ne mesure pas une température avec une règle graduée.
Et on ne juge pas de la qualité d’un narratif par un standard matérialiste.
Conclusion
Pourquoi se raconte-t-on des histoires ?
Pour en tirer une morale.
C’est pour cette raison que les gens lisent des romans, vont au cinéma, ou sont abonnés à Netflix.
(Quand ce n’est pas pour compenser une absence de sens et de direction en binge-watchant du divertissement.)
Avant l’écriture, les traditions étaient orales.
Les compilations des meilleures histoires ont fini par devenir des textes religieux.
Ces synthèses permirent ensuite la rédaction des premiers corpus de loi.
De toute ces réflexions est née la philosophie, qui a ensuite permis le développement de la méthode scientifique.
Il existe un monde invisible constitué d’abstractions, et d’archétypes.
Les grands narratifs sont des tentatives d’articulation de ce paysage éthéré, psychédélique, mystérieux et complexe.
Remettre en cause ces métarécits, qui sont la colonne vertébrale des civilisations, et de l’équilibre psychique, c’est entrer en dissonance avec l’harmonie du cosmos.
La connaissance, pour être intéressante et utile, doit s’inscrire dans un but autotélique, mais elle doit aussi rester cohérente avec les forces qui animent la nature.
Simplement dit, vos objectifs ne peuvent pas être totalement égoïstes.
Ils doivent vous servir vous, les autres, la société, et la plus haute idée absolue du bien concevable.
Quand c’est le cas vous êtes dans un état d’equilibrium.
Vous soumettez les esprits inférieurs, tout en ayant les faveurs des cieux.
— Geoffroy