« L’amour universel et le bien être des espèces en général sont des concepts qui n’ont absolument aucun sens lorsque l’on parle d’évolution. »
— Richard Dawkins – Le gène égoïste
Si vous vivez dans le monde des « Bisounours », et que vous n’aimez pas les vérités franches qui dérangent… ne lisez pas cet article.
Certaines réalités sont tellement terrifiantes, qu’on n’ose pas les regarder en face.
On préfère alors se raconter des mensonges réconfortants.
Mais plus l’illusion que vous créez est monstrueuse, plus la chute sera grave, quand elle s’effondrera face à l’impitoyable impartialité de l’expérience.
Un peu de réalisme permet d’éviter cela, et de justement se préparer au danger.
Les antiévolutionnistes
Les deux groupes qui détestent le plus la science sont :
- Les fanatiques religieux.
- Les militants politiques radicaux.
Quand j’étais à l’université, un antifa m’a traité de « raciste » en hurlant, parce que j’ai dit que les athlètes d’origine africaine étaient, en moyenne, meilleurs en athlétisme.
S’en est suivi une tentative de lynchage, puis d’ostracisation.
Frédéric Delavier, référence dans le domaine de l’anatomie sportive, vous expliquerait sûrement mieux que moi, que l’environnement où vous avez évolué a un impact sur votre physiologie.
(D’ailleurs sa page Wikipédia a été supprimée pour les mêmes accusations de racisme, alors qu’il est pourtant de gauche.)
Votre corps s’est adapté à un certain climat, et à une certaine géographie.
Les gens du Nord ont tendance à être plus gras.
Et ceux du Sud à être plus sec par exemple.
Pourquoi ?
Parce que la graisse est un avantage pour survivre dans les climats froids.
Premièrement, elle tient chaud, et deuxièmement, elle est une réserve calorique pour les hivers glaciaux, où la nourriture se fait rare.
Mais dans un climat tropical, ou aride, la graisse perd totalement son intérêt.
Au contraire, elle devient un désavantage, parce qu’elle encombre les mouvements et le refroidissement de l’organisme.
Les corps s’adaptent à leurs milieux.
Résultat : aujourd’hui les gens du Sud ont un avantage physiologique en athlétisme, alors que ceux du Nord plutôt en natation (le gras flotte mieux).
Mais apparemment, pour l’extrême gauche, énoncer ce fait biologique est raciste.
Et de la même façon, si vous pensez qu’il n’existe pas plus de deux genres, eh bien vous êtes transphobe.
Remplacer l’expérience par le dogme
Il y a 400 ans Giordano Bruno mourrait brulé vif au buché pour avoir osé dire que la Terre bougeait.
Aujourd’hui, la nouvelle inquisition égalitariste vous interdit de penser qu’il existe des différences entre les hommes et les femmes, ou entre les peuples.
(Même si elles sont visibles à l’œil nu, contrairement aux théories astronomiques.)
Et puisque la science ne cadre pas avec leur dogme, ils préfèrent remettre en cause les faits, plutôt que leur théorie.
Vous n’avez pas le droit d’expliquer les dynamiques sexuelles qui existent entre les hommes et les femmes, parce que c’est misogyne.
C’est le problème du fanatique et du radical : ils préfèrent des mensonges confortables, que des vérités qui dérangent.
La plupart des comportement humains peuvent s’expliquer par la biologie et l’évolution.
Les instincts primaires qui vous habitent depuis des millions d’années sont beaucoup plus puissants que vos pauvres petites rationalisations.
Chassez le naturel, et il revient au galop… mais de façon inconsciente, chaotique et monstrueuse.
Les théories égalitaristes ne font pas le poids face au tribalisme ancré dans vos gènes.
Mais on ne peut changer ce qu’on refuse d’admettre.
Ce qu’on ne peut pas voir en soi-même, on le projette sur les autres.
On ne peut dompter la bête qui vit en nous, tant qu’on ne reconnaît pas qu’elle existe.
Et on ne peut s’élever au stade d’humain sans reconnaître sa part d’animalité.
Altruisme, hérédité et tribalisme
Pour ceux qui idéalisent la nature, étudiez le comportement des primates.
Les naïfs seront sûrement choqués de la barbarie de telles bêtes sauvages.
Vous verrez qu’elles sont obsédées par les questions d’hérédité.
Un mâle dominant peut tuer le bébé d’une femelle qui n’est pas le sien, pour accroître les chances de survie de sa descendance.
(D’ailleurs encore aujourd’hui, statistiquement, les beaux-pères ont le plus de chance d’être violents avec les enfants des femmes qui ne leur « appartiennent » pas.)

Les troupes de mâles s’organisent en gangs, génocident la concurrence, et s’accaparent les femelles.
Toute la violence qui existe dans le monde peut s’expliquer par votre cerveau de primate…
Des « Groomings gangs » actuels au Royaume-Uni, aux atrocités des guerres modernes.
Pourquoi (même lorsqu’ils se réclament humanistes), les gens sont tribaux ?
Pourquoi vous préférez votre famille à des étrangers ?
C’est une question de gène.
Votre mère, votre père, vos frères, vos sœurs, et vos enfants partagent 50% de votre ADN.
Vos cousins directs environ 12,5%. Et vos voisins de souche quelques dixièmes de pourcents.
Plus vous vous éloignez de votre « pool génétique » moins vos gènes vont exprimer de « sympathie » envers les autres.
Pourquoi ?
Parce que, comme l’explique Richard Dawkins, le gène est égoïste.
Il cherche sa survie et sa réplication à tout prix…
Et il utilise votre corps, et ses comportements pour parvenir à ses fins.
Vous n’êtes qu’une machine biologique, qui feint le libre arbitre, mais qui, en réalité, sert la réplication du gène (même si vous arrivez à rationaliser vos pulsions).
« Nous sommes des machines à survie — des robots programmés à l’aveugle pour préserver les molécules égoïstes connues sous le nom de gènes. »
— Richard Dawkins – Le gène égoïste
Voici pourquoi les peuples (et les singes), se génocident entre eux…
Par pure compétition Darwinienne (« génocide » signifie élimination du gène concurrent).
Indirectement, vous pouvez aider la propagation de vos gènes en aidant ceux qui partagent votre ADN.
En réalité, même l’altruisme est égoïste.
Les dangers de l’aveuglement
La théorie de l’évolution n’est pas complète, et moi-même je ne partage pas la philosophie matérialiste de Dawkins.
Mais force est de constater qu’on trouve des preuves de sa validité partout où l’on ose regarder objectivement.
Dire qu’une réalité existe ne veut pas dire qu’on l’approuve.
Dire que l’homme est barbare avec un cerveau de primate ne veut pas dire qu’on est pour la violence.
Mais forcer sa théorie sur le réel, malgré les contradictions logiques est très dangereux.
Si vous naviguez sur un bateau qui prend l’eau, mais que vous refusez d’admettre qu’il y a une fuite… eh bien vous finirez par couler.
Si vous construisez une fusée en ignorant les lois de la physique, eh bien vous n’irez nulle part.
Si vous vous orientez avec une carte fausse, vous irez dans le mur.
L’égo, refuser d’admettre qu’on puisse avoir tort, et l’aveuglement causent la catastrophe.
Le multiculturalisme, la théorie qui dit que plusieurs peuples, plusieurs cultures, et plusieurs pools génétiques peuvent cohabiter sur le même territoire, en paix, ne repose sur rien (à part des fantaisies de l’esprit).
Elle est même directement contredite par l’expérience, et la biologie.
Voyez les épurations ethniques qui ont eu lieu récemment en Syrie, en Yougoslavie, ou en Arménie.
Comment se passe la cohabitation ?
On peut ignorer la réalité, et traiter tout ceux qui critiquent l’égalitarisme ou le multiculturalisme de « racistes »… ou bien on peut prendre des mesures pour éviter la catastrophe, et éviter de répéter les atrocités de l’histoire.
“Racism is not dead, but it is on life support – kept alive by politicians, race hustlers and people who get a sense of superiority by denouncing others as ‘racists’.”
― Thomas Sowell
Un espoir pour l’humanité
L’humanisme… le fait de dire que tous les hommes sont égaux, peu importe leur sexe, leur statut, leurs origines, leurs croyances, leur physiologie, ou leur religion… est un incroyable progrès.
C’est la manifestation d’une volonté de s’affranchir de son état d’animal compulsif.
Et c’est un idéal vers lequel il est louable d’avancer…
Cependant, cela ne veut pas dire qu’il faut être naïf.
La majorité de l’humanité est encore bloquée à un stade primitif de développement.
Jusqu’aux années 70, la plupart de la planète était encore illettrée.
S’élever au-dessus du tribalisme demande un travail moral, et un effort de raison.
L’universalisme doit se cultiver…
Mais pour cela il faut un principe unificateur.
Si l’on ne peut être lié par le sang, qu’est-ce qui peut unifier l’humanité ?
L’Esprit.
De tout temps, des fanatiques ont corrompu les religions, pour les exploiter à des fins politiques.
Mais, en occident, l’humanisme trouve sa première forme dans le christianisme (il est aussi présent dans le védantisme à l’Ouest).
Les lumières n’ont fait que reformuler des principes religieux de façon laïque et séculaire.
L’universalisme est chrétien avant d’être franc-maçon.
Comme en sciences, nombre de savoirs anciens sont reformulés comme des découvertes modernes, sans jamais donner de crédit aux précurseurs des théories.
Le problème, c’est qu’un idéal totalement matérialiste, rationaliste et séculaire… est beaucoup moins puissant qu’un idéal transcendentaliste (et donc son pouvoir unificateur est moindre).
La quête d’unité
Ce n’est pas en divisant le monde entre oppressés et oppresseurs que l’on arrivera à apaiser les tensions.
C’est plutôt en trouvant les points communs…
En accentuant la similarité, plutôt que la différence.
Déjà, si l’on reprend le point de vue évolutionniste… n’est-ce pas incroyable que toute la vie sur cette planète provient d’un même ancêtre commun ?
Nous descendons tous du même organisme unicellulaire, vieux de quelques milliards d’années.
Aussi au niveau chimique, toute la vie est composée des mêmes éléments primordiaux ; qui sont le carbone, l’oxygène, l’hydrogène, et l’azote.
Et au niveau subatomique, tout ce qui existe résulte de l’excitation des mêmes champs quantiques, à partir desquelles les particules émergent et se dissolvent.
Les philosophies orientales enseignent que tout est Un, et que l’impression de séparation n’est qu’une illusion (qu’elles appellent Maya).
L’idée qu’il existe une « humanité » est originellement Bouddhiste en réalité.
Mais les anciennes doctrines ont pris de nouvelles formes en fonction des époques, et des cultures (après tout, les racines occidentales sont dites « indo-européennes »).
“This separation between man and man, man and woman, man and child, nation from nation, earth from moon, moon from sun, this separation between atom and atom is the cause really of all the misery, and the Vedanta says this separation does not exist, it is not real. …
When man has seen himself as One with the infinite Being of the universe, when all separateness has ceased, when all men, all women, all angels, all gods, all animals, all plants, the whole universe has been melted into that oneness, then all fear disappears.”
— Swami Vivekananda
Des symboles universels
Voir l’unité en chaque chose, ou le fait d’aimer ses ennemis, comme l’enseignait le Christ… demande de s’élever au-dessus de la pensée égoïste, tribale, et compulsive.
Il existe des forces spirituelles qui vous attirent vers le haut, et des forces animales qui vous tirent vers le bas.
La mythologie représente ce conflit par les forces célestes qui s’opposent aux forces démoniaques.
Si votre esprit est séculaire, rien ne vous empêche d’interpréter tout ceci comme des métaphores (toute représentation linguistique ou artistique est une métaphore).
Il existe une infinité de nuances dans les interprétations des textes sacrées.
Mais on préfère se focaliser sur les détails qui nous divisent, alors que les grands axes sont fondamentalement les mêmes.
Au lieu de créer une nouvelle dénomination, et une nouvelle école à chaque conflit mineur…
Pourquoi ne pas se focaliser sur ce qui unifie ?
Le christianisme, le judaïsme, et l’islam ont beaucoup plus en commun, qu’ils n’ont de différences.
Même les athées sont souvent beaucoup plus religieux qu’ils ne le croient.
Pourquoi ?
Les symboles religieux sont des archétypes de l’inconscient collectif, et donc ils sont compris instinctivement par tout le monde, à un certain degré.
Le fait que votre cerveau rationnel ne comprenne pas quelque chose, ne veut pas dire que votre âme ne le saisit pas.
Même si vous ne croyez pas en Dieu, vous suivez sûrement un code moral qui vous interdit de voler, de tuer, et d’être totalement barbare et égoïste.
Nous ne sommes pas tous au même stade de développement.
Certains ont besoin de croire aveuglement sans comprendre.
D’autres ont besoin de comprendre pour croire.
D’autres ont besoin d’expérimenter personnellement la spiritualité pour y croire.
Il n’existe pas une méthode qui convient à tout le monde.
Même si tous les routes finissent par mener à la même destination.
Conclusion
Si vous étudiez les sciences occultes, vous verrez qu’il n’existe en réalité qu’une seule religion.
Sa forme peut changer selon les époques et les cultures, mais le fil d’Ariane reste le même.
Même en philosophie, les nouvelles écoles ne sont que des renaissances des anciennes.
La source de la science est commune, même si ses branches sont variées.
C’est un signe d’intelligence, et de tolérance de savoir faire la distinction entre le fanatique qui utilise la morale, la religion (ou même la science) comme un argument d’autorité… et celui en quête d’une spiritualité sincère.
(Souvent, le matérialiste tombe dans les mêmes travers que l’intégriste religieux, sans s’en rendre compte.)
Dans le nouveau testament, il est dit que le seul péché qui ne sera pas pardonné est le blasphème contre le Saint-Esprit.
Et dans l’ancien, l’Éternel interdit d’« utiliser son nom en vain ».
Mon interprétation : ces versets indiquent la tendance qu’ont les hommes à faire le plus grand mal, au nom du plus grand bien.
Et c’est bien la chose la plus condamnable, parce qu’elle est une excuse aux pires atrocités.
Si la fin justifie les moyens, alors tout est permis.
— Geoffroy





