L’histoire s’accélère, parce que la vitesse de circulation de l’information ne fait qu’augmenter.

Des changements qui mettaient des siècles à s’opérer se font maintenant en un éclair.

Des révolutions éclatent dans tous les domaines, à des fréquences toujours plus importantes.

L’intelligence globale ne peut s’atteindre que dans des sociétés ouvertes et libres.

Sinon la technologie est condamnée à servir des fins de propagande idéologique, et l’agenda de tyrans monopolistes.

Le grand combat

Chaque génération semble se battre pour la liberté.

Même si le combat prend des formes différentes selon les époques.

Récemment je regardais l’interview de Pavel Durov, le fondateur de Telegram.

En fournissant le moyen de télécommunication le plus confidentiel du marché, il s’est attiré les foudres de certaines organisations, qui ont un intérêt à contrôler l’opinion publique.

La plupart des géants de la tech n’hésitent pas à vendre vos données personnelles aux plus offrants (ou au plus menaçant).

Sachez que votre profil est sûrement déjà fiché par plusieurs organisations qui tentent de manipuler vos opinions politiques, et vos achats.

Aujourd’hui, le combat pour la liberté ne se joue plus au front, sur un champ de bataille (pour la plupart).

Il se joue plutôt sur ce que vous avez le droit de dire, et de penser.

Il se joue sur internet.

(Parce que c’est le moyen de communication le plus puissant, et le plus efficace.)

Les guerres d’aujourd’hui sont principalement idéologiques, et elles se déroulent en sous-terrain.

La lutte contre la corruption

Tant qu’il restera des plateformes libres comme Telegram (ou X), le contrôle total de l’information et de l’opinion restera impossible.

Le monde est devenu un village global, et tout finit par se faire savoir.

Il existe de nombreuses œuvres dystopiques qui imaginent à quoi ressemblerait une société qui abandonne sa liberté, et sa vie privé, au nom de la sécurité.

1984, Le meilleur des mondes, Black Mirror…

Toutes montrent comment le mensonge finit par dégénérer, et par corrompre l’ensemble de la structure.

Outre la fiction, nous avons également des exemples historiques, où au nom de la liberté, vous finissiez au goulag.

« La liberté c’est l’esclavage. »

— Big Brother

Le mensonge en arrive au point où toutes les valeurs sont renversées.

La lâcheté devient du courage.

L’immoralité devient une vertu.

Dans une société où le contrôle de l’information est total, tout le monde ment à tout le monde (y compris soi-même), sur tout (y compris le sens des mots), tout le temps.

La surveillance absolue fait que vous n’avez jamais l’occasion d’être authentique.

Vous finissez alors par penser par slogans, pour finalement totalement abandonner votre individualité, et vos capacités de raisonnement.

Vous devenez un pantin dont les ficelles sont faciles à tirer.

Dogmatisme vs liberté de pensée

« L’esprit est comme un parachute, il ne fonctionne que quand il est ouvert. »

Les idées fixes sont dangereuses, parce qu’elles refusent d’évoluer avec leur temps.

Elles sont responsables de l’intégrisme.

Chaque année la science avance, et les idées d’hier deviennent obsolètes.

Un des marqueurs de l’intelligence, c’est l’adaptabilité, et l’ouverture.

Votre matériel doit être mis à jour, et la rigidité mentale empêche l’actualisation.

C’est la raison pour laquelle beaucoup restent bloqués dans des paradigmes archaïques et primitifs.

Au contraire, les gens ouverts d’esprits absorbent la nouvelle information, alors que les autres la repoussent.

Ces derniers cessent d’apprendre, et restent bloqués à certains stades de développement.

Alors que les premiers ne cessent d’évoluer.

Si vous fonctionnez encore sur Windows XP en 2024… alors vous allez ramer.

La plupart des institutions existent pour conserver les dogmes qui sous-tendent leurs existences.

Elles se battent pour le statu quo, et ainsi garder leur influence.

Elles ne peuvent reconnaître des idées qui les remettraient en question.

Toutes les organisations, qu’elles soient religieuses, politiques, ou économiques, finissent par dégénérer en des jeux de pouvoir (même si l’intention originale est parfois louable).

La profanation du sacré

Une source, dont j’ai oublié le nom, racontait l’histoire de la création des classes sacerdotales.

Avant l’institution du clergé, la vie religieuse était régulée par les chamanes.

Ces derniers vivaient souvent à l’écart du groupe, et étaient seulement consultés par temps de crise.

Lorsqu’il y avait des problèmes dans le monde profane, on cherchait des solutions dans le monde sacré, par la médiation du chamane.

Mais ce dernier, vivant en dehors de la société, n’est pas soumis à ses dynamiques de pouvoir, et d’endoctrinement.

L’unité d’un groupe se construit souvent par le conformisme, et la croyance en l’autorité légitime du chef.

Comme tout libre-penseur, le chamane peut être amené à critiquer l’ordre social.

Quand c’est le cas, il menace l’intégrité du groupe, et remet en cause l’autorité, et le pouvoir.

Son rôle est de déconditionner de la culture, et de permettre de voir au-delà de son propre ethnocentrisme.

C’est de rendre l’individu libre, et d’ouvrir des perspectives.

Forcément, quand vous avez le pouvoir, et que vous le maintenez par le conditionnement social, et le dogme, c’est un problème.

L’influence chamanique fut alors réprimée, puis remplacée par la classe sacerdotale.

Son rôle n’était plus de libérer, mais plutôt de justifier le pouvoir, et de prolonger de travail de propagande dans les sphères religieuses.

Ce qui représente la profanation ultime du sacré…

La vérité contre les ténèbres

On combat la corruption idéologique en disant la vérité, et en étant authentique.

C’est la grande leçon que les grands existentialistes du siècle dernier nous apprennent.

L’union soviétique s’est effondrée à cause d’un livre : L’Archipel du Goulag (bien évidemment interdit à l’époque).

L’utopie marxiste ne pouvait se maintenir qu’avec le mensonge, et la répression constante de la vérité.

Quand cette dernière éclata, l’empire communiste s’effondra de l’intérieur.

Plus personne n’y croyait.

(À part quelques pseudo-intellectuels français, qui essayeront de reformuler la doctrine sous la nouvelle apparence du post-modernisme ; qui est le parent philosophique du wokisme actuel.)

La meilleure façon de s’immuniser à la propagande, c’est d’en reconnaître les enjeux, et les mécaniques. (Et ce n’est pas en écoutant ce que disent les soi-disant « facts checkers», et autres organismes de contrôle de l’opinion.)

Comprendre la psychologie permet également de saisir la dynamique, et les raisons du mensonge.

Il existe un instinct puissant qui est celui de se sauver la face.

Et ce dernier justifie tout un tas de rationalisations.

Les gens adhèrent à des idéologies parce que cela leur évite l’effort de penser par eux-mêmes.

Et souvent, c’est aussi parce qu’elles enlèvent une part de responsabilité à l’individu.

Parce qu’elles justifient la médiocrité, le ressentiment, la jalousie, la paresse, le narcissisme, le sadisme, ou la vengeance…

Nulle part où fuir

J’ai toujours cru qu’il fallait du courage pour confronter la tyrannie.

Mais en réalité, les conséquences de la soumission, et du mensonge sont bien pires que la lutte (qui est souvent passagère).

Ce n’est pas du courage qu’il faut, mais de la sagesse.

Chaque problème qui n’est pas confronté lorsqu’il se présente, reviendra plus tard, mais multiplié dans son chaotisme.

Cela marche même pour les choses du quotidien.

Laissez traîner une assiette dans l’évier, et la crasse commencera à coaguler.

Il faudra alors frotter. 

(Alors que si vous l’aviez lavé sur le champ, elle aurait été propre en 15 secondes, juste en l’essuyant.)

Si vous attendez trop longtemps, vous risquez même de tomber malade à cause de l’insalubrité qui s’accumule.

Pareil au travail, dans la vie intime, ou n’importe où : si vous cédez aux demandes irraisonnables d’un tyran, peut-être que vous aurez la paix un court instant.

Mais sur le long terme, vous conditionnez la personne à vous marcher sur les pieds, et à tester vos limites. (En même temps que vous développez intérieurement un ressentiment inexprimé toujours grandissant.)

La tension s’accumule et finit par exploser.

Certaines personnes ne vous respectent seulement quand vous savez dire non, et que vous rendez les coups.

Intentions occultes

Une forme d’hygiène mentale consiste à comprendre les vraies intentions cachées des agents qui vous entourent.

Il y a le discours de surface, et ce qu’il implique par le sous-entendu…

Le langage verbal, et non-verbal.

L’exotérique, et l’ésotérique.

La découverte de l’inconscient est une révolution dans l’histoire de la pensée.

Enfin, ce dernier était déjà connu des chamanes, et des mystiques, mais sa systématisation en un ensemble cohérent, rationnel et compréhensible, est l’œuvre des premiers psychanalystes.

Les bases qu’ils ont posées sont tellement omniprésentes, que la majorité de leurs découvertes sont devenus des évidences, et du sens commun.

(Et souvent les critiques ne retiennent que les erreurs, sans admettre ce qu’il leur est dû.)

Quoi qu’il en soit, il n’est contesté par personne d’éduqué, ou d’observateur, qu’il existe des forces qui agissent sous la conscience, et parfois contre notre gré.

Pourtant, qui, aujourd’hui, est prêt à admettre qu’il a parfois des pulsions violentes, par exemple ?

L’agressivité et la sexualité sont des instincts pré-verbaux, qui existaient des centaines de millions d’années avant qu’apparaisse la rationalité, et le langage.

Ce sont des forces qui peuvent vous possédez si vous tombez dans l’inconscience (comme l’est la majorité).

Et justement, la particularité de l’inconscience, c’est justement qu’on ne s’en rend pas compte.

Armageddon

Nombre de personnes justifient rationnellement, sans le savoir, ces compulsions archaïques.

Mais l’inconscient n’est pas seulement le siège de l’animalité… il est aussi celui de la spiritualité.

Il existe un instinct religieux, autant qu’un instinct sexuel.

Et cette compulsion s’incarne par la recherche du sens de l’existence.

Cette dualité était représentée par les anciens par un combat entre les forces du ciel, et celle des enfers.

C’est la grande guerre céleste qui oppose anges et démons.

Ces forces habitent votre inconscient, et vous ne pouvez servir deux maîtres en même temps.

Le menteur est possédé par un complexe de sa personnalité.

C’est un circuit qu’il a programmé par la pratique.

Et ce qui est répété suffisamment de fois s’imprègne sur le subconscient, et devient alors un réflexe inconscient.

(C’est pourquoi les menteurs finissent par croire à leurs propres mensonges.)

Une fois l’habitude formée, elle devient difficile à déloger.

Elle finit par devenir une sous-personnalité indépendante, qui menace l’équilibre de la totalité psychique.

Les addictions produisent le même effet.

On devient ce qu’on pratique (et ce qu’on pense).

Alors évitez de faire ce que vous savez stupide, ou immoral.

Évitez d’entretenir de la colère, du ressentiment, ou de la jalousie.

Vos actions et vos pensées chargent votre aura, qui peut se lire intuitivement.

Certains rayonnent, d’autres aspirent comme des trous noirs.

Vous ne pouvez rien cacher à terme, et surtout pas qui vous êtes.

L’éveil des consciences

Il existe un paradoxe quand on essaye de réveiller les gens.

Pour apprendre aux gens à penser par eux-mêmes, vous ne vous pas leur dire quoi penser.

(Sinon vous ne leur apprenez pas à penser par eux-mêmes, vous remplacez seulement d’anciennes croyances par les vôtres. Comme le cherchent à faire tous les tyrans.)

« Je ne veux pas de ton poisson, je veux apprendre à pécher. »

Vous ne voulez pas qu’on vous dise ce qui est vrai, vous voulez les outils qui vous permettent de discerner le vrai, par vous-même.

C’est pour cette raison que j’ai écrit Manuel d’hygiène mentale : pour éviter le piège de l’idéologie, pour rendre à chacun son individualité, et pour réaliser son potentiel.

Ce livre ne prétend pas révéler la vérité.

Mais il prétend expliquer la construction du savoir, et l’évolution des paradigmes.

Il dénonce les biais cognitifs, et le dilemme de la perception…

Le tout en intégrant la logique des dernières révolutions scientifiques.

Et sans négliger l’expérience mystique et religieuse.

Il combat le dogme, de quelque bord qu’il soit.

Il dénonce la nouvelle classe sacerdotale : celle des scientistes.

Manuel d’hygiène mentale sort le 4 novembre.

Vous pouvez rejoindre ma newsletter (si ce n’est pas déjà fait) pour rester informer.

Sinon j’offre gratuitement 100 exemplaires de la première partie à cette adresse :

https://geoffroystech.gumroad.com/l/Manuel_d_hygiene_mentale

(La seule chose que je demande en échange, c’est un avis partageable.)

Conclusion

L’avenir a besoin de personnes compétentes, et créatives, capables de penser par elles-mêmes ; et non de pantins endoctrinés.

En libérant les gens sous l’emprise du dogme, on peut débloquer un potentiel créatif inexploité.

L’avenir réserve inévitablement des défis, et nous avons besoin de toute la puissance cognitive à notre disposition pour faire face aux problèmes de demain.

Nous avons la chance de vivre dans un monde libre (si vous vivez en occident).

Non, nos systèmes ne sont pas parfaits.

Mais historiquement, il s’agit de la période de la plus confortable à vivre.

Nous sommes privilégiés, mais il ne faut pas prendre la chose comme acquise.

Les sociétés peuvent facilement dégénérer, et retomber dans le chaos et la tyrannie.

La meilleure façon d’éviter ceci est en encourageant le dialogue, l’éducation, et en disant la vérité.

Nous sommes libres, mais cette liberté vient avec la responsabilité d’être authentique.

— Geoffroy