Toujours pas abonné ?

Recevoir directement les derniers articles

L’unique compétence à maîtriser pour réussir

Il vous faut une structure, et une vision, si vous ne voulez pas vous laisser engloutir par l’entropie, et les forces chaotiques.

Les anciens croyaient que le pouvoir du Verbe (ou du Logos), avait la capacité de créer de l’ordre à partir du désordre.

« Ordo ab Chaos. »

Et c’est par le langage que vous opérez cette transformation.

Voici pourquoi il s’agit d’un art à maîtriser.

Le pouvoir du Verbe

L’écriture est une « structure dissipative ».

Penser, c’est ordonner un chaos informationnel (d’une infinité de bits, et de signaux).

Le concept de structure dissipative nous vient de la thermodynamique, et du prix Nobel de chimie, Ilya Prigogine.

Il explique le fonctionnement des systèmes qui exploitent les dissipations d’énergie à des fins productives.

Exemple : le feu.

Non maîtrisé, la combustion est extrêmement chaotique.

Mais, contrôlée, elle est source d’une grande puissance technologique.

Quand vous utilisez votre esprit, vous cartographiez l’inconnu.

C’est donc un agent de transformation, qui actualise les potentialités, en les révélant.

Si vous ne le canalisez pas de façon constructive, il agira comme un feu de forêt incontrôlable, dangereux et imprévisible.

Par contre avec un peu de maîtrise, il alimentera vos chaumières, vos machines, et vos projets.

Écrire, c’est penser consciemment.

Il s’agit d’un processus de révélation.

Tant que vous n’avez pas articulé ce que vous croyez, vous ne savez pas ce que vous pensez.

Et tant que vous n’aurez pas articulé ce que vous voulez, vous ne l’aurez jamais, puisque vous ne savez pas ce que vous visez.

Une révolution dans l’éducation

J’ai toujours détesté l’école, parce que c’est une machine à conformisme, qui forme des esclaves dociles.

Jamais elle n’apprendra à penser par soi-même, ni à entreprendre, ni à être libre.

Son but est l’endoctrinement, la propagande idéologique, et le contrôle des esprits et des opinions.

Mais elle sera bientôt de l’histoire ancienne.

Tout comme l’imprimerie mina l’influence du dogme et du fanatisme catholique, internet aussi est une révolution qui permet d’éduquer la planète entière.

L’avantage du libre-échange, c’est que c’est le public qui juge.

S’il vous trouve obsolète, immorale, inutile, tyrannique, incompétent ou inhumain, il le fera savoir par le marché, en désertant vos offres.

Aujourd’hui, apprendre en ligne est cent fois plus efficace qu’apprendre par le système classique, qui est de toute façon corrompu, et qui s’effondrera de l’intérieur.

Il y a donc là une opportunité à saisir pour les créateurs de contenu.

Nous avons tous une expérience unique, des perspectives originales, et des caractères différents.

Il existe tout un tas de choses que vous savez, et qui pourraient être utiles à d’autres.

Mais la plupart des gens assument que tout le monde sait ce qu’ils savent.

Il existe un biais cognitif qui fait qu’on croit que tout le monde pense comme nous.

Alors qu’en partageant ses idées, on se rend compte que ce qu’on croyait être des évidences, ne le sont en réalité pas du tout.

La réalité est un gigantesque puzzle, dont chacun dispose d’une pièce.

Pour avoir une image complète, nous devons tous contribuer.

Oser créer

Il est de votre de devoir de partager avec le monde votre expérience, vos talents, et vos idées.

Beaucoup sont bloqués parce qu’ils ne se sentent pas légitimes.

Ils se croient indignes de se positionner comme « expert », ou « coach ».

En bref, ils ont le syndrome de l’imposteur.

L’éducation n’est pas quelque chose qui se termine, et on n’a jamais fini d’apprendre.

Ce jeu n’a pas de fin.

Vous n’avez donc pas besoin de tout savoir.

Il existe un film qui s’appelle Arrête-moi si tu peux, et qui raconte l’histoire d’un faussaire, qui va assumer une multitude de rôles différents.

Il se fait passer pour un pilote, un médecin, un juge… et aussi pour un sociologue qui va enseigner à l’université pendant un semestre complet.

Pour être professeur, il n’avait qu’à avoir un chapitre d’avance sur son manuel, par rapport à son cours et ses élèves.

Quand j’étais à la fac, on a surpris certains profs faire exactement la même chose, mais avec la page Wikipédia du cours en question.

Je ne dis pas ça pour encourager le travail bâclé, ou la tromperie, mais juste pour montrer que souvent, on s’impose des standards de perfection irréalistes (et qu’on n’applique même pas aux autres).

Vous êtes toujours quelques étapes devant quelqu’un que vous pouvez aider.

Mettre en forme

6 mois de recherche, d’étude, et d’expérimentation sur un sujet, suffisent pour en savoir plus que 95% de la population.

Si vous savez persuader, et que vous avez l’air sûr de vous, c’est tout ce qu’il faut pour être un expert.

Il existe des tas de domaines où vous cumulez déjà plus de 6 mois de pratique.

La question n’est pas de devenir, mais de se rendre compte qu’on est déjà.

Ensuite, il faut mettre en forme l’information.

Vous devez articuler ce que vous savez.

Et la meilleure façon de faire ça, c’est par l’écriture.

Il s’agit littéralement d’un processus magique qui peut transformer votre vie.

Pourquoi ?

Parce que c’est un point de levier essentiel pour entreprendre, et pour se réaliser.

Pour entreprendre, parce que c’est la base de la planification, de la stratégisation, de la communication, de la persuasion, et du marketing.

Pour se réaliser, parce que c’est comme ça qu’on transmet, qu’on affine sa vision, qu’on construit un idéal, et qu’on s’introspecte soi-même, et ses idées.

Il existe littéralement des formes de thérapie fondées sur l’écriture de Soi, et de son histoire.

Quand vous mettez de l’ordre dans vos pensées, vous créez de la clarté.

À l’inverse le chaos mental se manifeste par du stress et de l’anxiété.

L’humilité et l’égo

La meilleure façon d’apprendre quelque chose, c’est d’essayer de l’enseigner.

Pas d’une manière narcissique, condescendante, et mensongère… mais honnête, et dans un esprit de partage.

Trop croient que savoir leur donne une autorité qui permet d’imposer sur autrui ses opinions.

Ceci est un des pièges de l’égo, qui cherche constamment à avoir raison pour gagner en statut.

C’est un prétexte à la domination, un instinct de primate… et de monsieur « je sais tout ».

Personne ne bénéficie de ce type d’interaction.

Trop pensent que pour être convainquant, ils doivent se situer au-dessus des masses de gueux ignorants qu’ils méprisent, et montrer une façade de perfection prétentieuse.

Ils sont faux, parce que chacun de leurs mouvements sont calculés pour le paraître. (En réalité ils cachent une estime, et un sens du Soi misérable.)

Souvent, on croît que pour être accepté, on doit être parfait, alors qu’il suffit d’être soi-même.

Nous avons tous des faiblesses, des doutes, des difficultés… et c’est ce qui nous rend humain.

Quand on l’assume, on cesse de dresser des barrières avec les autres (et on se rend compte qu’on est tous pareils).

Ce n’est qu’à ce moment qu’ils peuvent s’identifier à vous, et réellement entendre votre message.

Personne ne veut suivre des pantins fantaisistes et idéalisés.

Les gens veulent entendre des vrais humains qui partagent leurs problèmes.

L’art pour l’art

Il existe tout un tas d’œuvres célèbres et populaires, qui originellement n’avaient aucune vocation à être publiées.

Tolkien par exemple, a mis des décennies à créer son univers, et à jouer avec le langage, et la narration, simplement pour le plaisir du jeu.

Il n’avait pas spécialement vocation à devenir le plus grand écrivain de fantaisie du siècle dernier.

D’autres tiennent des journaux privés, qu’ils décident un jour de rendre public, en voyant le bénéfice qu’ils pourraient apporter aux lecteurs.

Quand on commence à écrire, et à publier, c’est important de d’abord le faire pour soi.

Premièrement, parce qu’au début, vous n’aurez pas d’audience.

Et deuxièmement, parce que vous ne pourrez faire quelque chose d’aussi difficile sur le long terme, à moins d’être passionné.

Le réel pouvoir de l’information, c’est d’inspirer, et de changer des vies.

Je pourrais citer des dizaines de livres qui ont eu un impact positif pour moi.

Quand vous créez juste pour le plaisir de créer, simplement par amour du jeu, vous finissez par soulever des montagnes, sans même trop y faire attention.

C’est comme un effet secondaire au fait de suivre sa passion, sa destinée, et sa raison d’être.

« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. »

— Matthieu 6 : 33

Le travail n’en est plus lorsqu’il est fait avec soin, minutie, discipline, bonne volonté et passion.

Il devient alors comme une expérience spirituelle, parce qu’il est une porte d’entrée vers le moment présent, et un état de flow.

Quand vous êtes totalement absorbé par ce que vous faites, vous ne faites plus qu’un avec la tâche en question.

C’est un état méditatif, qui peut devenir addictif.

Et quand vous êtes addict à votre travail, vous ne comptez plus vos heures, puisque pourriez le faire simplement pour le plaisir.

Le processus complet

Le plus important, c’est de commencer, et de mettre la machine en route.

Tout prend du temps, donc autant s’y prendre tôt.

Le plus vite vous sortirez de votre tête vos idées, le plus vite vous pourrez vous ajuster, et voir ce qu’il ne va pas.

Écrire est quelque chose de difficile, qui demande énormément de concentration, et de diligence.

Mais avoir une structure peut vous aidez grandement au début, et vous faire gagner du temps.

N’importe quelle structure est mieux qu’aucune structure (chaos).

À terme vous devrez créer la vôtre, parce que vous aurez expérimenté, et trouvé des nouvelles façons de faire. (Voici une autre façon de contribuer.)

Voici la structure que j’utilise après avoir écrit un article de 2000 mots hebdomadairement pendant 70 semaines :

1. Recherche

Remplacez le divertissement par de la recherche.

La première phase consiste à trouvez des idées et de l’inspiration, en lisant, et en consommant du contenu.

C’est un processus continuel, qui est finalement assez passif quand il est devenu une habitude.

Mais pour créer de belles choses, vous devez abreuver votre esprit aux meilleures sources.

2. Brainstorming

À chaque nouvel article, j’ouvre une page nouvelle page Notion, avec une template qui comporte les catégories suivantes :

  • Références
  • Idées en vrac
  • Thèmes
  • Problématiques
  • Histoires, et expériences
  • Solutions

Avant la semaine de rédaction, je remplis ces champs à divers moments d’inspiration.

Pas besoin de tout compléter, c’est juste pour vider son esprit, et ne pas oublier des idées qui apparaîtraient spontanément.

Mais la catégorie la plus importante reste celles des problématiques, parce que sans elles, vous allez tourner en rond, sans réellement viser quoi que ce soit de précis.

3. Rédaction

Écrire est l’activité qui demande le plus d’effort et de concentration.

Je fais tout ce qui me demande le plus de volonté tôt le matin, parce que c’est à ce moment que je suis le plus focus, et que j’ai le plus d’énergie.

Ici il n’y a pas de secret, je m’arrête quand j’ai atteint les 2000 mots.

Ensuite je relis, corrige les fautes, et rajoute toujours en dernier les titres, qui demandent une attention particulière.

4. Formatage

Le cœur de l’article est prêt, maintenant je dois convertir son contenu pour les différentes plateformes de distribution de l’information.

Je programme des formats long, moyen, et court, à partir du même texte.

L’article devient :

  • Une page de contenu pour mon site
  • Une newsletter
  • Un script de vidéo Youtube
  • Des threads pour Twitter, LinkedIn, et Instagram
  • Des tweets individuels

5. Publication

Tout ce que je poste a été créé un mois à l’avance.

En suivant cette routine, je peux poster du contenu court tous les jours, et du contenu moyen et long toutes les semaines, sur en ce moment 7 plateformes différentes.

Ensuite, il ne suffit pas de poster, il faut être un membre actif des réseaux, et développer du lien, et des communauté… (Mais tout ça dépasse le cadre de l’écriture et de cet article.)

Alimenter son écosystème digital

6. Rétrospective

La dernière étape avant réitération consiste à analyser la performance.

À voir le positif, et le négatif, ce qui marche bien, et inversement.

À force de créer, vous allez avoir une grosse base de données, testée par l’expérience.

Vous comprendrez mieux le marché des idées, et vous pourrez mieux servir votre audience, parce que vous saurez ce qu’ils veulent.

Processus de création de contenu

Conclusion

C’est par la maîtrise du langage que vous apportez de l’ordre et de la clarté dans votre environnement.

Organiser sa pensée, par l’écriture, permet :

  • D’améliorer sa santé mentale
  • De créer une vision pour le futur
  • De mettre en place une stratégie
  • D’avoir un plan pour passer à l’action
  • De convaincre
  • De persuader
  • De vendre
  • D’entreprendre
  • De mieux communiquer

Le chaos mental se manifeste par la dispersion de l’énergie cognitive, et se ressent comme du stress et de l’anxiété.

Mettre en forme sa pensée structure la psyché et la personnalité, et se ressent comme un état de flow.

Commencez à écrire et voyez comment cela peut vous transformer.

Concrètement, voici le processus, en 6 étapes :

  1. Recherche
  2. Brainstorming
  3. Rédaction
  4. Formatage
  5. Publication
  6. Rétrospective

Merci d’avoir suivi jusqu’au bout.

À Bientôt.

— Geoffroy

Photo de profil Geoffroy
Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


Ressources

Version brochée

Votre esprit a été hijacké…
Voici comment en reprendre le contrôle :

Commander maintenant

Version reliée

Penser par soi-même – S’immuniser à la propagande – Créer sa propre réalité

Commander maintenant

PROCESSUS DE CRÉATION ET D’INTERPRÉTATION DE LA RÉALITÉ

Comprenez les différents paradigmes et les révolutions scientifiques. Épistémologie et science.

Commander maintenant


Version Audio

Une nouvelle façon de penser, et d’être, qui transcende le dogme, et la décadence

Écouter maintenant