La plupart sont minés par la négativité.
Elle draine leur énergie, leur envie de vivre, et leur santé.
À force, ils deviennent des trous noirs qui attirent des catastrophes, et qui drainent la vie de toutes les situations.
Sans s’en rendre compte, ils se creusent un gouffre infernal, dont il est de plus en plus difficile de sortir.
Pour éviter de plonger, il faut reprendre le contrôle de son esprit.
Remise en question
Quand j’ai eu mon premier réel emploi, j’étais très enthousiaste à l’idée de pouvoir enfin être indépendant financièrement.
Je faisais un travail que la plupart considéreraient difficile et peu gratifiant, mais j’étais quand même content.
Mais mon attitude a fini par changer.
À force de côtoyer mes collègues de travail, j’ai fini par devenir comme eux.
C’est-à-dire constamment à me plaindre, et de mauvaise volonté.
J’ai été contaminé par leur ressentiment, et leurs mentalités défaitistes.
Ensuite j’ai travaillé à la poste.
Et malgré les préjugés, c’était aussi un travail difficile, que j’ai aussi fini à faire à reculons.
Mais je me souviens dans l’entrepôt, alors que je classais les colis et les lettres pour la tournée… qu’il y avait un salarié qui sortait du lot.
Pourquoi ?
Parce qu’il faisait exactement le même travail que tout le monde, mais son attitude était totalement différente.
Il rayonnait comme un saint au milieu d’une masse de zombis.
Toujours souriant, de bonne volonté, heureux d’être là…
Je me disais : « ça fait 30 ans qu’il fait ce métier, que je ne supporte plus au bout de quelques semaines, et pourtant il semble vivre sa meilleure vie ».
Je me suis rendu compte que ce n’était pas le travail le problème…
Le problème c’était mon attitude !
On peut se trouver exactement dans les mêmes circonstances, et pourtant être dans des espaces psychiques totalement différents.
Mais malgré cette révélation, j’ai fini par retomber dans les mêmes travers.
Prise de responsabilité
Dans les boulots que j’ai eus ensuite, je me suis rendu compte d’une chose similaire.
Quand je me forçais à faire quelque chose que je n’avais pas envie de faire… eh bien le temps passait si lentement qu’il semblait s’arrêter, et les tâches paraissaient comme des montagnes insurmontables.
Alors que simplement en changeant d’attitude, le monde se manifestait d’une façon totalement différente.
Le déclic a eu lieu quand j’ai réalisé qu’en essayant de faire de mon mieux, et qu’en y mettant de la bonne volonté… le temps passait à la vitesse de la lumière… et encore mieux : je pouvais trouver de la satisfaction dans le travail, la difficulté et le challenge !
Quand vous bâclez et que vous faites à reculons, vous vous punissez vous-même, vous faites mauvaise impression, et vous rendez la vie misérable à tout le monde.
Alors que quand vous faites, juste par amour du travail bien fait, vous entrez dans un état de flow… vous devenez surproductif, et vous attirez à vous des opportunités.
Vous sortez immédiatement du lot, et de la masse qui n’a aucune éthique de travail.
La plupart sont bloqués dans cet état de négativité qu’ils ont contracté dans l’environnement.
Ils se plaignent parce que tout le monde se plaint autour d’eux (et que ça leur donne une excuse pour ne pas prendre de responsabilités).
Ils ont été conditionné à être des zombis qui subissent la vie et les conséquences.
Ils préfèrent jouer les victimes plutôt que de prendre des initiatives.
Le secret de ceux qui reprennent le contrôle de leur vie, c’est qu’ils admettent qu’ils sont à la cause de ce qu’ils choisissent.
(Même l’absence de décision est une décision.)
Pour regagner son pouvoir, et sortir de la transe du conditionnement social, il faut commencer par admettre qu’on est responsable de son environnement.
La pleine conscience
Ce qui rendait ma vie misérable, et celle des autres, c’était ce constant dialogue mental intérieur, qui passait son temps à juger, à rouspéter, et à se comparer.
Mais cet état s’évaporait quand j’étais totalement absorbé par ce que faisais.
Le passé et le futur n’existaient plus, et pour quelques rares instants, j’arrivais à être profondément ancré dans le moment présent.
C’était une forme de méditation active.
La première chose qu’on apprend aux disciples des spiritualités orientales, c’est de reprendre le contrôle de son esprit (ou du moins d’arriver à l’apaiser).
Une des portes d’entrée vers cet état de flow (autre que le travail), c’est la respiration.
Vous pouvez faire taire votre mental en vous focalisant sur son va et vient.
La petite voix dans votre tête qui ne cesse de piailler est celle de votre égo, éternellement insatisfait.
Quand vous arrivez à faire taire cette voix, vous reprenez le contrôle… et surtout vous chassez les émotions négatives.
Vous ne pouvez pas être anxieux quand vous arrêtez de penser.
La peur est toujours dirigée vers un objet.
C’est bien d’avoir de l’ambition, de vouloir améliorer sa condition, et de chercher à construire un futur meilleur.
Mais c’est aussi important de savoir lâcher-prise.
Le tout est de savoir équilibrer ces pôles opposés.
« Les extrêmes se touchent ; toutes les vérités ne sont que des demi-vérités ; tous les paradoxes peuvent être conciliés. »
Et paradoxalement, quand on lâche prise sur ce qu’on veut, on accélère le processus pour l’obtenir.
Trouver l’équilibre
Fournir des efforts, mais en étant rempli de négativité… c’est comme avoir un pied sur l’accélérateur, et un pied sur le frein en même temps.
Oui, vous allez avancer…
Mais à quel rythme ?
Et pendant combien de temps ?
Vous allez juste progresser lentement, user la mécanique, et consommer énormément d’énergie pour peu de résultats.
La chose est encore plus flagrante dans les relations intimes.
Plus vous désirez compulsivement, plus vous faites fuir l’objet de votre convoitise.
Alors que quand vous êtes détaché, vous êtes irrésistible.
Mais encore une fois, c’est une question d’équilibre… et il ne faut pas tomber dans l’extrême inverse.
Certains utilisent cette philosophie pour justement justifier leur apathie, et leur manque d’initiative.
Ils sont tellement détachés de tout résultat, qu’ils ne font juste rien.
Si, par exemple, vous avez une offre à vendre, vous ne pouvez pas juste attendre que les gens vous trouvent. Vous allez devoir prospecter un minimum, et investir dans le marketing.
En réalité, si on prend l’échelle de conscience de David Hawkins… l’apathie est une des pires émotions.

Elle est quelques degrés au-dessous de la colère, et quelques degrés au-dessus de la honte.
La colère représente un progrès par rapport à l’apathie, parce que c’est un stade où l’on cesse de réprimer ses émotions.
Le spectre émotionnel
Depuis petit, on vous a sûrement dit de réprimer votre colère afin de vous domestiquer correctement.
La plupart du temps, elle est dirigée vers l’extérieur. Et les gens préfèrent quand votre négativité est dirigée vers vous-mêmes, plutôt que sur eux.
Mais la colère spontanée est souvent légitime.
Elle est un indicateur que quelqu’un essaye de vous abuser.
Et ceux qui vous abusent préféreraient aussi que vous vous taisiez.
Oui à terme, c’est une émotion destructrice. Mais pour les personnes apathiques… ça reste un progrès.
Mieux vaut être en colère que dépressif.
La dépression vous draine de toute votre énergie, alors que la colère est pleine de dynamisme et de motivation.
Nous avons tous une base quotidienne, qui peut osciller vers le haut ou vers le bas (mais qui finit par revenir à la normale).
Prenez le temps de vous poser la question : « où est-ce que je me situe sur le spectre émotionnel la plupart du temps ? ».
La majorité des gens sont bloqués dans des mentalités de victime/bourreau.
Quelques rares personnes arrivent au stade de la responsabilité individuelle.
Et une infime minorité passe le stade de la réalisation de Soi.
Votre base émotionnelle quotidienne est quelque chose qui a été conditionnée, par des patterns mentaux, qui ont été répétés suffisamment de fois.
Un enfant qui n’a pas été encore été traumatisé est naturellement dans un état de béatitude.
Avant qu’on empreigne sur lui la négativité, il vit dans un état de grâce.
Changer de disque
Si vous voulez grimper cette échelle des émotions, il va falloir commencer par changer de façon de penser.
Vous devez imprégner de nouveaux patterns subconscients.
C’est quelque chose qui prend du temps, et qui ne se fait pas en un jour.
On ne saute pas d’un état de dépression chronique, à un état de grâce du jour au lendemain.
Cela demande de la pratique.
Voici pourquoi tant de spiritualités enseignent la gratitude.
Si vous prenez l’habitude d’être reconnaissant pour les petites choses qui vous entourent… cette attitude va s’ancrer dans votre subconscient.
(Et les gens l’apprécient infiniment plus, que quelqu’un qui passe son temps à se plaindre, et qui n’est jamais satisfait.)
Mais quand l’écart est trop grand, la gratitude peut être contre-productive.
Au milieu d’un drame par exemple, c’est peut-être trop demander.
Mais vous pouvez petit à petit remonter l’échelle.
Par exemple, les étapes du deuil commencent par le déni (apathie), continuent vers la colère, et finissent dans l’acceptation.
La chose est progressive.
Si vous essayez de sauter les étapes trop vite, vous allez sentir une dissonance intérieure.
C’est comme si vous essayiez de vous convaincre rationnellement, mais qu’au fond, vous savez que vous n’y croyez pas.
Si vous êtes attentif, vous pouvez aussi voir ce type de dissonance chez les autres.
Vous pouvez vous rendre compte quand les mots sont en désaccord avec le langage non-verbal.
Si vous sentez cette dissonance en vous, c’est que l’écart émotionnel que vous essayez de sauter est trop grand.
Graviter du bon côté
Le progrès sur l’échelle émotionnel se ressent subjectivement comme un soulagement.
La joie soulage de l’acceptation.
L’acceptation soulage de la colère.
La colère soulage de l’apathie…
En y allant petit à petit vous pouvez vous élever.
Et plus vous prenez l’habitude de le faire, plus cela devient facile, parce que les patterns deviennent automatiques.
Apprendre à méditer, c’est pratiquer ces états de consciences supérieurs.
Et avec assez de pratique, ils deviennent comme une seconde nature.
Il faut aussi comprendre que le haut de l’échelle, et le bas de l’échelle sont des vortex.
C’est-à-dire qu’ils ont tous deux une force d’attraction, qui s’annule en son centre.
Simplement dit : plus vous êtes positif, plus c’est simple d’être positif. Et plus vous êtes négatif, plus c’est simple d’être négatif.
C’est difficile de sortir de la dépression, parce que la puissance d’attraction vers le bas est très forte.
Mais une fois que le stade de la neutralité est passé, les choses deviennent plus simples.
À partir du moment où vous êtes constamment dans l’acceptation, le vortex d’en haut commence à travailler pour vous.
Vous gravitez alors naturellement vers les sphères supérieures.
Le plus dur, c’est de sortir de ces boucles de négativité.
Au-delà de l’égo
Votre état de conscience est le filtre par lequel vous percevez le monde.
Souvent quand on est en bas de l’échelle, on désir certaines choses, parce qu’on pense qu’en les obtenant, on se sentirait mieux.
(Tout ce qu’on veut, on le désir parce qu’on pense que cela améliorerait notre état émotionnel.)
Mais quand on gravit l’échelle, on se rend compte qu’on ne veut plus la même chose, que lorsque l’on était dans un état de manque.
L’inspiration n’est plus la même, parce qu’elle vient d’espaces psychiques différents.
Parfois, obtenir ce qu’on désir est la pire des choses.
Pourquoi ?
Pour deux raisons. Parce que :
- Vous ne savez pas ce qui est vraiment bon pour vous.
- En l’obtenant, vous vous rendez compte que le vide que vous essayiez de combler est toujours là.
Combler un vide spirituel, par des voies matérielles ne fonctionne juste pas.
Et plus vous désirez compulsivement, plus vous en voulez… plus vous vous identifiez à votre égo, et plus vous creusez un gouffre.
Les besoins de l’égo, et ses addictions sont sans fins.
Et plus vous le renforcez, plus vous vous sentirez misérable.
Il n’y a aucune différence entre le fait de penser à son petit soi, et l’anxiété.
Plutôt que de constamment le renforcer, mieux vaut prendre de la distance.
Vous n’êtes pas obligé de vous identifier à votre mental, bien au contraire.
Cette identification est illusoire, et source d’innombrables souffrances.
Prenez le rôle de l’observateur neutre et détaché, plutôt que celui du penseur compulsif.
Vous n’êtes pas vos pensées.
Vous avez des pensées.
Et au-delà de celles-ci, il y a la conscience pure… qui est votre identité véritable.
Conclusion
Il n’y a rien de nouveau dans tout ce qui vient d’être énoncé.
Les Grecs l’on formulé d’une manière, les Bouddhistes d’une autre.
Eckhart Tolle l’a articulé pour le grand public dans son livre Le pouvoir du moment présent.
Le message est le même, bien qu’il prenne des formes différentes.
Néanmoins, chaque génération a besoin qu’il soit reformulé dans un langage contemporain et accessible.
Reprendre le contrôle de son esprit est la meilleure chose que vous puissiez faire pour vous-même et pour l’humanité.
Pour vous-mêmes, parce que vous améliorerez vos conditions de vie, et votre santé (le stress chronique et la négativité tuent de l’intérieur, ce n’est plus à prouver).
Et pour l’humanité, parce qu’en élevant votre état de conscience, vous participez à améliorer l’atmosphère psychique globale du monde (sans compter l’impact positif que vous pouvez avoir sur les gens que vous côtoyez).
Le sens de la vie, c’est de grimper cette échelle de Jacob qui descend des enfers jusqu’au paradis.
À vous de choisir quelle direction vous voulez suivre.
Vous avez le choix, et vous êtes responsables des pensées que vous souhaitez entretenir.
— Geoffroy