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L’univers est mental (La solution au désenchantement)

À tous les romantiques qui se sentent aliénés par le monde moderne…

Vous n’êtes pas seul.

En réalité, notre perspective désenchantée est l’exception à la règle.

Le matérialisme et le nihilisme sont des maladies occidentales qui n’existaient pas avant la révolution industrielle.

Jamais aucun peuple n’a été autant coupé de sa spiritualité.

Et les conséquences sont désastreuses.

Il est temps de renouer des liens avec ses racines.

L’éternelle philosophie

Dans un article précédent, je disais que j’étais familier avec le néo-platonisme, sans l’avoir vraiment étudié, parce que j’avais passé du temps à explorer la kabbale moderne.

En réalité, l’idéalisme de Platon imbibe la philosophie de la plupart des courant qui ne sont pas purement matérialistes.

Que vous étudiez la mystique orientale, les Sciences Occultes, et ou même les philosophies nouvelle-âgistes… vous verrez apparaître des patterns.

C’est parce que la source de tous ces courants est la même.

Les occultistes disent que l’ésotérisme avance dans le sens inverse de la science contemporaine.

Que plus l’on avance dans le temps, plus l’on s’éloigne de l’enseignement originel… et plus il se perd, et se dégrade.

(Alors que la science matérialiste progresse exponentiellement chaque année.)

Le courant « New Age » est une dégradation du transcendantalisme.

Transcendantalisme qui descend du néo-platonisme.

Néo-platonisme qui vient du… platonisme (sans blague !).

Platonisme qui reprend l’œuvre de Pythagore… qui tire sa mystique numérologique de courants occultes venant d’Égypte et de Chaldée.

Au-delà, les seules traces dont on dispose, pour remonter la source, se trouvent dans l’Ancien Testament, qui pointent vers les anciens patriarches.

Dans mon livre, je trace cette généalogie approximative :

Origines des sciences occultes

Deux excellents ouvrages qui prennent le temps de rentrer dans les détails de cette lignée sont :

  1. Histoire de la Magie, par Éliphas Levi
  2. The Secret Teachings of All Ages, par Manly P. Hall

Les origines occultes

Si vous demandez à un chamane d’une tribu primitive d’où il tient les dogmes de sa religion, il répondra sûrement : des esprits ancestraux (avec lesquels il arrive à communiquer dans un état de transe).

Pareillement, les légendes racontent que la Kabbale a été dictée aux hommes directement par les anges.

Pendant toute l’antiquité, il était commun pour les oracles de communiquer avec l’autre monde.

Au Moyen Âge, cela devient une hérésie, même si pendant la Grande Époque on voit une recrudescence du spiritisme.

En réalité, notre perspective matérialiste désenchantée, et nihiliste, est l’exception.

Peut-être que nous avons vaincu la superstition, mais nous avons aussi perdu notre connexion avec le monde spirituel.

Éliphas Levi commence son Histoire de la Magie en citant le livre apocryphe d’Hénoch.

Ce dernier raconte la chute des anges, et comment ceux-ci furent séduits par les filles des hommes (dont l’union donnera naissance aux Nephilim, les fameux géants de la Bible).

C’est par cette cohabitation que les secrets des arts occultes furent révélés aux mortels.

Il s’agit de la même profanation des mystères, sous une image différente, qui est dépeinte dans le mythe d’Adam et Ève.

Le mot « Nephilim » est aussi utilisé pour désigner les descendants de Caïn et de Seth.

Pour rappel, Abel, Caïn et Seth, sont la progéniture directe d’Adam et Ève.

Mais Caïn assassinera son frère Abel par jalousie, parce que l’Éternel préfère ses sacrifices aux siens.

Ensuite, en citant Saint Méthodius, Levi affirme que Seth s’installera en Orient pour fonder la patrie des initiés, et que Caïn partira en Inde avec son ressentiment.

Et c’est à ce moment que la première scission des Sciences Occultes s’opérera.

L’un sera le patriarche de la Haute Magie, l’autre celui de la magie noire.

Et c’est précisément cette corruption qui mènera au déluge (qu’on retrouve dans l’histoire de Noé, mais également dans l’Atlantide des Grecs, et dont on retrouve une version similaire dans le Védanta).

Symboles hiéroglyphiques

À l’ère de l’IA, des armes atomiques et biologiques… qui peut nier que la science, si elle n’est pas utilisée avec sagesse, peut être fatale pour l’humanité.

L’arbre de la connaissance peut être mortel à l’imprudent.

Voici l’interprétation allégorique de Lévi :

Les « anges », dont parle Hénoch, sont les initiés à la Haute Magie, qui enseignèrent leurs secrets au monde profane (alors qu’ils étaient initialement réservés aux classes royales et sacerdotales).

Les « géants » représentent les tyrans, indignes de la science, qui utilisent (comme Caïn) la force brutale pour assouvir leurs pulsions, et leurs bas instincts.

Leurs actions amènent le chaos et le déluge.

Abel symbolise l’intelligence naïve, et Seth l’initiation.

Étant initié, Seth peut accéder au paradis dont l’humanité est déchue.

Et lorsqu’il le visite, il voit que les deux arbres, celui de la science, et celui de la vie, sont réunis et ne font qu’un (métaphore qui symbolise l’union de la science et de la religion).

Arbre de vie_2

Un ange lui donne trois graines, qui encapsulent la force vitale de cet arbre.

Et il lui dit de les placer dans la bouche de son père Adam, quand celui sera décédé.

C’est ce que Seth fit.

Et c’est cet arbre qui servira de bois pour construire les colonnes du temple de Salomon.

Il est également le buisson ardent qui s’adresse à Moïse.

Et de ses branches sont créés les sceptres des rois et des prophètes.

Magie, langage et signification

Dans la tradition Égyptienne Thot, est le nom donné à Hénoch.

Et chez les Grecs, il s’appelle Hermès Trismégiste.

Son caducée (autre symbole de l’arbre), aujourd’hui, est toujours utilisé pour symboliser la médecine.

Il était considéré par les anciens aussi comme le dieu de la communication, et comme celui qui légua à l’humanité le premier alphabet.

Le langage est un puissant médium pour la volonté.

C’est par celui-ci qu’elle s’accomplit.

(Toutes nos technologies fonctionnent grâce aux pouvoirs « magiques » des mathématiques et des langages informatiques.)

La langue, et la capacité d’abstraction sont ce qui distingue l’homme de l’animal.

De par leurs degrés d’interprétation multiples, ces histoires sont forcément ambigües, et mystérieuses.

Si l’on arrivait à expliquer totalement ces symboles, ils perdraient de leur pouvoir de fascination, et aussi en signification.

Comme le pensait Spinoza (et Platon bien avant lui), on ne peut définir le divin sans le limiter, et sans nier son essence.

Un réservoir infini de sens cesse de l’être lorsqu’il est totalement cerné.

Ses potentialités ne sont plus lorsqu’elles sont actualisées.

Mais un des dilemmes de la pensée moderne, c’est qu’aujourd’hui, pour croire, nous devons comprendre.

C’est là tout le paradoxe.

Carl Jung dans Les archétypes de l’inconscient collectif, explique que l’attrait occidental pour les spiritualités orientales, et païennes, venait justement du fait que nos symboles chrétiens avaient étaient vidés de leur sens, par notre esprit analytique.

L’intelligence est toujours à double tranchant…

Dialectique matérialiste/idéaliste

La plupart pensent que les idées viennent de faits objectifs, qui sont ensuite abstraits sémantiquement.

Dans la philosophie matérialiste, il existe deux grandes écoles :

  1. Ceux qui pensent que la vérité s’obtient par l’expérience sensible.
  2. Ceux qui pensent qu’elle s’obtient par la logique.

Les premiers sont dits « empiristes », et les seconds sont dits « rationalistes ».

La philosophie transcendentaliste est à l’opposée totale, puisqu’elle dit que la vérité vient de l’intérieur de soi-même.

Elle ne vient ni des sens, ni de la logique… mais de l’âme, de son savoir inné, et de ses intuitions.

L’idéalisme, dans son essence, dit que l’univers est l’incarnation de l’esprit.

Et c’est un argument valable, puisque le monde que vous expérimentez n’existe qu’à l’intérieur de votre système nerveux.

C’est une philosophie qui refuse de voir une séparation nette entre la conscience qui perçoit, et la chose observée… entre sujet et objet ; entre esprit et matière.

C’est pour cette raison que tant de systèmes antiques (qu’ils soient platoniciens, bouddhistes, ou gnostiques…) prêchent que le monde matériel est illusoire.

La thèse qui dit que l’objet que vous percevez n’existe que dans votre tête s’appelle l’« idéalisme subjectif » (ou encore le « solipsisme »).

Alors que celle qui dit que l’objet existe indépendamment dans l’absolu… dans un espace d’abstraction (ou dans l’esprit de Dieu), s’appelle l’« idéalisme objectif ».

L’idée et la forme

Platon pensait que la réalité d’un objet ne résidait pas dans son expression individuelle… mais plutôt dans son idée générale.

L’idée d’une chaise est plus fondamentale qu’une chaise en soi.

Parce que détruire une chaise particulière, ne détruit pas l’archétype de la chaise.

Comme en informatique, détruire un disque dur ne détruit pas l’information (si elle est stocké dans le cloud, ou ailleurs), mais seulement une de ses manifestations.

Pour Platon, tous les corps sont des incarnations d’idées, qui existent dans le monde éthéré des formes.

Et ce monde était pour lui pur esprit.

Cette dichotomie est aussi exprimée par le plan des « phénomènes », qui s’oppose au plan des « noumènes ».

Et cet espace nouménal est indissociable de l’Être, ou de Dieu.

Il est l’essence de toute chose… la cause et la finalité de l’univers… l’Alpha et l’Omega….

Et il n’est connaissable que par l’intuition pure, la révélation, ou l’expérience mystique… et non par la logique et la rationalité.

Ainsi, pour Platon, la vraie connaissance (celle qui n’est pas illusoire), consiste à se rappeler de la structure de ce plan d’existence, éternellement connu par l’âme.

La « raison pure » n’offre que des entraperçus de l’absolu, qui n’est jamais totalement cernable, et difficilement exprimable en langage courant.

C’est ce qu’essaye d’encapsuler le mot « transcendantalisme » : l’appréhension d’un savoir au-delà des sens, du langage, et du monde physique.

La plupart des pratiques religieuses, qui n’ont pas été corrompu l’esprit de Caïn, servent à se reconnecter à ce plan de béatitude.

Le champ unifié

Les mythes, les symboles obscures, les légendes, et les religions tentent d’articuler ce plan archétypal, qui est pourtant ineffable.

Les dieux, les anges, et les démons représentent les forces fondamentales du cosmos.

L’idée moyenâgeuse de Dieu représenté comme un barbu tyrannique habitant le ciel, jugeant, et jetant en enfer… est une aberration de fanatiques religieux.

Dieu est le Tout en tout.

C’est le Tao indéfinissable, en éternelle transformation.

C’est l’âme du monde, dont chaque esprit est une individuation.

Cette doctrine n’appartient à aucune dénomination religieuse.

Elle est universelle, et on la retrouve dans la plupart des cultures (qui ne sont pas minés par l’obscurantisme et le fanatisme).

Vous l’avez sûrement déjà entendue sous d’autres formes.

Les systèmes nouvel-âgistes n’en sont souvent que des reformulations maladroites.

Les premiers chrétiens étaient aussi panthéistes, avant que la religion ne soit réformée pour servir des buts politiques.

Aujourd’hui, cette thèse se retrouve dans le « monisme scientifique », qui dit que l’univers est la manifestation d’un principe unique.

Au début de l’ère de la physique moderne, on appelait ce principe l’« Éther ».

Maintenant, on parle plutôt de « champ quantique unifié ».

Voici une affirmation de Max Planck, citée dans mon livre, qui résume parfaitement bien cette perspective :

« Toute matière tire son origine et n’existe qu’en vertu d’une force qui fait vibrer les particules de l’atome et tient ce minuscule système solaire qu’est l’atome en un seul morceau. […]

Nous devons supposer, derrière cette force, l’existence d’un Esprit conscient et intelligent. Cet Esprit est la matrice de toute matière. »

— Max Planck

Conclusion

Une des plus grandes erreurs du siècle dernier, et de celui-ci, est d’avoir sombré dans des extrêmes matérialistes, et nihilistes.

Plus rien n’a de sens, parce que tout est jugé arbitraire.

Il n’y a plus d’idéal supérieur.

La morale est considérée par beaucoup comme une construction sociale.

Nos mythes fondateurs ont été totalement déracinées.

La conséquence est le chaos total.

Les individus n’ont plus de direction à suivre, et sombrent dans la dépression.

Les familles sont éclatées.

Les nations divisées.

Le remède à cette situation est de ressusciter la philosophie idéaliste.

Il faut aussi dénoncer les erreurs de systèmes de pensées qui sont obsolètes.

La science n’a pas à être en contradiction avec la religion.

Au contraire, leur désunification est une erreur colossale.

Ceux qui cherchent sincèrement des preuves les trouverons.

Mais la mauvaise foi rend aveugle à toute argumentation (c’est pourquoi je ne fais qu’exposer les faits, sans essayer forcément de convaincre).

À ceux qui veulent les arguments, ils les trouveront dans mon livre.

L’état du monde est le reflet de notre état d’esprit collectif.

Sans une vision claire et correcte, le chaos se perpétuera.

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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Comprenez les différents paradigmes et les révolutions scientifiques. Épistémologie et science.

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