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Vivre authentiquement (Introduction à l’existentialisme)

Il existe toujours au moins deux versions d’une même histoire.

En réalité, il y en a autant, qu’il y a de points de vue.

Mais on nous fait croire qu’une seule théorie, validée par l’autorité, est vraie.

Personne ne connait la vérité absolue, et celui qui affirme le contraire est un fanatique (qui le plus souvent défend une position hiérarchique).

L’essence des choses est inconnaissable, tout comme les voies de Dieu sont impénétrables.

Le culte républicain

Instinctivement, j’ai toujours été suspicieux de ces grandes figures que la république adore, et qu’elle idolâtre dans les classes d’école.

Rousseau, Robespierre, Voltaire… ne m’inspiraient pas grand-chose de positif.

Mon intuition se révéla justifiée quand je découvris l’histoire non-officielle.

En Europe, il a existé une guerre souterraine qui a opposé le christianisme, à l’illuminisme.

Oui, nombre de sociétés secrètes ont œuvré dans l’ombre pour renverser les gouvernements.

La plus connue du folklore populaire est celle des Illuminés de Bavière (Illuminati), fondée en 1776 par Adam Weishaupt.

Je l’ai déjà dit, mais la Révolution française (et toutes les vagues de révolutions qui ont submergées l’Europe, de l’Espagne, jusqu’à la Russie) est plus l’œuvre d’un complot franc-maçon, que la volonté du peuple.

Les vainqueurs écrivent l’histoire, et le point de vue opposé, chrétien, est rarement exposé.

Nous nous sommes enfin délivrés du dogme religieux, disent-ils ; mais ne voient pas les catastrophes qu’ont engendré le nihilisme, et l’absence de valeurs transcendantales.

Il existe toute une littérature, occulte, et occulté, qu’on n’enseigne réellement nulle part, et qui ne peut se dévoiler qu’en autodidacte.

Pour avoir étudié en profondeurs de nombreuses sociétés secrètes, toutes se prétendent comme les garants d’une connaissance sacrée, réservée à l’initié.

Mais toutes aussi semblent dégénérer avec le temps en des jeux de pouvoir, se dégradant à cause de la cupidité des hommes qui les composent.

La corruption et la dégradation du dogme

Nombre de mouvement initialement vertueux, dérivent en des abominations, qui feraient retourner ses précurseurs dans leurs tombes.

C’est le cas pour les fondateurs des grandes religions, et des grandes écoles de pensée.

Le sacré et la science sombrent dans l’idolâtrie, l’intégrisme et le cléricalisme.

C’est pourquoi ils doivent constamment être régénérées par l’individu.

N’en reste pas moins, qu’il existe une tradition aussi vieille que le monde, et dont on trouve des traces dans toutes les cultures, à toutes les époques.

Elle est à l’origine de la Haute magie, et de la Kabbale ; et d’elle sont dérivées toutes les religions.

À ceux qui s’imaginent que tout ceci n’est que superstition : qu’ils observent les merveilles architecturales, technologiques, et littéraires de l’ancien monde, et qu’ils en jugent par eux-mêmes.

Ces œuvres parlent pour elles-mêmes, et reflètent une grandeur d’esprit disparut.

Le post-moderne est cynique, ricane de tout, et est incapable de tout sentiment religieux.

Il dénigre et critique, au lieu d’admirer, parce qu’il est totalement possédé par l’esprit luciférien de l’intellect, et de l’arrogance.

Il croit déjà tout savoir, et donc ne peut plus rien apprendre.

L’Être et l’existentialisme

On ne peut se forcer à croire, tout comme on ne peut se forcer à aimer, ou à rire.

La foi n’est pas une question logique.

Et inversement, on ne raisonne pas avec des croyances irréfutables.

« La foi commence précisément là où s’arrête la pensée. »

— Sören Kierkegaard

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

— François Rabelais

« Le cœur à ses raisons que la raison ne connaît point. »

— Blaise Pascal

En plaçant l’intellect, et l’objectivité au-dessus de tout, on fragmente l’Être, en négligeant ses couches les plus profondes.

L’inconscient n’est pas seulement le siège des pulsions animales, comme le pensait Freud, il est aussi à l’origine de l’expérience religieuse.

Selon les termes de Viktor Frankl, il existe aussi un « inconscient spirituel », qui se distingue de « l’inconscient instinctuel » ; et qui constitue le centre de l’individualité.

L'être existentiel

C’est de ce centre spirituel, qu’émane l’Être.

De lui émerge également la conscience, votre perspective subjective, et l’instinct éthique (qui se distingue de l’instinct animal, et de la morale compulsive).

Pour la philosophie existentialiste, la réalité fondamentale n’est pas objective et matérielle.

La réalité fondamentale se trouve dans votre relation avec l’Être.

Et vous avez le choix dans votre façon de l’appréhender.

Voici pourquoi Frankl mettait tant l’accent sur la notion de responsabilité individuelle.

Vous choisissez comment l’Être se manifeste, par la façon dont vous entretenez cette relation.

La voix de la conscience

Il existe un secret que les ecclésiastes ont bien gardé de révéler aux foules.

Il est le suivant : « Être » et « Dieu » sont synonymes et interchangeables.

Sans cette clé de compréhension, Dieu est quelqu’un de lointain, qui ne se révèle qu’à quelques élus.

Avec, Il est au plus profond de chacun, en communion directe et constante.

Dieu est la conscience d’être, et c’est pour cette raison qu’il se révèle à Moïse sous le nom de Ehyeh, qui signifie « je suis » (Exode 3 : 14).

Les péripéties des prophètes et de Jehova sont des allégories de la relation de l’homme avec l’Être.

Lorsqu’il la néglige, tout s’effondre et les déluges l’emporte.

Quand il la chérit, il prospère, et mène une vie pleine de sens.

En chacun de nous, il y a une petite voix qui nous indique si nous sommes authentiques, conformément avec la volonté de l’Être.

Elle se ressent comme un léger malaise quand on ment, ou qu’on fraude, ou comme un terrible sentiment de culpabilité quand la faute est grave.

C’est aussi cette même voix qui guide le sentiment esthétique, et la recherche de la beauté.

D’une façon indescriptible et ineffable, l’harmonie sonne juste, alors que l’incohérence crée ce même malaise.

La responsabilité de chacun repose sur le fait qu’il a le choix d’écouter, ou pas, ce que lui dit sa conscience.

L’existentialisme est une réponse au nihilisme, et au relativisme moral.

Tout fait sens, et oui, le bien et le mal existent, et ne sont pas des constructions sociales.

Il s’agit d’une philosophie qui ne fait que reformuler, en des termes actuels, et laïcs, une éthique ancestrale et universelle, mais aussi individuelle.

La responsabilité de l’individu

Abandonnez cette voix à vos risques et périls.

Parce qu’en le faisant, vous sacrifiez votre relation avec l’Être, et vous sombrez dans l’inconscience et les ténèbres.

L’enfer existe, sur terre, et est le résultat de mauvaises décisions, d’un aveuglement décidé et volontaire (répression), et de la mauvaise foi.

Parmi les existentialistes du siècle dernier, certains sont arrivés à ces conclusions dans des camps de concentration allemands, ou au goulag.

C’est le cas de Viktor Frankl, et d’Alexandre Soljenitsyne.

La stabilité de l’État, et de la société, repose sur l’intégrité de l’individu.

Le totalitarisme n’est possible seulement quand tout le monde ment (à soi-même et aux autres), fraude, et cesse de dire la vérité.

Il suffit parfois d’un seul individu, qui ose dire ce qu’il pense, pour renverser une structure corrompue.

Mais la plupart sont possédés par des idées qui ne sont pas les leurs, et des pulsions inférieures.

Remplacer son authenticité, par une idéologie, c’est le début de la catastrophe (encore une fois parce que vous sacrifiez votre relation avec l’Être, au profit d’une idole).

La façon la plus simple de redresser sa vie, ou une quelconque organisation, c’est par l’introspection, et le fait d’être honnête avec soi-même.

Quelles sont les choses qui sonnent fausses, ou injustes… que vous faites, mais qu’au fond, vous savez stupides ?

À chaque instant, vous avez le choix de rendre chaque situation pire ou meilleure…

L’instinct éthique et esthétique

Le processus de création artistique est similaire.

Quand vous dessinez, composez… ou écrivez, vous voulez que chaque mot, note, ou coup de crayon « sonne » juste.

Vous avez une sensibilité harmonique, qui se développe plus vous l’utilisez.

Le sentiment moral repose sur cette même sensation.

Tout comme l’authenticité de vos paroles et de vos actions.

Certaines choses que vous dites, vous font vous sentir faible, d’autres puissant et aligné.

Cette morale qui vient de l’intérieur, est très différente de ce que Wilhem Reich appelait la « morale compulsive », qui elle, est pathologique.

Cette dernière représente, au contraire, le conformisme absolu et fanatique à un dogme.

Parfois, votre voix intérieure vous dira d’aller contre la loi officielle, et la dynamique du groupe.

La chose juste à faire sera illégale, et nécessitera de résister à l’autorité.

Pour beaucoup, la morale est une façade de bienséance qu’ils portent en public, plutôt qu’un sentiment privé.

Ce qui les intéresse, c’est le regard des autres… c’est d’être bien vu, tenu en estime, et d’avoir l’impression vaniteuse d’avoir du statut.

Ce sont des pharisiens hypocrites, qui portent leur religiosité comme une médaille.

Les personnes réellement morales, la plupart du temps, ont de la pudeur vis-à-vis du sacré, et gardent ces choses privés.

Ils ne cherchent pas à convaincre ou à convertir, et on ne peut pas vraiment deviner leur affiliation.

« Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. […]

Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. »

— Jésus Christ (Matthieu 6 : 5-6)

Restaurer le royaume

L’harmonie du cosmos repose sur l’intégrité de l’individu.

Le monde n’est pas fait d’atomes, mais d’histoires, d’acteurs, de finalités… en bref, il est fait de significations.

L’instinct premier n’est pas le plaisir/déplaisir, ou le pouvoir.

La quête de sens les surplombe tous.

La cause principale de l’anxiété, et de la dépression n’est pas la privation matérielle, ou l’absence de statut.

Elle est plutôt dans le fait de n’avoir aucune direction, et aucun idéal à accomplir.

« Celui qui a un « pourquoi » qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n’importe quel « comment ». »

— Friedrich Nietzsche

Le nihilisme est une psychopathologie qui draine la motivation.

Ceci n’est pas que philosophique, c’est aussi neurologique.

La sécrétion de dopamine est reliée à la notion de progression vers un but.

L’absence de finalité neutralise le système dopaminergique, qui sert à vous orienter dans le monde, et à récompenser le progrès.

Simplement dit : pas d’objectif = pas d’émotion positive.

Vous êtes appelé à vous réaliser, et à rétablir l’ordre dans ce chaos informationnel.

Tant que vous faites le sourd, et que vous ne répondez pas à l’appel, vous garderez en vous cette sensation de vide… et de potentiel non exploité.

Conclusion

Dans le souci de rendre cette philosophie, que je viens d’essayer de dépeindre, pratique, voici 20 axiomes à suivre, pour mieux vivre.

Ils sont tirés des livres du Dr. Jordan B. Peterson, et servent également à rendre hommage à son travail de vulgarisation, qui a rendu les grands classiques intelligibles et accessibles à tous.

  1. Pensez-vous digne, traitez-vous correctement, et redressez le menton.
  2. Ne soyez pas naïf, et associez-vous seulement avec les gens qui vous veulent du bien.
  3. Ne vous comparez pas aux autres, comparez-vous à qui vous étiez hier.
  4. Balayez devant votre porte, avant de vouloir changez le monde.
  5. Suivez votre curiosité, et ce qui a du sens (plutôt que la facilité, le groupe, ou vos pulsions).
  6. Dites la vérité… ou du moins, cessez de mentir (à vous-même et aux autres).
  7. Soyez humble, ne croyez pas tout savoir, et sachez écouter ce qu’on vous dit.
  8. N’abusez pas de votre pouvoir, ne soyez pas tyrannique.
  9. Respectez la culture, les traditions, les institutions, et l’art… au lieu de constamment dénigrer.
  10. Créez une vision de votre futur idéal, et travaillez à l’accomplir.
  11. Soyez honnête avec vous-même, ne réprimez rien, ne vous aveuglez pas volontairement.
  12. Comprenez que vos opportunités sont proportionnelles à vos prises de responsabilité.
  13. Brulez vos fausses idoles, abandonnez vos idéologies, et commencez à penser par vous-même.
  14. Arrêtez de faire ce que vous détestez, ce que vous savez stupide, immoral, ou injuste.
  15. Travaillez dur, et donnez tout sur au moins un projet.
  16. Ne négligez pas la propreté, l’ordre, et l’esthétique.
  17. Apprenez à vous exprimer clairement et précisément, à l’écrit et à l’oral.
  18. Faites attention à ne pas devenir médisant, arrogant, cynique, aigri, plein de ressentiment, ou de jalousie…
  19. Soyez intègre et authentique.
  20. Éprouvez de la gratitude, et comptez vos bénédictions, malgré vos épreuves et la tragédie de la vie.

(Ps : notez que tout ceci est bien plus efficace que la pensée positive.)

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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