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Avoir ce qu’on veut en transformant sa personnalité

Si vous n’avez pas ce que vous voulez aujourd’hui… c’est parce que votre identité est en conflit avec l’objet de votre désir.

Pour avoir ce qui vous manque, vous devez devenir une nouvelle personne.

Vous devez devenir le type de personne qui a ce que vous désirez.

Tout changement commence par une transformation de l’image qu’on a de soi-même.

Quand on règle le problème à sa source, la métamorphose se fait naturellement.

Mais quand on traite seulement les symptômes, on produit beaucoup d’efforts pour peu de résultats.

Imprégner une nouvelle identité

Si je me souviens bien, j’ai mis deux semaines à écrire mon premier article.

Deux ans après, en étant régulier… je peux maintenant effectuer le même travail en deux jours (en y ajoutant même des tâches supplémentaires).

Et qualitativement, les articles sont bien meilleurs, même en étant dix fois plus rapide.

C’est le pouvoir de l’entraînement : répéter une tâche complexe tellement de fois qu’elle devient automatique et facile.

Si vous y réfléchissez, tout ce que vous avez accompli dans votre vie, a nécessité au moins trois étapes :

  1. Vouloir, et se fixer un objectif
  2. Collecter de l’information, pour savoir comment l’atteindre
  3. Répéter un pattern comportemental, jusqu’à ce qu’il devienne inconscient

Que ce soit pour apprendre à marcher, à parler, à conduire… un sport, ou un travail particulier… vous êtes forcément passé par ces trois phases, avant d’atteindre la maîtrise.

Le problème c’est que beaucoup restent bloqués dans les deux premières étapes.

Soit ils désirent vaguement, sans jamais vraiment jamais chercher les moyens pour parvenir à leurs fins.

Soit ils veulent, mais restent bloqués dans la phase de recherche, et de consommation d’information.

Le plus difficile, c’est de mettre en pratique, parce que c’est la phase la plus inconfortable.

Pour ancrer un nouveau pattern comportemental, il faut d’abord élargir l’image qu’on a de soi, et de son identité.

Il faut « sortir de sa zone de confort », comme disent les gourous qui plagient Jim Newman sans jamais le citer.

Pratiquer quelque chose de nouveau est toujours inconfortable.

C’est terrifiant, parce que ça demande de sauter dans l’inconnu.

Vous n’êtes, par définition, familier qu’avec ce que vous avez pratiqué.

Et être devant le fait accompli de sa propre incompétence est toujours source d’anxiété.

La traversée du désert

Rappelez-vous les premières séances d’un nouveau sport que vous vouliez apprendre.

Comment vous sentiez-vous d’être le dernier arrivé, et de voir votre niveau abyssal comparativement aux anciens adhérents.

Moi, en MMA, je me prenais la misère par des gamins 10 ans plus jeune que moi.

C’était terriblement humiliant.

Ou bien souvenez-vous de votre premier jour au travail.

Comment vous sentiez-vous de devoir interrompre vos collègues, parce que vous ne saviez pas comment faire ?

Peut-être même que vous vous êtes fait bizuter…

Qu’en est-il 5 ans après, quand vous connaissez tout le monde, et les moindres rouages de l’entreprise ?

Le problème, c’est que la plupart abandonnent pendant cette phase difficile d’apprentissage.

Ce n’est jamais agréable de faire quelque chose où l’on est nul, ou de perdre constamment.

Mais c’est seulement quand on arrive à traverser cette période d’adaptation, qu’on peut commencer à prendre plaisir à ce qu’on fait.

La réalité, c’est que le progrès n’est pas quelque chose de linéaire.

C’est un investissement qui fonctionne comme l’intérêt composé.

Pendant un long moment, vous avez l’impression de stagner, et de fournir beaucoup d’efforts pour peu de résultats.

Jusqu’à force de persistance, soudainement vous faites une percée spectaculaire, et dépassez tous vos plafonds.

La courbe de progression devient alors exponentielle… c’est-à-dire lente au début, mais qui s’accélère rapidement, passée un certain plateau.

La puissance de l’effet cumulé

L’intérêt composé est originellement un principe d’investissement, mais il ne s’applique pas que à la finance.

Il stipule que si un capital génère des intérêts, et que ces intérêts sont réinvestis dans le capital initial… alors un effet boule de neige s’enclenche (à condition d’être patient).

Par exemple : si vous investissez 100€ par mois dans un indice boursier (comme le SnP 500), qui fait en moyenne 10% de rendement par an… alors, avec l’intérêt composé, au bout de 30 ans, vous auriez 227 933€.

Alors que sans intérêts composés vous n’auriez que 36 000€.

Si ceci est confus, voici un graphique et un tableau qui devrait éclaircir ce principe élémentaire :

En analysant la courbe, on voit clairement qu’elle progresse lentement au début, puis, que passé un certain stade, elle explose de plus en plus subitement.

Cet effet est dit « exponentiel » ou « logarithmique », et régit une multitude de phénomènes naturels.

Il gouverne par exemple la loi de Pareto, qui dit que 20% des causes, produisent 80% des résultats, et qui est omniprésente en économie.

C’est aussi la raison pour laquelle la richesse finit par se concentrer dans les mains d’une minorité d’acteurs.

L’inégalité, et l’écart économique, ne sont pas dus au capitalisme, comme le pensent les marxistes.

C’est simplement le résultat d’une loi statistique qui régit la productivité.

Vous pouvez contestez autant que vous voulez les principes de la physique et des mathématiques… mais la nature aura toujours le dernier mot.

Ce n’est pas un niant la gravité que vous réussirez à contrecarrer l’attraction terrestre.

Et ce n’est pas en chouinant qu’il existe des gens qui réussissent mieux que vous que vous allez vous élever.

Le pouvoir des habitudes

Maintenant que vous comprenez le principe de l’intérêt composé… il faut se rendre compte que ce phénomène ne s’applique pas seulement à l’investissement financier.

Il régit aussi la productivité de votre travail et de vos efforts.

Avant que ça paye, il faut survivre à une longue traversée du désert, où on voit peu de résultats, et où l’on a l’impression de stagner.

C’est dans cette phase que tout le monde abandonne.

Si vous reprenez la courbe précédente, vous voyez que dans les 5 premières années les bénéfices sont minimes.

La chose commence réellement à décoller au bout de la 20ème année.

Et au-delà de 30, les résultats sont colossaux.

Est-ce que ça signifie qu’il faudra attendre 20 ans pour voir de vrais résultats ?

Pas forcément… mais combien de temps a-t-il fallut à Van Gogh pour être reconnu pour son travail ?

Combien de temps pour Nietzsche, pour Tolkien, pour Soljenitsyne ?

Combien de temps faut-il pour de devenir médecin, ou champion olympique ?

Il existe des exemples comme Michel-Ange, comme Alexandre le Grand, comme Napoléon… qui ont eu énormément de succès dans leur vingtaine… mais ce sont des exceptions.

Et ceux qui réussissent à 25 ans ont souvent commencé à 15 ans, ou même avant.

Rien ne peut battre la constance… et vous ne pouvez pas perdre tant que vous n’abandonnez pas.

Plus vous visez le long terme, plus vous avez de chance de réussir.

Toutes vos habitudes, bonnes ou mauvaises, produisent des intérêts composés, et enclenchent des effets boule de neige.

Fumer une cigarette ne vous tuera pas sur le coup.

Mais fumer un paquet par jour, pendant 30 ans, drainera vos finances, et votre santé sur le long terme.

Lire un livre ne vous rendra pas plus sage.

Mais lire 30 minutes par jour, pendant 30 ans, vous rendra incroyablement éduqué.

Si vous avez déjà lu une centaine de livres, le savoir que vous avez accumulé est implicite dans vos lectures futures.

Cela signifie que vous tirez plus d’information d’un ouvrage, que quelqu’un qui n’a jamais lu, parce que vous faites automatiquement des associations avec votre savoir passé.

Psycho-cybernétique et rétroaction

Les pensées que vous entretenez dans votre esprit aussi s’accumulent de façon composée, et créent des vortex qui vous emprisonnent dans vos habitudes.

Les pensées négatives attirent plus de pensées négatives à mesure qu’elles s’imprègnent sur votre personnalité.

Inversement, plus vous développez une attitude positive, plus c’est simple d’être optimiste, plus vous avez d’énergie, et plus vous êtes productif.

Pareillement pour vos relations, soit elles vous tirent vers le bas, soit vers le haut.

En cybernétique, on appelle ceci des boucles de rétroaction, et elles peuvent être positives ou négatives.

Celles positives servent à désigner les signaux qui s’autoamplifient.

Celles négatives servent à désigner les systèmes qui cherchent à rétablir un état homéostatique.

(Les termes « positif » et « négatif », dans ce contexte, ne désignent pas un jugement de valeur. Des boucles positives peuvent être subjectivement mauvaises, et inversement des boucles négatives peuvent être subjectivement bonnes.)

Un exemple de boucle de rétroaction positive serait le signal d’un microphone placé trop prêt d’une enceinte.

Le micro capte un son, qu’il émet dans le hautparleur, qui retransmet le son amplifié dans le micro, qui retransmet le signal amplifié dans l’enceinte… jusqu’à ce que la membrane explose.

L’intérêt composé est une boucle de rétroaction positive, parce que c’est un système qui, opéré, s’autoamplifie.

Un exemple de boucle de rétroaction négative, serait le thermostat d’un chauffage réglé pour garder la température à 20°.

Toute déviation envers la base homéostatique est corrigée, jusqu’à ce que l’équilibre soit rétabli.

Votre personnalité est un système qui fonctionne par rétroaction négative, parce que vous avez tendance à éliminer tous les comportements qui ne reflètent pas l’image homéostatique que vous avez de vous-même.

Vos actions sont cohérentes avec votre sens de l’identité.

Quand vous agissez en dehors du spectre de votre personnalité (ou en dehors de votre zone de confort) vous créez de la tension, et vous cherchez automatiquement à revenir à un pattern familier.

Transformer sa personnalité

Vos croyances sont des prophéties autoréalisatrices.

Vous percevez seulement ce qui confirme vos préconceptions.

Et vous agissez qu’en fonction de ce que vous croyez possible, et en fonction de votre image de soi.

Il existe deux grandes façons de se transformer :

  1. Par la force brute
  2. Par un changement d’identité

La force brute nécessite énormément de volonté, et requière d’agir totalement à l’encontre de votre image de soi.

Cette méthode est extrêmement inconfortable, dangereuse, et produit une tension qui peut briser l’individu peu résilient.

(Parfois, il n’y a que quand on est brisé qu’on peut se reconstruire sur des bases fraîches.)

Elle consiste à affronter sa peur de face.

Mais pour être effective, elle doit être entreprise volontairement (sinon elle risque de créer l’effet inverse).

Le meilleur exemple de transformation par la force brute est l’expérience de la guerre.

Quelqu’un qui se croit lâche et faible, et qui décide tout de même d’aller au front, au cœur du danger, en sortira totalement métamorphosé.

(D’ailleurs, dans nombre de sociétés prémodernes, la guerre était un rite de passage obligatoire, qui transformait les garçons en hommes.)

L’expérience acquise devient tellement en contradiction avec l’identité passée, qu’elle ne peut qu’être reconstruite.

Il n’y a pas besoin d’être aussi extrême que cela, mais en collectant des souvenirs cohérents avec la personnalité qu’on essaye d’imprégner, on peut métamorphoser l’image qu’on a de soi.

L’autre méthode est plus douce, progressive, mais aussi plus lente.

On peut également changer d’identité par un effort mental, et par la répétition.

Nombre d’études montrent que le système nerveux ne fait pas vraiment la différence entre une expérience vécue réellement, et une expérience imaginée.

Dans mon livre, j’en cite qui prouvent que vous pouvez gagner de la masse musculaire en vous visualisant effectuer un exercice physique, par exemple.

Entrainement réel vs. imaginé

L’efficacité de cette méthode dépend de vos capacités de projection mentale, de concentration, et de votre constance.

Vous pouvez pratiquer dans votre imagination une nouvelle identité, jusqu’à ce qu’elle devienne une seconde nature.

Vous pouvez ainsi incarner votre idéal.

Conclusion

Le piège de la visualisation, c’est l’apathie.

C’est assez connu que nombre d’athlètes de haut niveau pratiquent mentalement leur sport…

Mais ils le pratiquent aussi dans la vraie vie !

Ils ne négligent pas le fait de passer à l’action.

C’est assez pathétique de voir des gens vouloir « manifester » leurs rêves, sans avoir à bouger le petit doigt.

Les paroles, les pensées et les actions doivent être en cohérences.

Sinon vous vous mentez à vous-même, et votre subconscient le sait très bien.

La visualisation ne dispense d’agir.

Elle est censée rendre l’action naturelle, fluide et en harmonie avec l’image idéalisée de vous-même.

Ce n’est pas un outil pour fuir ses responsabilités

C’est un multiplicateur de performances.

Vous pouvez multiplier zéro par autant de fois que vous voulez… le résultat restera nul.

L’inaction communique à votre subconscient une image de vous-même apathique.

Est-ce vraiment cette identité que vous voulez imprégner ?

Pour avoir ce que vous pensez qu’il vous manque aujourd’hui, vous devez devenir une personne différente.

Et de toute façon, vous croyez que vous voulez l’objet de votre désir… alors qu’en réalité, ce que vous voulez vraiment, c’est une nouvelle façon d’être.

L’accomplissement de votre idéal n’est qu’un symbole de la réalisation de votre identité.

Tout ce que vous désirez, vous le voulez parce que vous pensez que vous vous sentirez mieux en l’obtenant.

En réalité, vous ne voulez pas l’objet… vous voulez l’émotion associée à votre objet de convoitise.

Et quand vous aurez atteint l’état de conscience associée, vous vous rendrez compte que l’objet n’a en réalité aucune importance…

Quand vous réaliserez ceci… vous aurez brisé les chaînes de l’attachement, et des désirs illusoires.

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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Penser par soi-même – S’immuniser à la propagande – Créer sa propre réalité

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Comprenez les différents paradigmes et les révolutions scientifiques. Épistémologie et science.

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