À moins d’avoir une vision, un but, et une direction, vous irez droit dans le mur.
Si vous ne choisissez pas ce que vous vous voulez faire de votre vie, alors on choisira pour vous.
Le fait de savoir pourquoi vous entreprenez quelque chose est la meilleure source de motivation.
« Celui qui a un « pourquoi » qui lui tient lieu de but, de finalité, peut vivre avec n’importe quel « comment ». »
— Nietzsche
Une vision autogénérée
Plusieurs études ont montré que ceux qui avaient un plan, et une vision claire pour leur futur avaient significativement moins de chance d’abandonner ce qu’ils entreprenaient.
C’est vrai pour l’apprentissage, mais aussi le travail.
La performance est directement corrélée avec la définition d’objectifs.
Et plus ils sont articulés de façon précise, plus ils ont de chance de se réaliser.
Vous devez créer votre propre idéal, votre propre image mentale de ce qu’est pour vous la réussite.
Quand celle-ci est autogénérée, plutôt qu’imposée, elle devient beaucoup plus attrayante.
La façon dont vous percevez le monde dépend de la façon dont vous le regardez.
Les spiritualités enseignent que l’on crée tous notre réalité, par les pensées que l’on entretient dans son esprit.
Est-ce réellement le cas ?
C’est souvent un raccourci pour signifier que vous n’avez aucune preuve que le monde existe à l’extérieur de votre imagination.
Si vous êtes occidental, vous êtes surement matérialiste, et étranger à ces conceptions.
Vous pensez qu’il existe un monde objectif, indépendamment de sa perception, et que la pensée est le produit de l’activité du cerveau.
C’est le dogme que prêche la nouvelle religion scientiste.
Ses grands prêtres ne portent plus des robes, mais des blouses blanches.
Si vous êtes idéaliste, et que vous croyez que l’univers est avant tout mental… vous êtes un hérétique.
Est-ce que le monde n’existe que dans votre tête ?
2500 ans de philosophie, et 400 ans de méthode scientifique n’ont pas réussi à régler ce conflit entre matérialisme et idéalisme.
Quelle est la substance primordiale de l’univers ?
L’esprit ou la matière ?
On ne peut savoir que la matière existe sans esprit pour l’observer.
Et l’observation ne pourrait avoir lieu, sans objet matériel à observer.
La vérité n’est pas quelque chose de statistique.
La connaissance est plutôt un processus dynamique.
La plupart des gens sont tellement enfermés dans une façon de voir le monde, qu’ils oublient que ce n’est qu’une perspective, parmi tant d’autres.
Les perspectives servent des objectifs. (Tout comme l’objectif d’une caméra dépend de sa perspective.)
Cela signifie que quand vous changez d’objectifs, votre façon d’interpréter le monde change aussi.
(Les objets sont des objectifs, et les objectifs sont des objets à atteindre.)
Exemple :
Quelqu’un qui se passionne pour le marketing ne regarde pas une publicité de la même façon qu’un consommateur passif.
Il voit la structure narrative du discours, repère les mécanismes d’influence, et s’inspire de celle-ci pour ses prochaines campagnes…
À l’inverse le consommateur peut n’y voir que du spam, ou bien une offre attrayante.
Autre exemple :
Si vous lisez un livre juste parce qu’on vous force à le faire, il sera ennuyeux et inintéressant.
Si vous lisez un livre parce qu’il vous aide à accomplir un but autogénéré, alors vous le trouverez passionnant.
Créer son modèle de réalité
Les perspectives que vous adoptez, doivent donc servir vos objectifs.
Sachez que le besoin compulsif d’avoir raison vient de l’égo, qui cherche à renforcer son identité.
Personne ne connait la vérité, et ne sait ce qui est vrai en soi.
Si vous voulez être aligné avec la structure de l’univers, vos croyances doivent refléter cette incertitude.
La plupart détestent l’incertitude, et préfèrent largement être dogmatiquement sûr d’une chose, plutôt que d’admettre qu’ils ne savent pas.
« Ramener quelque chose d’inconnu à quelque chose de connu allège, tranquillise et satisfait l’esprit, et procure en outre un sentiment de puissance. L’inconnu comporte le danger, l’inquiétude, le souci — le premier instinct porte à supprimer cette situation pénible.
Premier principe : une explication quelconque est préférable au manque d’explication. »
— Nietzsche – Le crépuscule des idoles
Si on ne peut être sûr de rien, alors comment choisir ses croyances ?
D’abord en les rendant conscientes, car sans introspection elles restent sous la surface.
Ensuite, en les analysant, et en distinguant celles qui vous servent, de celles qui vous nuisent.
De cette façon vous pourrez déconstruire, et reconstruire votre personnalité.
Vous devez choisir vos croyances en fonction de qui vous voulez être, et de la destination que vous vous êtes fixée.
C’est ce qu’on appelle le pragmatisme :
Définir la vérité en fonction d’un idéal à atteindre, plutôt que par une observation soi-disant objective du monde.
Embrasser le syndrome de l’imposteur
Tout ce que vous voulez, et qui vous manque aujourd’hui, requière avant tout un changement d’identité.
Avant de changer le monde, il faut d’abord se changer soi-même.
Si votre environnement est le reflet de qui vous êtes, alors c’est le soi qu’il faut altérer en premier.
Toute identité que vous n’avez pas encore pratiquée sera inconfortable au début.
Comme lorsque vous achetez un nouveau vêtement : la première fois que vous le portez, vous avez l’impression que « ce n’est pas vous ».
Mais après quelque temps, cette sensation disparaît, parce qu’il finit par intégrer votre personnalité.
C’est aussi ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur.
Plutôt que de fuir cet inconfort lié à la nouveauté, embrassez-le.
Ne laissez pas la peur paralyser vos initiatives.
Le revers de la souffrance, c’est la croissance.
Ne cherchez pas le confort, cherchez plutôt la force, le courage et le panache.
Si vous êtes quelqu’un qui cherche à constamment se dépasser, vous devez vous habituez à affronter l’inconnu, et à habiter au milieu du chaos.
La vie n’est pas faite pour être un long fleuve tranquille.
Elle est faite pour être une constante aventure.
Et sans adversité, aucune histoire n’est intéressante.
On aime les héros, pas pour ce qu’ils ont, mais pour les épreuves qu’ils ont endurées, et sur lesquelles ils ont triomphées.
(C’est pour ça que le Christ, symbole héroïque ultime, est un martyr.)
Remplacer ses croyances limitantes
Qu’est-ce qui vous empêche d’être qui vous voulez être, et d’avoir ce que vous voulez ?
Vos croyances, et vos habitudes.
Si vous êtes Freelance, qu’est-ce qui vous empêche de facturer le double de ce que facturez maintenant ?
Quel est la différence entre un graphiste payé 100 € la journée, contre un autre payé 1000 ?
La qualité et l’expérience, peut-être… Pourtant beaucoup d’artistes très talentueux, sont très mal payés.
Combien vous facturez a beaucoup plus à voir avec l’image que vous avez de vous-même, et à combien vous valorisez votre temps.
Cela signifie que plus on est narcissique, plus on est riche alors ?
La plupart des narcissiques le sont en façade, et cachent en réalité un terrible sentiment d’infériorité.
Au fond de vous, vos sentiments d’indignité sont un frein à vos accomplissements.
Croyez-vous mériter l’abondance ? Croyez-vous mériter d’être rémunéré à votre juste prix ?
Ou est-ce que vous vous excusez de votre prix, tout en acceptant de travailler pour moins que le Smic ?
Un des défauts de l’esprit catholique dont l’occident a hérité est la culpabilité qu’il fait peser sur l’individu.
Selon lui, vous êtes un pêcheur qui doit se repentir de son indignité, et la pauvreté est une vertu.
Un autre virus mental populaire est celui marxiste, qui dit que l’argent est la racine de tous les maux, et que s’enrichir fait de vous un capitaliste parasitaire.
Pour moi, ces deux croyances étaient inconscientes, jusqu’à ce que je me rende compte de l’impact négatif qu’elles avaient sur ma vie.
Pour pouvoir entreprendre, j’ai dû les remplacer par des idées constructives sur l’argent.
Vous ne pouvez réussir, si votre objectif sous-entend que son accomplissement ferait de vous une mauvaise personne.
Vous ne voulez pas être divisé contre vous-même.
Exemples de nouvelles croyances sur l’argent :
- M’enrichir est la meilleure façon que j’ai de contribuer pour mes proches, pour la société, et pour l’économie.
- L’argent ne vient pas de l’exploitation de ressources limitées, mais plutôt de l’application d’idées pratiques, qui elles sont infinies.
- Ce n’est pas parce que je gagne, que quelqu’un d’autre doit perdre.
- Il y a assez pour tout le monde sur cette planète.
- La richesse que j’accumule reflète le nombre de personnes que j’ai aidés, et le nombre de problèmes que j’ai résolus.
- Les business les plus rentables sont gagnants-gagnants.
- Toute transaction repose sur la confiance et l’intégrité.
Être en accord avec sa sphère de potentialité
Tout médicament, pour être considéré comme efficace, doit-être testé en double aveugle avec un placebo.
C’est dire l’influence que l’esprit peut avoir sur la réalité…
Qu’est-ce que vous croyez possible ou pas ? Que permettez-vous d’exister ?
Croyait-on, il a 100 ans, qu’il était possible d’aller sur la Lune ?
Beaucoup de gens désespérés, quand on leur dit de se fixer des objectifs répondent :
« Très bien, je veux être multimillionnaire, avec une villa sur la Côte d’Azur, et un yacht, et le tout en 6 mois, sans avoir à travailler. »
Je ne dis pas que c’est impossible, mais la question est plutôt de savoir « est-ce que c’est probable ? », et « est-ce que vous arrivez à y croire ? ».
La plupart des religions enseignent que la foi a le pouvoir de soulever des montagnes, mais encore faut-il qu’elle soit sincère.
Vous ne pouvez vous trompez vous-même, et croire des choses que vous savez fausses.
Voici pourquoi la définition d’objectif doit être une sorte de négociation avec vous-même, et avec ce que vous êtes capable d’accepter.
Mieux vaut faire les choses petit à petit, plutôt que de se décourager en s’imposant un but tellement gigantesque, et inconcevable, qu’il en devient décourageant.
Qu’est-ce que vous aimeriez changer ?
Et jusqu’où s’étend votre cercle de possibilités acceptables ?
Si vous êtes au Smic, 3000€ par mois sera peut-être plus facile à croire qu’un million.
Cela ne signifie pas que quand vous serrez parvenu à 3000, vous devrez vous en satisfaire.
Au contraire, plus vous accomplissez vos objectifs, plus vous entrainez votre volonté.
Vous intégrez dans votre subconscient la croyance que vous pouvez avoir ce que vous voulez.
Vous gagnez alors en confiance, et votre foi est renforcée.
Ce jeu est sans fin, et votre potentiel est infini.
Mais il faut un certain temps pour mettre la machine en marche.
Conclusion
Max Weber, sociologue, pensait que depuis la révolution industrielle, le monde avait été désenchanté.
On ne croit plus en Dieu, ni en la Magie, mais on croit en la Science.
Mais cette dernière n’est pas incompatible avec la religion et la spiritualité.
Au contraire, elles se complètent et s’équilibrent.
« La méthode de la science, la finalité de la religion… »
— Aleister Crowley
Quelqu’un d’uniquement intéressé par la métaphysique finit par se perdre dans des rêveries sans substance.
(C’est aussi le piège de ceux qui visualisent, ou prient, sans jamais agir, et qui finalement n’accomplissent rien.)
À l’inverse quelqu’un qui n’est que rationnel habite un monde en décrépitude qui ne se régénère jamais.
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
— Rabelais
Notre époque est scientiste, et matérialiste.
Si nous ne voulons pas la voir sombrer dans ses extrêmes, nous devons réenchanter le monde, en y introduisant un peu plus d’idéalisme.
L’autre piège opposé se trouve dans le fait d’utiliser la spiritualité comme une échappatoire à l’inaction. Comme une fuite de la matérialité, et de ses responsabilités.
La personne équilibrée développe autant son intellect que son affect.
Résumé pratique
1. Construisez une vision pour le futur.
2. Établissez des objectifs précis.
3. Réalisez un plan d’action.
4. Rappelez-vous que l’univers est mental, et qu’il n’existe pas en dehors de la perception.
5. Votre façon de voir le monde change en fonction de vos objectifs.
6. Arrêtez de chercher à avoir raison.
7. Soyez pragmatique.
8. Choisissez vos croyances en fonction de leurs intérêts pratiques.
9. Acceptez l’incertitude.
10. Rendez conscientes vos croyances inconscientes.
11. Éliminez celles qui vous nuisent, ou qui sont limitantes.
12. Remplacez-les par des croyances constructives qui servent votre vision et vos objectifs.
13. Embrasser le syndrome de l’imposteur.
14. Confrontez vos peurs, et acceptez la souffrance.
15. Cherchez la force, plutôt que le confort.
16. Réalisez que vos croyances et vos habitudes sont les seules limites qui vous empêchent d’être qui vous voulez, et d’avoir ce que vous voulez.
17. Transcendez votre sentiment d’indignité, et les idéologies que vous avez contractées.
18. Pensez mériter l’abondance, la beauté, le bien, l’appréciation…
19. Choisissez des objectifs qui sont dans votre sphère de potentialité, auxquels vous pouvez croire, et allez-y progressivement dans la grandeur de vos ambitions.
20. Accumulez les petites victoires.
21. Gardez la foi.
— Geoffroy