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L’infoprenariat est une pyramide de Ponzi

Les réseaux sociaux sont infestés de marketeux véreux, et de faux experts, qui vous vendent des résultats qu’ils n’ont pas.

Tout le monde cherche à vendre sa formation bidon.

99% d’entre elles ne valent pas le coup.

Et l’information pertinente qu’on trouve dans le 1% restant, peut s’acheter dans les livres pour une fraction du prix.

Croître sur les réseaux

Récemment, je finissais de lire la trilogie de Russell Brunson sur le marketing digital.

Celle-ci est composée de :

Le premier opus sert à apprendre comment construire un tunnel de vente.

Le second à créer une offre persuasive.

Et le troisième à rediriger du trafic vers son écosystème.

Avant de lire Brunson, j’avais également consommé l’entièreté du contenu payant de Dan Koe, un autre marketeur renommé.

(En réalité, la quasi-totalité de ce qu’il enseigne est « inspirée » de Brunson, bien qu’il ne soit jamais cité.)

Quand j’ai essayé d’appliquer les principes du troisième opus, Traffic Secret, j’ai été confronté à un problème.

Dedans il parle du concept du « Dream 100 ».

Votre Dream 100, c’est un groupe de personne qui a déjà le trafic que vous voulez, et qui a déjà l’attention de la niche que vous voulez cibler.

(Une niche est terme de marketing pour désigner un segment de population intéressé par une offre.)

Idéalement, ça doit être des gros créateurs de contenu (avec au moins 100k abonnés).

Vous pouvez les voir comme des mentors à émuler, ou comme une concurrence à écraser (en gros, vous voulez voler le trafic qu’ils ont durement gagné, pour croître rapidement).

La morale des loseurs

Le problème, c’est que les créateurs francophones sont justes infiniment inférieurs à ceux anglophones…

Pourquoi ?

  • Parce qu’ils touchent moins de monde.
  • Parce que leur contenu est de moins bonne qualité.
  • Parce qu’ils n’ont pas l’esprit entrepreneurial.

Ce n’est pas pour rien que l’Amérique est le pays le plus riche au monde (en considérant simplement le PIB).

Là-bas, le succès n’est pas un gros mot.

Entreprendre est encouragé, et même acclamé.

Dans la plupart des autres pays, c’est l’esprit de la jalousie qui règne.

Si vous réussissez, vous rentrez dans la catégorie du vilain bourgeois qu’il faut renverser par une révolution communiste.

Même si c’est quelque chose qui n’est jamais totalement articulé, c’est bel et bien l’esprit qui possède les masses.

L’Amérique est la preuve que le libre-échange, et le libéralisme sont les meilleurs systèmes économiques jamais créés.

Tous les pays qui ont adopté cette philosophie ont explosé, en termes de PIB, en quelques décennies.

Voyez le Japon, la Corée du Sud, Shanghai, Singapour…

Ces pays avaient un retard considérable, et sont maintenant parmi les plus riches au monde.

Au contraire ceux qui ont adopté la doctrine socialiste, et communiste, qui vise à contrôler les échanges, la distribution de la richesse, et de la production… ont tous sombré.

Voyez l’URSS, la Corée du Nord, Cuba, le Vénézuéla, le Vietnam sous Pol Pot…

Si l’Occident était si corrompu que ça… et bien les vagues migratoires se feraient dans l’autre sens.

Comme à Berlin après la Guerre, la seule façon de garder les gens dans les pays socialistes, c’est de construire des murs.

Les niches entrepreneuriales françaises

Les États-Unis font tout mieux que nous… il faut se l’avouer.

(Nous avons inventé le Minitel, eux Internet…)

Pourquoi ?

Principalement à cause de nos mentalités de loseurs, et du virus socialiste qui infecte la foule, et nos politiques.

À quoi bon entreprendre quand on ne croit plus au mérite ?

Quand j’ai essayé de chercher mon « Dream 100 », et des entrepreneurs francophones à émuler… et bien je n’ai pas trouvé grand monde.

Le fait que Yomi Denzel, et Oussama Ammar soient au sommet de la niche entrepreneurial en dit beaucoup…

Honnêtement, ils ne m’inspirent pas grand-chose… et ce ne sont pas des personnes à qui j’ai envie de ressembler.

Alors que du côté US, je pourrais en citer une foule…

Soit c’est une aubaine, parce que ça signifie qu’il a de la place à se faire sur le marché francophone.

Soit c’est une catastrophe, parce que ça signifie qu’il n’y a aucun public en français pour ce genre de message.

Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’entrepreneurs francophones.

Je dis juste que ceux qui se vendent comme tel, ne sont que de pâles copies.

Ils vendent des résultats qu’ils n’ont pas.

On ne peut inspirer et convaincre qu’en montrant l’exemple.

Le Jean-Kevin du marketing

Est-ce vous auriez confiance en un coach sportif obèse ?

Ou dans les conseils d’un business man pauvre ?

Souvent, je reçois des DM « d’experts » en marketing, qui disent vouloir me faire gagner une visibilité… alors qu’ils ont moins de visibilité que moi !

C’est l’hôpital qui se fout de la charité.

Vous ne pouvez pas aller voir des comptes plus gros que vous, pour leur « donner des conseils » pour croître sur les réseaux !

C’est juste du bon sens !

L’autre spécimen, c’est celui qui fait semblant de s’intéresser à vous… en croyant que ça ne se voit pas à 200 km qu’il essaye de vous « closer » en suivant un script.

Il n’y a rien de mal avec la prospection et le networking.

Ce sont tous deux des maux nécessaires, et j’aurais même tendance à encourager les débutants qui font de leur mieux… mais pas quand toute la démarche est teintée de narcissisme, et de monsieur-je-sais-tout-isme.

Ils confondent cette attitude avec la réelle confiance en soi.

Et cette dernière ne s’obtient qu’avec le travail, la discipline, le sacrifice et l’effort.

L’humilité, c’est se rendre compte qu’on n’est pas si génial et spécial que ça, et que si on veut sortir du lot, il va falloir se sortir les doigts…

Vous pourrez vous payer le luxe d’être arrogant quand vous aurez réussi (et pas avant).

Et est-ce vraiment de l’arrogance quand les résultats sont là ?

Cristiano Ronaldo serait-il arrogant, s’il disait qu’il était le meilleur joueur de foot ?

Ou Elon Musk serait-il arrogant, s’il disait qu’il était le plus grand entrepreneur au monde ?

Le problème c’est quand une foule de Jean-Kevin commence à se prendre pour des Ronaldo.

Devenir expert

L’expertise, c’est quelque chose qui se gagne à la sueur de son front.

Ce n’est pas quelque chose qu’on invente pour avoir l’air crédible.

Notez que « expertise » et « expérience » ont la même racine étymologique.

Pour réellement gagner de l’expérience (et devenir un expert), il faut sortir de chez soi, et affronter le monde.

(Et pas consommer passivement de l’information.)

Les livres et les formations peuvent parfois être des excuses de procrastination, qui vous donnent bonne conscience.

« Plutôt que de faire ce que je dois faire, je vais m’informer sur comment le faire. »

Certains restent bloqués dans ces boucles de rationalisation, et d’inaction.

Ils lisent 100 livres par an (de 100 pages, en lecture rapide, sans rien retenir), pour avoir une excuse sur les causes de leur inertie.

La plupart du temps, quand les gens sont honnêtes avec eux-mêmes, ils savent très bien ce qu’ils doivent faire.

Mais ils ont peur, et ils ont la flemme.

Ils se mentent à eux-mêmes, et une partie d’eux le sait.

Mais à force de répression, cette partie se fait de plus en plus petite… jusqu’à ce que la voix de la conscience soit totalement réprimée.

Quand on croit à ses propres mensonges, on ne peut que sombrer dans le chaos.

On ne peut tromper la structure de la réalité, sans sévèrement se planter.

C’est comme si on essayait de s’orienter avec une carte dessinée par les désirs compulsifs d’un enfant de 3 ans.

Cultiver le flow

Pour gagner de l’expérience, être légitime, et dessiner une carte conforme avec le territoire… il faut avoir :

  1. Le courage d’affronter l’inconnu
  2. La discipline d’échouer à répétition
  3. La détermination pour ne pas abandonner
  4. L’humilité de reconnaître ses erreurs
  5. La foi dans le processus, indépendamment du résultat final
  6. La passion pour ce qu’on fait

Les leaders voient tout ce qu’ils font comme de l’entraînement, et approchent toutes les situations comme tel.

C’est primordial de se fixer des objectifs… mais lorsqu’il est temps de passer à l’action, il faut apprendre à vider son esprit.

La logique, la rationalisation et l’intelligence sont à double tranchants, parce qu’elles peuvent paralyser l’action.

Pour être hyper-performant dans le moment présent, il faut cultiver un état de flow, et d’hyper-concentration.

Et cet état s’évapore lorsque l’on est obsédé par le résultat, ou qu’on commence à rationnaliser.

C’est aussi très décourageant, quand on voit que nos actions ne produisent pas les effets que nous voudrions.

Mais, quand on fait, par amour du travail bien fait, ce n’est plus un problème.

La finalité n’est plus dans un futur hypothétique, mais dans l’action du moment présent.

Mode Flow

C’est là tout le paradoxe : on devient hyper-performant seulement quand on lâche prise sur ce qu’on veut.

Et on l’obtient finalement en cessant de désirer compulsivement.

(C’est un principe fondamental de la philosophie orientale.)

« Tout est Double ; toute chose possède des pôles ; tout a deux extrêmes ; semblable et dissemblable ont la même signification ; les pôles opposés ont une nature identique mais des degrés différents ; les extrêmes se touchent ; toutes les vérités ne sont que des demi-vérités ; tous les paradoxes peuvent être conciliés. »

— Le Kybalion

Surfer la bonne vague

Cela fait 2 ans que je post régulièrement sur les réseaux.

Et honnêtement, je pense que la vague est déjà passé, et que ça ne sert à rien d’essayer d’imiter ce qui marchait il y a 10 ans.

Même les gros créateurs déjà bien implantés sont en perte de vitesse.

La nouvelle vague est sûrement celle de l’IA. Et ceux qui sauront l’utiliser de façon originale, et créative, seront à l’avant-garde de celle-ci.

Si vous voulez comprendre les biais des créateurs… voyez ce qu’ils ont à vendre.

Dan Koe vend des formations de marketing digital.

Pour que son business fonctionne, il doit faire croire que tout le monde peut percer sur les réseaux, et devenir riche en travaillant 3h par jour derrière son ordinateur.

Mais c’est une vision naïvement optimiste et romancée… parce que la plupart échoueront.

Pareillement pour, Russell Brunson : il vend des livres de marketing digital, et des Saas (software as service) pour créer des tunnels de vente.

Pour vendre, il doit convaincre que tout le monde peut devenir un entrepreneur à succès…

Mais ça serait comme faire croire que tout le monde peut devenir Ronaldo ou Musk.

Je ne critique pas la qualité du travail fourni par Koe, ou Brunson, qui est excellente, et que je recommande…

Mais c’est aussi important de voir les biais, et les conflits d’intérêts.

Le problème de l’infoprenariat, c’est que c’est une pyramide de Ponzi.

Réfléchissez-y cinq minutes…

À quoi ressemble, une personne qui apprend à d’autres personnes à vendre des formations, qui apprennent à leur tour à vendre des formations, qui apprennent à leur tour à vendre des formations ?

À quel moment de la valeur ajoutée est créée dans cette chaîne d’endoctrinement ?

Réponse : nulle part…

C’est du vent, de la base, jusqu’au sommet (qui sont les seuls à être vraiment profitables).

La pépite cachée

Souvent quand on essaye quelque chose, et qu’on se plante… on échoue à ce qu’on croyait vouloir, mais on réussit d’une façon inattendue.

On réussit parce qu’on gagne de l’expérience en chemin, et que les compétences acquises seront nécessaires aux succès de demain.

En écrivant un article par semaine pendant 2 ans, j’ai énormément appris.

Articuler ses pensées est la meilleure façon d’ancrer l’information dans son esprit.

Cela permet de réfléchir clairement et intentionnellement, plutôt que compulsivement.

J’ai aussi appris à parler correctement en m’adressant à une caméra.

J’ai compris la grammaire des réseaux sociaux, et ce qui capte l’attention, en postant tous les jours.

J’ai pu affiner mes compétences de webdesign, de graphisme, et d’email marketing en ayant un projet concret sur lequel travailler.

J’ai implémenté des routines qui sont devenus subconscientes, et qui me demandent maintenant peu d’efforts à opérer.

J’ai écrit un livre pour articuler ma philosophie : Manuel d’hygiène mentale.

Et surtout, j’ai bravé la peur de m’exprimer en public, et d’exposer mon travail à la critique.

— Geoffroy

Photo de profil Geoffroy
Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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Penser par soi-même – S’immuniser à la propagande – Créer sa propre réalité

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PROCESSUS DE CRÉATION ET D’INTERPRÉTATION DE LA RÉALITÉ

Comprenez les différents paradigmes et les révolutions scientifiques. Épistémologie et science.

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