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Survivre à la décadence moderne (et à l’effondrement de l’occident)

Nous sommes à la fin d’un cycle.

La décadence est partout autour de nous.

Le nihilisme règne en maître. Plus rien n’a de valeur, ni de finalité.

Le sens du devoir, de la morale, et de l’éthique se perd.

On ne voit que chaos et division.

Nos civilisations sont sur le point de s’effondrer.

Survivra-t-on au post-modernisme ?

L’esprit guerrier

Je suis dans la cage, contre un adversaire plus lourd, et plus grand que moi.

Trempé de sueur, le palpitant à 180 bpm, j’essaye de le garder à distance, parce que je sais que la différence de gabarit est plus gérable en pied-poing, qu’en corps à corps (et j’ai aussi plus d’expérience en boxe qu’en grappling).

Finalement, il arrive à m’attraper, et à amorcer un étranglement en guillotine.

J’entends vaguement (à cause de l’adrénaline et du feu de l’action) l’entraîneur crier à plein poumons :

« TU NE DOIS. JAMAIS. TE LAISSER. SOUMEEEEETTRE !!! »

Je redouble d’effort pour essayer de me dégager…

Jusqu’enfin… DING ! La cloche sonne.

Fin du sparing, on s’écroule tous les deux par terre, à bout souffle.

Dans notre époque aseptisée et trop confortable, ce n’est pas forcément bien vu de crier sur un élève.

Pourtant, je me rappelle, surtout en situation de combat, qu’il n’y a rien de plus galvanisant qu’un entraîneur qui vous hurle dessus.

Aujourd’hui, on crache sur tout ce qui est un tant soit peu viril, parce qu’on essaye de nous enseigner que « le patriarcat, c’est caca », comme disent certaines militantes.

Pourtant, c’est la définition de l’amour paternel : strict et agressif… mais juste.

Bien entendu, quand il manque l’élément de justice, la tyrannie est inévitable (ce qui est une perversion de l’archétype masculin).

Si nombre de jeunes sont aussi perdus dans leur vie, c’est justement parce qu’ils n’ont jamais eu de réelle figure d’autorité, et de modèle à émuler.

Ces générations n’ont pas su s’éparer le bon grain de l’ivraie.

La force légitime

Beaucoup oublient, que s’ils vivent aujourd’hui dans un pays en paix, c’est parce qu’ils sont protégés par des hommes armés, prêts à aller au casse-pipe.

Quand je voulais être soldat, dans une des documentations, il était écrit :

« Détenteur de la force légitime, il [l’officier] peut être amené à ordonner de donner la mort dans le cadre de la réalisation de sa mission.

Animé du culte de la mission, il peut la conduire jusqu’au sacrifice ultime. »

La plupart pensent que la violence n’est jamais légitime (parce qu’ils sont naïfs, et qu’ils n’ont jamais rencontré quelqu’un avec de réelles mauvaises intentions).

Le mal existe dans le cœur des hommes, et si vous n’êtes pas préparé à l’affronter, vous serez psychologiquement brisé quand vous le rencontrerez (si vous y survivez).

La plupart des syndromes post-traumatiques ne viennent pas d’un événement simplement douloureux…

Ils sont la conséquence d’une rencontre inopinée avec de l’esprit de la haine, du sadisme, et de la cruauté.

Souvent les victimes vivaient dans le monde des bizounourses, mais tombent des nues, quand ils tombent sur le diable qui habite le cœur des hommes.

Pour combattre des monstres, il faut devenir monstre soi-même.

« Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu plonges longuement ton regard dans l’abîme, l’abîme finit par ancrer son regard en toi. »

— Nietzsche

Depuis tout petit, on vous dit de réprimer votre agressivité.

Pourtant vous avez besoin de cette part de vous-même capable de se battre.

Sans elle, vous n’êtes qu’une proie sans défense, à la merci des prédateurs.

Dépendance, faiblesse et immaturité

On dit que les temps dures créent des hommes forts.

Que les hommes forts créent des temps doux.

Que les temps doux créent des hommes faibles.

Et que les hommes faibles créent des temps dures.

Devinez dans quelle partie du cycle nous sommes…

Nos ancêtres ont réussi à construire des sociétés tellement sûres, que leurs habitants ne savent même plus ce qu’est le danger.

C’est devenu une fable à laquelle on ne croît qu’à moitié.

Avant les années 70, la violence faisait partie du quotidien de chacun.

L’autoritarisme était la norme.

Les sévices corporels ne choquaient personne.

Surprotéger quelqu’un n’est pas un acte d’amour.

Si vous voulez préparer une personne à affronter un monde rude, rustique et cruel… eh bien vous devez l’habituer au stress.

« Ce qui ne te tue pas te rends plus fort. »

— Nietzsche

Sinon vous ne ferez rien d’autre que de la rendre éternellement dépendante.

Et il n’y a rien de plus laid qu’un enfant adulte.

De plus, celui-ci finit par développer du ressentiment, car il sait, au fond de lui, que son potentiel reste inexploité.

Si vous le privez des challenges qui feraient de lui un individu véritablement libre… eh bien c’est normal qu’il finisse par vous détester.

Nombre de parents esclavagisent leurs enfants en cultivant leur dépendance.

Le fait qu’ils ne grandissent jamais leur permet de garder le pouvoir, l’autorité et l’emprise.

Secrètement, la dernière chose qu’ils veulent, c’est de voir leurs enfants faire mieux qu’eux.

Le danger du confort

Certains pensent que nous ne sommes plus adaptés à notre environnement.

Le monde est devenu tellement différent, que celui dans lequel nous avons évolué pendant des millions d’années, que notre système nerveux est totalement désorienté.

En quelques décennies, les nouvelles technologies ont totalement révolutionné notre quotidien.

On ne meurt plus de faim… mais d’obésité.

Plus du labeur… mais d’ennui, et du vide existentiel.

Il existe des études qui montrent que chez certains primates, une restriction calorique chronique de 30%, augmente l’espérance de vie de 50% !

Quand on est rassasié, on a la flemme, et on se laisse aller.

Quand on a la dalle, on est capable de soulever des montagnes.

Les capacités que l’on n’utilise pas s’atrophient.

Les technologies sont à la fois un remède et un poison.

Plus personne ne sait écrire à cause de la correction automatique des logiciels de traitement de texte.

Nos systèmes immunitaires s’affaiblissent à cause des remèdes artificiels.

(Tandis que les virus deviennent de plus en plus résistants en s’adaptant aux antibiotiques, et aux vaccins.)

Le revers de la contraception (et de la révolution sexuelle), c’est le déclin démographique…

Un bien cache toujours un mal, et un mal cache toujours un bien.

Comme signifié par le symbole du Ying et du Yang, il existe un ordre implicite dans le chaos… et l’ordre contient en lui les germes du chaos.

Ying-Yang-1

Une erreur portée sur des générations

Il existe un mensonge, qui ronge le monde depuis plusieurs siècles.

C’est un véritable virus, qui prend différentes formes selon les époques.

Tout à commencé avec la révolution scientifique amorcée par Descartes.

Cette tour de Babel, a d’abord pris la forme de l’empirisme, et du rationalisme.

L’empirisme soutient que la seule connaissance valable provient des sens, et de l’expérience (thèse soutenue par Locke, Berkeley, Hume…).

Le rationalisme soutient que la seule connaissance valable provient de la raison et de la logique (thèse soutenue par Spinoza, Leibniz, Descartes…).

Ces philosophies contenaient en elles les germes du nihilisme, du matérialisme, et des révolutions futures à venir.

(Le nihilisme est la philosophie qui soutient que le monde n’a ni sens, ni finalité. Le matérialisme que la seule réalité existante est matérielle.)

De ces principaux postulats sont nés de nombreuses sous branches philosophiques, qu’on ne peut aborder ici par manque de place.

(Si ces sujets vous intéressent, consultez mon livre Manuel d’hygiène mentale.)

Mais une importante, et particulièrement destructrice, était la vague post-moderniste.

Le post-modernisme soutient que toute connaissance n’est qu’une construction sociale qui sert à justifier un pouvoir tyrannique (thèse soutenue par Foucault, Derrida, Lacan…).

C’est une reformulation du marxisme, et du matérialisme historique.

(Philosophie, qui dans la pratique s’appelle le « communisme », et qui était déjà responsable de la mort de plusieurs dizaines millions de personnes, à l’époque où ces pseudo-intellectuels redoraient la doctrine.)

Ceci se déroulait dans les années 70.

Aujourd’hui, la doctrine refait surface sous le nouveau visage du wokisme.

Mauvais tournant

Oui, c’est un raccourci, mais si vous êtes capable de mieux résumer 500 ans de philosophie en un paragraphe… eh bien bravo à vous.

Les deux principaux problèmes des post-modernistes (outre le fait que nombre d’entre eux ont signé des pétitions pour la légalisation de la sexualité infantile), c’est d’abord d’avoir cru découvrir, ce qui avait déjà été formulé par les existentialistes.

Et deuxièmement, d’avoir ignoré (sûrement par un hasard fortuit, ou par un aveuglement volontaire) tout un pan de la littérature scientifique, qui contredisaient leurs thèses.

Oui, le monde en soi est inconnaissable, l’existence précède l’essence, et la perception de l’environnement est construite par le système nerveux…

Mais ça, on le savait déjà depuis au moins Kant, Kierkegaard, et Nietzche.

Rien de nouveau sous le soleil.

Ensuite, pour ce qui est du pan de littérature occultée, celle-ci fait référence aux travaux sur la psychologie du développement de Jean Piaget, sur celle des profondeurs de Carl G. Jung, et sur la mythologie comparée de Joseph Campbell.

Les post-modernistes pensent que l’esprit est une page blanche sur laquelle on peut écrire ce qu’on veut, et que les questions de vérité et de morale sont des choses relatives, et non absolues.

Ce sont des idées dangereuses, surtout lorsqu’elles sont combinées… parce que dans la pratique, elles mènent à la catastrophe.

(On juge une philosophie aux fruits qu’elle porte.)

Mais elles sont aussi tout simplement fausses.

Deux types de vérité

Quand on croit que la vérité et la morale n’existent pas, et qu’elles ne sont que des narratifs imposés par des tyrans, dans le but de contrôler des masses sans individualité… eh bien deux choses suivent.

D’abord on essaye de déconstruire tous les narratifs sur lesquels reposent nos civilisations (puisqu’ils ne servent qu’à justifier le pouvoir).

Et ensuite, on essaye de réécrire l’histoire en imposant sa propre idéologie… et en devenant le tyran qu’on prétend renverser.

Tel est l’esprit qui a animé toutes les révolutions qui ont ravagés l’Europe ces quatre derniers siècles.

Pour rendre au diable ce qui lui appartient : oui, la vérité « scientifique » est indémontrable, relative, construite et contextuelle.

On ne peut rien démontrer sans, soit tomber dans des boucles de régressions infinies, soit reposer sur des axiomes improuvables.

Mais il existe un autre type de vérité : celle qui est pragmatique, existentiel et phénoménologique.

Si la première est utile en laboratoire, ou pour concevoir des programmes informatiques… le deuxième type sert plutôt à savoir comment agir dans le théâtre de l’existence.

Et en ce sens, on peut la considérer comme supérieur.

Il existe deux grandes façons de voir le monde :

Une logique, et une affective.

Soit le monde est constitué d’atomes sans âmes.

Soit il est constitué de narratifs, d’histoires, et de finalité.

Et spoiler : votre système nerveux perçoit le monde de la seconde façon.

Tout acte de perception sert une finalité, et vous ne percevez que les choses que vous valorisez.

Il est plus important de savoir comment agir, plutôt que de connaître l’essence des choses.

Un socle éthique

J’ai longtemps pensé que la science était supérieure à la philosophie, parce que je la considérais comme neutre et objective.

Et aussi, il faut avouer que la plupart des philosophes sont pompeux, et s’expriment dans un langage qui n’est compréhensible que par eux-mêmes (sûrement pour avoir l’air plus intelligent qu’ils ne le sont vraiment).

Et surtout, la plupart de leurs propositions semblent irréfutables, ne reposant sur aucune expérience concrète et rigoureuse, mais plutôt sur des fantaisies de l’esprit.

Mais la philosophe est ce qui donne un cadre à la science.

C’est son socle éthique.

Parce que pour « faire de la science », vous devez accepter la proposition irréfutable qui dit que « la recherche de la vérité est une fin désirable ».

Et en ce sens, elle est indissociable de la quête religieuse (qui n’est que la recherche du sens ultime de l’existence).

La vérité phénoménologique est décrite dans la littérature, l’art, la fiction, les rêves, la mythologie et la religion.

L’esprit n’est pas une page blanche.

Il a une structure archétypale, qui a été découverte notamment par Piaget, Jung, et Campbell.

Piaget en observant le développement chez les enfants (et en découvrant que les premières formes de moralité universelle, qu’on retrouve même chez les animaux, se manifeste par le jeu, avant de devenir des systèmes articulés complexes et conscientisés).

Jung en explorant l’inconscient de ses patients, et le symbolisme religieux.

Campbell en comparant toutes les mythologies du monde, et en y découvrant un axe narratif commun.

L’esprit a une structure innée, sur laquelle on peut ensuite construire de l’acquis.

Mais aller à l’encontre de ces archétypes, c’est entrer en conflit avec la nature.

Conclusion

Il existe une chercheuse, Camille Paglia, qui pensait que si nos académies n’avaient pas ignoré ces découvertes, au profit des spéculations incohérentes des post-modernistes… eh bien la culture woke ne se serrait pas développé à son stade actuel.

Et effectivement, la corruption idéologique vient principalement des universités, qui forment les futurs professeurs, et politiciens qui maintiennent le cycle d’endoctrinement.

Certains accusaient Jung de vouloir créer un culte…

C’est bien pire que cela : il cherchait à ressusciter, et à redynamiser les archétypes, qui sommeillent dans l’inconscient collectif.

Parce qu’il savait que l’abandon de ceux-ci, amènerait le déclin de l’individu et de la civilisation.

Comme de nombreux génies littéraires, face à la décadence de la modernité, il prêchait un retour au traditionalisme, mais sans y inclure les dérives fanatiques et cléricalistes.

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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