Créateur n’est pas un nouveau métier que certains obtiennent par hasard en postant du contenu sur internet.
L’économie transitionne de plus en plus vers le numérique.
Il ne sera bientôt plus un choix d’avoir une identité virtuelle, mais une nécessité.
Pas besoin d’attendre l’importation du crédit social. Il est déjà là, et il se mesure par vos activités en ligne, et votre réseau.
Autant donc être stratégique en approchant ce nouveau média qu’est internet.
La révolution numérique
Le monde de demain sera peuplé de nouvelles formes d’intelligences artificielles, robotiques, hybrides, organoïdes, chimériques et bioniques (comme je l’explique dans l’article précédent).
Tous les métiers qui ne requièrent pas de créativité, seront remplacés par des solutions technologiques automatisées.
Personne ne peut aller à l’encontre de cette transition.
Même si vous voulez rester salarié, où est-ce qu’embauchent les entreprises ?
Sur LinkedIn, et sur Indeed…
Si vous avez une entreprise, où est-ce que vous trouvez vos clients ?
Grâce au référencement, et aux réseaux sociaux.
Envie de rencontrer des personnes qui vous ressemblent, et qui partagent les mêmes intérêts ?
Il existe des niches, et des communautés, pour absolument tous les goûts sur internet.
Pour trouver l’amour ?
La majorité des couples aujourd’hui se rencontrent en ligne. (En 2021, 39% par internet, contre 1% en boite de nuit, selon cette étude.)
Vous pouvez vous plaindre que tout le monde passe trop de temps sur son téléphone, ou derrière un écran, ou vous pouvez agir pour utiliser ces leviers technologiques à votre avantage.
Cette ère de l’information fait que le monde est devenu un village global.
Tout le monde peut potentiellement se connecter à tout le monde.
Le champ des possibilités est donc quasiment infini.
Ce que veulent les gens
Les mêmes dynamiques sociales s’appliquent, mais à plus grande échelle, en ligne et dans la vraie vie.
Nous sommes des créatures grégaires, et la qualité de notre existence dépend grandement de nos capacités d’échange et de communication.
Se faire des amis, trouver un travail, des clients, un associé ou un partenaire romantique… nécessitent tous de savoir apporter de la valeur à une relation.
Comme expliqué précédemment, toutes les intelligences sont dirigées vers des buts.
Toutes les personnes que vous côtoyez cherchent à accomplir quelque chose.
Pour réussir socialement, vous devez comprendre ce qu’ils veulent, et les aider à l’obtenir.
Cela ne s’applique pas seulement à la création d’offre, et à l’entreprenariat, mais à toutes les situations interpersonnelles.
Exemple : Vous êtes en soirée. Que veulent les gens ? Principalement s’amuser, et lâcher-prise. Si vous les aidez à atteindre cette fin, et à se sentir bien, vous allez vous faire des amis.
Bien sûr chacun a des objectifs uniques et propre à lui-même, mais certains buts tombent dans des catégories universelles.
Tout le monde veut :
- se sentir important
- être libre
- être en bonne santé
- gagner assez pour vivre confortablement
Les marketeurs disent qu’il existe 3 grands marchés impérissables qui sont :
- la santé,
- l’argent,
- et les relations.
(Certains y rajoutent aussi la spiritualité)
Vous pouvez aider les gens à se sentir bien dans leur corps. (C’est pour cette raison que les contenus de type fitness/perte de poids marchent si bien.)
Ou les aider à être indépendant financièrement.
Ou bien à gagner en statut social.
Business et spiritualité
On dit que plus de 90% de la communication est non verbale.
Les humains ont un don qui leur permet de saisir l’intention qui anime quelqu’un.
Votre instinct vous dicte si vous le sentez ou pas.
Voici pourquoi l’intégrité morale est si importante dans les relations, et le commerce.
L’empathie est ce qui fait la différence entre un escroc et un vendeur honnête, entre un ami et un manipulateur, entre un bon citoyen et un criminel.
Même les idiots sont plus intelligents qu’on le pense, et ont un sixième sens pour capter les mauvaises intentions.
Et même si une personne sur mille se fait berner, elle ne se fait jamais avoir mille fois.
L’argent que vous gagnez est une façon de mesurer le nombre, et la taille des services que vous avez rendus à autrui.
C’est aussi le reflet de la confiance qu’on vous accorde.
Votre réputation et vos valeurs sont votre capital social, et c’est par eux que vous accumulez de la bonne volonté.
Oubliez les promesses d’un enrichissement rapide et sans effort (ce sont des fantasmes et des pièges à con).
Dans le monde réel tout prend du temps, de la patience et de la discipline.
Tout ce que vous faites est l’expression de qui vous êtes.
C’est vrai également pour vos produits et vos services.
En travaillant sur soi, on améliore aussi ce qu’on peut offrir au monde.
Le fait de se réaliser passe par un travail moral.
Vous devez travailler à accomplir un idéal, et à devenir la personne que vous voulez être.
Votre vie, vos relations, et vos offres, sont le reflet de vous-même.
Changez donc le sujet avant de changer le miroir.
Choisir ses amis
Un des gros avantages d’internet est qu’il permet d’attirer à soi les personnes qu’on souhaite.
Vous pouvez créer des communités avec des personnes avec qui vous partagez des affinités.
Les stratégies des meilleurs marketeurs recommandent avant même de créer une offre, de réaliser un portrait du client idéal.
J’aurais gagné pas mal de temps si j’avais eu ce conseil plus tôt.
Beaucoup se lancent dans l’entreprenariat pour finalement recréer les conditions insatisfaisantes du salariat, mais avec les responsabilités et la pression en plus.
Votre patron devient vos clients, et c’est avec eux que vous allez passer la majorité de votre temps.
Autant donc cibler des personnes que vous appréciez, avec qui vous avez des affinités, et des intérêts communs.
Vous allez construire des relations, donc autant qu’elles soient satisfaisantes.
C’est seulement lorsque vous avez cet avatar en tête, que vous pourrez créer une offre unique et personnalisée, qui se démarque de la concurrence.
Sans ce travail préalable, vos offres seront créées au hasard, sans s’adresser à personne en particulier.
Si votre service est générique, alors il se fondera dans la masse.
Il existe deux façons d’être compétitif :
- par le prix,
- et par la valeur délivrée.
Quand on ne cible personne, ni un problème particulier, c’est que notre produit est remplaçable, et qu’il existe sûrement moins cher ailleurs.
Plus vous avez une idée claire votre avatar ultime, mieux vous connaissez ses objectifs, et ses difficultés, et plus vous êtes à même d’apporter de la valeur.
Créer son client
En créant votre client idéal, vous savez sur qui vous focaliser, tout en choisissant les personnes que vous voulez servir.
Posez-vous donc les questions suivantes :
- À quoi ressemble-t-il ?
- Quel âge a-t-il ?
- Quel est son métier ?
- Ses études ?
- Sa vie de famille ?
- Quels sont ses centres d’intérêts ?
- Quels sont ses problèmes ?
- Ses objectifs ?
- Quelles marques consomme-t-il ?
- Quels médias regarde-t-il ?
- Qui est-ce qu’il suit sur les réseaux ?
- Qui sont ses amis ?
Souvent, on recommande également de trouver une photo qui illustre le personnage, pour mieux pouvoir le visualiser et le rendre réel.
C’est assez bluffant de voir les synchronicités que peuvent activer ce processus.
Quand je l’ai appliqué pour la première fois, mon premier client était littéralement un sosie de la photo qui illustrait mon avatar.
Dans Dotcom Secret, Russel Brunson explique que 6 ans après avoir créé son avatar, il organisait une conférence avec les tops 100 entrepreneurs qu’il servait, et que tous étaient une copie exacte de son client idéal, qu’il avait imaginé auparavant.
Vous n’avez pas besoin de plaire à tout le monde, mais seulement aux personnes que vous voulez aider (et même au contraire, être polarisant est souvent une force).
Où les trouver ?
Maintenant que vous savez à qui vous vous adressez, il est aussi plus simple de savoir où est-ce que votre profil type se rassemble.
Le pouvoir d’internet, c’est de rassembler au-delà des frontières géographiques.
Il existe maintenant des communautés pour tout, et elles sont très facile à trouver.
C’est une aubaine, et une mine d’or pour les marketeurs, qui avant cette ère, devaient les chercher physiquement.
Quand vous savez où vos clients idéaux se rassemblent, il devient beaucoup plus simple de rediriger du trafic qualifié vers votre message, et vos offres.
Voici d’autres questions utiles à se poser :
- Dans quels groupes de conversation participent-ils ?
- Quels sont les sites qu’ils naviguent ?
- Les mots qu’ils recherchent sur Google ?
- Les comptes Instagram, Twitter, LinkedIn… qu’ils suivent ?
- Les chaines YouTube, les podcasts qu’ils regardent ?
- Les blogs et les newsletters qu’ils lisent ?
Quand vous répondez à ces questions, vous savez exactement où trouvez votre avatar.
Le message
On sait qui, on sait où.
Mais qu’est-ce qu’on va communiquer ?
La structure par laquelle vous percevez le monde est narrative.
Les choses ne sont pas faites d’atomes, mais d’histoires et de significations.
On s’en fou de savoir de quoi le monde est fait.
L’important c’est de savoir comment il vous apparaît subjectivement.
Vos clients habitent des histoires, et votre message doit les aider dans leur quête.
Voici pourquoi le storytelling est si important en marketing.
Fondamentalement, il peut se résumer à :
- Problème
- Péripéties
- Solution
En copywriting, le message s’articule autour :
- D’une accroche,
- D’une histoire,
- Et d’une offre.
L’accroche
Pour avoir l’opportunité de délivrer son message, il faut d’abord savoir capter l’attention.
Il faut un appât, un « hook ».
Les titres ont une importance particulière, car ils vont déterminer en grande partie si le lecteur consommera l’information, ou pas.
Le plus important est qu’il doit concerner directement la personne.
Ce n’est pas à propos de vous, c’est à propos d’elle, donc sachez trouver son point de vue.
Encore une fois, la communication efficace passe par l’empathie.
(J’ai déjà traité ici plus en détails comment capter l’attention.)
L’histoire
Fondamentalement, tout narratif est l’histoire d’une transformation.
Une fois l’attention captée, il faut montrer comment le héros (auquel le lecteur s’identifie) parvient à surmonter les obstacles, et arrive à sa destination finale.
La structure de l’existence s’articule autour de ce schéma très simple :
Problème → Solution
Votre message doit montrer comment arriver du point A, au point B, et de convaincre que c’est possible, et hautement désirable.
Parfois, le problème n’est même pas conscientisé.
C’est donc aussi votre travail de l’articuler correctement et de façon compréhensible.
Concrètement, vous voulez que votre interlocuteur se dise :
« C’est exactement ce que je pensais, mais je n’arrivais pas à mettre des mots dessus. »
Si vous y arrivez, bingo, vous avez une connexion.
L’offre
Quelle est la fin heureuse de votre histoire ? Quel est le résultat que vous offrez ?
Il existe trois types d’offres :
- Le produit physique
- L’infoproduit
- Le service
La meilleure façon pour se démarquer des autres, et d’apporter un maximum de valeur, c’est de rendre l’offre unique, et personnalisée.
Pour ce faire, le mieux est de faire un « package ».
Exemple :
Vous êtes graphiste, et vous vendez des logos.
Déjà, sur internet, vous êtes en concurrence avec des pays où le salaire moyen est très bas, et des personnes qui accepteront de travailler pour le quart du SMIC horaire.
Au lieu de juste vendre un logo, vendez un pack qui inclut aussi une stratégie de communication, des « collaterals », un site web, un tunnel de vente, avec des consultations privées…
De cette façon vous pouvez faire percevoir votre offre d’une façon beaucoup plus attractive.
Et cela vous donne aussi l’opportunité d’avoir un réel impact, tout en augmentant vos prix, en même temps que la valeur que vous délivrez.
Conclusion
Quand vous achetez un infoproduit vous payez toujours 3 fois :
- Vous payez en euros l’accès à l’information
- Vous payez en temps la durée de l’assimilation
- Vous payez en efforts la pratique et l’implémentation
Vous achetez un livre (euro), il vous faut plusieurs heures pour le lire (temps), et de la concentration pour appliquer la théorie (effort).
Apprendre à créer de la valeur et à la distribuer est l’œuvre d’une vie, et ne se fait pas du jour au lendemain.
L’information a le pouvoir de changer des vies, et d’avoir un impact positif.
Comme toutes les compétences, le marketing, la vente et la communication s’apprennent avant tout par la pratique.
Oui au début vous allez bafouiller, bégayer, commettre des erreurs, et avoir du mal à articuler vos idées.
Mais il n’y a qu’en échouant à répétition qu’on apprend, et en acceptant le rôle de débutant, qu’on s’améliore.
Le marketing est passionnant quand on l’aborde sous l’angle de la psychologie, parce qu’il étudie la nature humaine.
C’est aussi une compétence indispensable à tout entrepreneur.
La vente, c’est le nerf de la guerre.
Soit vous vendez les offres des autres, en tant que salarié, soit vous créez les vôtres.
Mais dans une société capitaliste, vous ne pouvez y échapper.
Il n’y a pas de meilleure façon de monétiser ses passions qu’en apprenant la vente.
C’est également un outil fantastique pour naviguer les relations humaines.
— Geoffroy