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Réécrire ses conditionnements et ses traumatismes (et développer ses circuits supérieurs)

Le succès n’est pas une destination où l’on arrive, pour pouvoir enfin prendre sa retraite.

On n’arrête pas le progrès.

Les meilleurs jeux n’ont pas de fin, et peuvent se répéter indéfiniment.

On croit vouloir des choses pour satisfaire un état de manque.

Alors qu’en réalité, on vit pour l’adrénaline que procure la poursuite.

L’impatience, et la précipitation sont contre-productives.

Le secret, c’est de trouver de la satisfaction dans le processus.

Changer d’identité

J’avais une ex qui, un jour, me demanda : « pourquoi tu t’entraînes alors que t’es déjà athlétique ? ».

Parce que le sport n’est pas un jeu qui se termine.

Si vous arrivez à atteindre vos objectifs sportifs, est-ce que c’est pour finalement tout arrêter, et revivre comme une loque ?

Non, parce que vous pouvez toujours viser plus haut !

Ceux qui échouent à perdre du poids, ou à se remettre en forme, échouent parce que le changement ne se fait qu’en surface.

Ils se disent qu’ils vont temporairement se priver, et faire de l’exercice… pour quelques mois après retomber dans les mêmes habitudes.

C’est pour ça que les régimes miracles ne fonctionnent pas.

Une diète, ça se tient à vie.

Ce qui marche réellement… ce sont les changements profonds d’identité.

Le sportif prend plaisir dans l’effort, parce que ça fait partie de son identité.

C’est naturel pour lui de s’entraîner.

Et au contraire, le fait de manger n’importe quoi, et de ne pas se dépenser, est pour lui contre-nature.

Comment donc transformer son identité ?

D’abord, il faut le vouloir.

Ensuite, il faut imprégner son idéal sur son subconscient.

Vous devez vous autoconditionner pour votre succès, en fixant votre volonté.

Le subconscient s’imprègne de trois façons :

  • Par la répétition
  • Par la symbolique
  • Par le traumatisme (ou l’empreinte)

Les couches les plus profondes de votre psyché sont les plus dures à changer.

Tandis que celles à la surface sont plus faciles à réécrire.

S’auto-conditionner

L’apprentissage demande des efforts, de l’entraînement et de la répétition.

Quoi que vous vouliez apprendre, vous allez devoir investir des ressources.

La plupart du temps, celles-ci sont :

  • Temporelles
  • Cognitives
  • Financières

Quand vous achetez un livre par exemple, vous payez trois fois. Vous payez :

  1. Le prix du livre
  2. Le temps de consommation de l’information
  3. L’effort de concentration

Et même à ce stade, le degré d’ancrage reste superficiel.

Pourquoi ?

Parce qu’il faut aussi mettre en pratique ce qu’on a appris.

C’est ici que le conditionnement rentre en jeu.

Il y a certaines choses qui ne s’apprennent pas dans les livres.

On ne devient pas boxeur en lisant sur le sport, ou en regardant des matchs.

On le devient en boxant, et en se faisant martyriser à l’entraînement.

L’expérience prime toujours sur la théorie.

Et cette dernière n’a de valeur seulement quand elle permet de gagner du temps, et de ne pas répéter des erreurs passées.

Si elle ne s’incarne pas par la pratique, alors elle ne reste que spéculation métaphysique.

(C’est aussi pour ça que, généralement, on considère la science comme supérieure à la philosophie.)

Quand une action est répétée suffisamment de fois, elle devient automatique et subconsciente.

Elle s’ancre dans la psyché, au point que vous n’avez plus à y penser consciemment.

C’est ce qu’il se passe, par exemple, quand vous apprenez à conduire.

Au début, vous devez réfléchir à chacun de vos gestes.

Puis, à force de pratique, vous n’avez plus à y penser.

Votre corps agit presque automatiquement, et votre esprit conscient peut même se focaliser sur autre chose que l’exécution (comme une conversation, ou de la musique…).

Le traumatisme et l’empreinte

À un certain degré, le conditionnement devient inefficace.

L’information est trop profondément ancrée sur le système nerveux.

On ne peut réécrire des empreintes, et des traumatismes, par l’apprentissage, et le conditionnement.

J’ai déjà expliqué plusieurs fois, dans mon livre, et des articles précédents, les découvertes de Konrad Lorenz, qui lui ont valu un prix Nobel.

Ce dernier a formalisé ce qu’avaient pressenti les psychanalystes : qu’il existait des périodes de développement critique pendant l’enfance, qui déterminent l’imprégnation de comportements à vie.

Ce phénomène d’imprégnation existe chez l’homme, et l’animal.

Et la recherche sur la réécriture des empreintes, et des traumatismes, est assez pessimiste.

C’est très difficile de les changer.

Si vous avez raté des étapes de développement, vous serez handicapé toute votre vie.

Si, entre 0 et 2 ans, vous avez été négligé ou maltraité, toute votre vie vous souffrirez d’anxiété.

Si, entre 2 et 4 ans, vous n’avez pas été bien sociabilisé, toute votre vie vous aurez du mal avec les relations humaines.

Si, entre 4 et 8 ans, vous n’avez pas été stimulé intellectuellement et linguistiquement, alors vous aurez des retards cognitifs, et de langage.

Vos premières expériences sexuelles à l’adolescence aussi détermineront vos tabous, et vos fétiches.

(C’est aussi pour cette raison que l’éducation sexuelle woke se fait à l’école entre 10 et 14 ans, et que l’endoctrinement idéologique commence quand l’enfant commence à apprendre à parler.)

Des traces indélébiles

La plupart des sociétés traditionnelles (et même celles primitives) encadraient ces périodes de développement avec grande industrie, par des rituels religieux, et des sacrements (initiation, baptême, confirmation, mariage…).

Si ces empreintes sont réalisées au hasard, elles ont de grandes chances d’être chaotiques, et de produire des individus déséquilibrés.

Beaucoup de parents, d’éducateurs, et de professeurs, sont responsables des monstres, et des énergumènes qu’ils produisent.

La plupart des criminels sont des enfants mal sociabilisés qui ont grandi.

La meilleure solution pour éviter ces problèmes, c’est de s’y prendre tôt, pour ne pas rater les périodes de développement.

Mais reste-t-il un espoir pour ceux où c’est trop tard ?

Que faire pour ceux qui ont imprégné des traumatismes indélébiles ?

Reste-t-il une chance de réécriture ?

Peut-être, si l’on regarde les rares méthodes qui fonctionnent pour traiter les addictions.

L’addiction, comme l’empreinte, est ancrée profondément sur le système nerveux.

Et c’est d’ailleurs un symptôme de traumatisme (personne ne décide de fumer du crack quand tout va bien dans sa vie).

La recherche sur le traitement des addictions est aussi très pessimiste.

Et la seule solution qui semble fonctionner est très controversée.

Réécrire les couches les plus profondes de la psyché

Si vous lisez les 12 étapes de guérison des Alcooliques anonymes, vous verrez qu’il s’agit d’un culte.

Pourtant, leurs taux de rémission sont parmi les meilleurs : 22 à 37% d’abstinence, contre 15 à 25% pour les autres méthodes (source).

Sur ces 12 étapes, 6 invoquent une puissance supérieure.

Beaucoup de personnes, qui pourtant ne se considèrent pas comme religieuses, se mettent à prier seulement quand leur situation devient désespérée.

Le « surnaturel » devient pour eux leur seule porte de sortie possible.

Ils invoquent Dieu au pied de la dépression, de l’injustice, de la maladie, ou sur leur lit de mort (alors qu’ils se considèrent athées), comme par réflexe archaïque.

En réalité, la littérature scientifique indique que « l’expérience religieuse » peut soigner la dépression, et l’addiction.

Ces expériences ont été formalisées par des chercheurs comme William James, Abraham Maslow, ou Carl Gustav Jung.

Il existe de nombreuses méthodes pour induire des expériences spirituelles (même si parfois elles arrivent spontanément).

Les rituels, les initiations, et les pratiques comme le yoga, servent ces fins.

Dans nombre de cultures traditionnelles, elles sont induites pharmacologiquement, par l’administration de drogues psychédéliques.

Timothy Leary pensait qu’elles pouvaient aider à réécrire les empreintes et les traumatismes.

Mais à son époque, la recherche fut gelée, et lui jeté en prison.

Roland Griffiths repris son travail presque 40 ans plus tard, et ces expériences arriveront à des conclusions similaires.

Effectivement, la psilocybine (principe actif des champignons hallucinogènes) peut aider à traiter les addictions, et la dépression ; et aussi opérer des profondes transformations de personnalité.

L’hypocrisie de la régulation

Ces expériences semblent montrer que ce n’est pas la substance, en soi, qui soigne, et qui métamorphose.

C’est plutôt l’expérience religieuse qu’elle induit.

D’ailleurs, contrairement aux médicaments classiques, le traitement se fait en générale seulement avec 2 ou 3 prises.

Les méthodes orthodoxes (comme les antidépresseurs), elles, indiquent des traitements longs et réguliers, qui ont des effets secondaires notables.

Aussi, elles sont addictives, et produisent de l’accoutumance.

Ce cocktail peu attractif pour le consommateur, est au contraire une aubaine pour les lobbys pharmaceutiques qui monétisent la misère des gens.

Si vous prenez des benzodiazépines (antidépresseurs), vous devez en consommer tous les jours, et de plus en plus à cause de l’accoutumance.

Au contraire un médicament naturel, pas cher, qui soigne en deux prises, n’a aucun intérêt commercial.

Cela fait plus de 50 ans, depuis la révolution psychédélique, qu’il est grand temps d’avoir une conversation informée sur les lois qui régissent l’usage des drogues.

Pourquoi l’alcool, qui reste une des substances les plus dangereuses, derrière les opioïdes, est toléré… alors d’autres, quasiment inoffensives, sont encore diabolisées ?

Pareillement pour la cigarette.

Si la légalité d’une drogue était définie en fonction du danger qu’elle représente pour l’individu, et la société… alors ces deux dernières seraient illégales (surtout qu’elles n’ont aucune application thérapeutique).

Tableau prejudice drogues

Les dangers de l’initiation

Loin de moi l’idée de faire l’apologie de la débauche, et il est claire que les expériences psychédéliques et religieuses (qui sont indissociables) ne sont pas sans risque.

En réalité, toutes les formes d’initiations sont dangereuses.

Et si l’opération est supervisée par des personnes mal intentionnées, les dommages sur la psyché peuvent être irréversibles.

Quand on trifouille les couches les plus profondes du système nerveux, mieux vaut savoir ce qu’on fait.

Il existe des cas d’individus, et de groupes, qui utilisaient ce genre de drogue, et d’expériences, pour créer des fanatiques, ou pour laver le cerveau de cobayes.

Si ces histoires vous intéressent, voyez le cas de Charles Manson, de Patricia Hearst, le programme Mk-Ultra de la CIA, ou la secte islamique des Haschischins…

Tous les grands classiques des sciences occultes (Papus, Éliphas Lévi…) préviennent également qu’il existe un danger à étudier les arts interdits au profane.

Pareillement dans le yoga traditionnel (pas celui occidentalisé), l’enseignement doit être délivré sous la supervision d’un gourou censé prévenir des risques potentiels.

Aleister Crowley est sûrement l’exemple le plus célèbre de ce type de dégénération, entrainée par un excès de mysticisme.

Même si sa contribution à la littérature occulte est peut-être sans égal ; sa vie personnelle était un désastre, sombrant toujours plus profondément dans la folie, et la toxicomanie.

Les circuits supérieurs, et l’évolution future de l’humanité

Le chemin sûr de l’initiation est long, laborieux, et aussi ennuyeux qu’une vie monastique.

Peut-être qu’il existe des raccourcis, mais ils sont à emprunter à vos risques périls.

Garde à celui qui s’y aventurait par curiosité mal placée, ou par frivolité !

On ne profane pas les choses sacrées sans en payer le prix.

Si les anciens ont décidé de dissimuler la science occulte, c’est pour une raison…

Il n’y a qu’un pas entre le génie métaphysique, et la schizophrénie.

Si, par exemple, vous essayez d’accélérer la croissance et le développement d’un arbre, peut-être qu’il arrivera à maturité plus vite, mais il a aussi de grandes chances qu’il le paye en fragilité.

Au contraire, plus ses racines sont profondes, plus il peut monter haut dans le ciel, sans risquer de s’effondrer.

Dans certaines théories de la conscience (comme celles de Timothy Leary, et de Robert Anton Wilson), les circuits supérieurs du système nerveux peuvent s’activer par des expériences psychédéliques et religieuses.

En plus d’aider à réécrire les circuits inférieurs, elles pourraient donc accélérer le développement futur de l’individu, et de l’humanité.

Le processus d’évolution ne s’est pas terminé avec l’avènement de l’Homo sapiens.

D’autres phases encore latentes, et déjà encodées dans l’ADN, attendent de s’exprimer.

La plupart des prophètes, des artistes, des génies, et des inventeurs que l’histoire a retenus, sont simplement des personnes qui ont un train d’avance sur le reste de l’humanité ; qui est encore, pour la plupart, bloquée à un stade archaïque.

Conclusion

On n’arrête pas le progrès.

On peut le faciliter, ou le ralentir, mais la nature aura toujours le dernier mot.

Mais avant de développer les circuits supérieurs, il vaut mieux d’abord équilibrer ceux inférieurs.

Comment concrètement ?

Il existe différentes méthodes, qui conviennent à différents individus.

Le yoga en est une, l’initiation religieuse en est une autre…

En occident, il existe également la tradition hermétique et kabbalistique, aussi appelée « Haute magie », ou encore celle alchimique…

Si vous choisissez la voie psychédélique, entourez-vous de personnes en qui vous avez confiance, et expérimentez dans un environnement sûr et approprié.

À chacun de juger la méthode qui lui convient en fonction de ses affinités.

La meilleure chose que vous pouvez faire pour contribuer à l’humanité, c’est d’abord de travailler sur vous…

Parce ce que ce que vous offrez au monde, est indissociable de qui vous êtes.

PS : Checkez mon livre si ces sujets vous intéressent.

— Geoffroy

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Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


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