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Conquérir les cyberespaces (créer son écosystème)

À force de créer du contenu, j’ai remarqué que certains sujets marchaient mieux que d’autres.

Les gens semblent plus intéressés dans des idées pratiques et applicables, que dans les abstractions éthérées.

Quand on est focalisé sur sa survie, et qu’on se soucie de comment payer ses factures, on n’a pas vraiment le temps de philosopher.

Celui qui a le ventre vide n’a que faire des questions d’épistémologie, et d’histoire des sciences.

Il a le sens des priorités, et préfère les sujets qui ont un intérêt lucratif, et c’est tout à son honneur.

Voici donc comment s’adapter à la nouvelle économie.

Gagner sa vie en ligne

Cela fait 5 ans que je vends sur internet.

J’ai :

  • eu plusieurs boutiques où j’ai perdu de l’argent,
  • accepté des contrats de freelance payés 3€ de l’heure,
  • opéré des stratégies de contenu qui ont totalement flopé,
  • lancé des campagnes de marketing sans retour sur investissement,
  • créé des produits qui n’intéressent personne.

Mes premiers succès furent dans le monde de l’édition : en créant des magazines, des couvertures, et d’autres supports de communication pour les entreprises.

Mais, j’ai véritablement gagné mon premier euro en ligne en rééditant des livres anciens de sciences occultes.

C’est à ce moment que j’ai réellement compris le pouvoir des leviers technologiques.

Ils vous permettent de créer des systèmes qui vous rapportent passivement de l’argent.

Cela prend du temps, et ne se fait pas en 6 mois, mais c’est possible.

Ceux qui vous disent que vous pouvez vous enrichir rapidement et sans effort vous mentent, la plupart du temps.

Réussir nécessite d’abord d’échouer à répétition.

Et les efforts que vous faites aujourd’hui peuvent mettre des années à porter leurs fruits.

L’autre cas de figure, est celui où vous obtenez ce que vous voulez, pour vous rendre finalement compte que ce n’était pas ce que vous désiriez.

C’est ce qu’il m’est arrivé quand j’ai créé mon entreprise.

Le freelancing a ses avantages, et ses inconvénients.

La chose que j’ai le moins bien prévue, c’est la pression que représentait le fait d’assumer toutes les responsabilités.

Vous pensiez pouvoir échapper au salariat et à la subordination, mais vos chefs deviennent vos clients (si vous avez la chance d’en avoir).

L’autre problème majeur auquel on est confronté est l’acquisition.

C’est bien de proposer des offres, mais si personne ne sait que vous existez, alors personne n’achètera.

Pour cette raison, tous les créatifs qui veulent vivre de leur passion devraient étudier le marketing et la communication.

Créer du sens

Votre pire ennemi, c’est vous-même.

Pour réaliser son idéal, il faut transcender sa personnalité actuelle, et ses limitations auto-imposées.

Les réels transformations ont lieu quand vous changez d’identité.

Si vous n’avez pas ce que vous voulez, cela peut être dû à deux raisons :

  1. Soit vous n’avez pas défini ce que vous voulez.
  2. Soit vous n’avez pas adopté l’identité vous permettant d’avoir ce que vous voulez.

Pourquoi est-ce qu’on idolâtre les héros et les célébrités ?

Parce que souvent, ils incarnent notre idéal, et proposent un pattern à imiter.

L’imitation est le langage primitif non-verbal qui précède l’élocution.

Les enfants savent très bien mimer les adultes, sans pouvoir nécessairement articuler ce qu’ils signifient. (Tout comme ils peuvent jouer à des jeux sans en connaître les règles.)

En réalité, le savoir est d’abord quelque chose d’inné, qui est seulement articulé en second lieu (Piaget).

On incarne de nouvelles identités en imitant des modèles.

La plupart des gens qui réussissent le font en s’imprégnant de la personnalité des personnes qui ont ce qu’elles veulent.

À l’inverse, ceux qui échouent sont ceux qui, au lieu d’éprouver de l’inspiration, ressente de la jalousie (coucou les rageux).

Ce serait de la folie d’essayer de tout réinventer par soi-même (une seule vie ne suffirait pas).

Si nous sommes autant développés technologiquement aujourd’hui, c’est parce que les découvertes passées s’accumulent, et que l’information circule de plus en plus vite.

Chaque génération n’a pas à réinventer l’ordinateur pour s’en servir.

Elle a plutôt tendance à synthétiser ce qui existe déjà, en y rajoutant sa propre expérience.

N’hésitez donc pas à reproduire ce qui existe déjà, en l’interprétant selon de nouvelles perspectives.

L’imitation intelligente

La plupart des personnes qui ont inventé des choses originales ont été accusés de plagiat.

On dit que le Joueur du Grenier a copié le The Angry Video Game Nerd.

Qu’Einstein, a plagié Pointcaré… pareil pour Darwin, avec Lamarck.

« Les bons artistes copient, les grands artistes volent. »

— Picasso

« Les poètes immatures imitent ; les poètes matures volent ; les mauvais poètes défigurent ce qu’ils prennent, et les bons poètes en font quelque chose de meilleur, ou du moins quelque chose de différent. »

— Thomas Stearns Eliot

Votre boulot, ce n’est pas de réinventer la roue. C’est plutôt de copier ce qui fonctionne, et de faire du neuf avec de l’ancien.

Cela s’applique aussi aux stratégies de marketing.

Vous n’avez pas à tout redécouvrir par vous-même. Mais vous pouvez ajouter de la valeur, en continuant là où d’autres se sont arrêtés.

Étudiez ce que font vos mentors et la concurrence.

C’est du plagiat seulement si vous ne citez pas vos sources.

La citation a plusieurs avantages :

  • elle apporte une preuve sociale,
  • c’est un argument d’autorité,
  • cela associe votre marque à une niche déjà active,
  • elle vous octroie les faveurs de son auteur.

Si vous copiez sans citer :

  • vous mentez par omission,
  • vous volez la création d’autrui,
  • vous vous exposez au conflit (on finira par vous griller),
  • vous perdez en intégrité et en réputation.

Pour la création de contenu, et d’offres ; pour le webdesign, vos tunnels de vente, et vos campagnes de communication, étudiez et imitez :

  • la structure de l’information,
  • les sujets qui font de l’audimat,
  • les moyens de distribution,
  • les stratégies de persuasion,
  • les parcours utilisateur,
  • le ton employé.

Le synthétiseur de connaissance

Les idées appartiennent à tout le monde.

Ce sont leurs mises en forme qui sont protégées par la propriété intellectuelle.

Dans un article précédent, j’expliquais que pour vendre un projet créatif, la première étape consistait à présenter au client différents moodboard.

Exemple d’un moodboard qui a servi :

Stylescape

En s’inspirant de ce qui existe déjà dans l’industrie, on va proposer différents styles graphiques, à partir desquels nous allons pouvoir entamer un processus de sélection.

Simplement dit : on synthétise ce qu’il y a de mieux, et on élague ce qui n’est pas essentiel. Puis on crée quelque chose d’original avec ces nouvelles données.

Si vous voulez croître et vendre dans les cyberespaces, vous devez faire de même, mais avec votre contenu.

Personnellement, ma stratégie récapitule principalement celle de 3 pontes du marketing digital :

Le premier m’a appris le design, le branding, et la négociation, plus efficacement et pragmatiquement que l’école, ou l’université.

Le second m’a enseigné à créer des offres, à prospecter, et à faire de la publicité.

Le troisième m’a montré comment créer des audiences et des tunnels de vente.

(Il y en a bien entendu beaucoup d’autres, que je n’ai pas la place de citer.)

Quoi que ce soit que vous voulez concevoir, inspirez-vous d’abord de ce qu’il se fait de mieux dans le milieu.

Apprenez des meilleurs (de ceux qui ont déjà ce que vous voulez), et investissez dans votre éducation.

La savoir est une arme, et le cerveau le muscle le plus puissant.

Votre écosystème

Il existe quatre façons de gagner sa vie sur internet :

  1. Monétiser une audience
  2. Vendre des services
  3. Vendre des produits
  4. L’investissement

L’idéal est d’allier les quatre.

1. Monétiser une audience

Créez du contenu, construisez une communauté, et vendez votre trafic à des annonceurs.

C’est la première façon, celle à laquelle on pense généralement en premier, puisque c’est souvent le modèle de vos youtubeurs favoris.

Mais en réalité, ce modèle fonctionne seulement si vous être très célèbre, et installé depuis un moment.

L’autre inconvénient est d’être soumis aux politiques des annonceurs, et des plateformes de distribution.

Exemples : Disney qui récemment boycottait Twitter/X en raison d’un conflit idéologique, ou Twitch qui baissait en 2023 la rémunération de ses streamers de 20%.

Si vous voulez dire ce que vous voulez, sans rendre de compte à personne, tout en gardant votre rémunération, il va falloir créer des offres.

(Cet article détaille comment créer une audience.)

2. Vendre des services

La façon la plus simple, et la plus rapide, de gagner en ligne est de vendre ses services.

Normalement, vous devriez constamment être en train d’apprendre, et de construire des choses.

Si ce n’est pas le cas, alors vous n’aurez aucune compétence à valoriser, et aucune légitimité (vous ne voulez pas ressembler à ces « coachs de vie » narcissiques).

Si vous n’avez pas d’expérience, travaillez gratuitement pour apprendre et récolter des témoignages.

À partir de là, il sera plus facile de trouver des clients, et vous pourrez progressivement augmenter vos prix.

Maintenant, si vous vendez des services, et qu’en même temps vous construisez une audience, les deux vont se cumuler de façon exponentielle :

  • Vos contenus seront meilleurs (vous aurez plus d’autorité et d’expérience),
  • Vous aurez plus de prospects (puisque vous accumulez du trafic),
  • Vous pourrez augmenter vos prix (parce que plus de demandes).

(Cet article détaille comment créer vendre ses services.)

3. Vendre des produits

Les produits qui ont la plus grosse marge sont informationnels, parce qu’ils ne coutent rien à répliquer, et presque rien à produire et à distribuer.

Exemples de produits informationnels :

  • Un livre
  • Une formation
  • Un programme
  • Un logiciel
  • Un abonnement
  • Des ressources (assets)
  • De la musique, ou de l’art

La plupart de ces formats sont des solutions automatisées.

Dans la section précédente, vous travailliez pour quelqu’un. Alors qu’ici, vous apprenez aux gens à faire par eux-mêmes.

Commencez-vous à voir comment votre écosystème s’articule ?

  1. Vous créez du contenu qui vous permet de faire de la publicité gratuitement.
  2. Vous offrez un service en rapport avec ce que vous postez.
  3. Vous vendez un produit qui automatise votre service (à la « do it yourself »).

La dernière campagne payante que j’ai réalisée me coutait 1,12 € pour 1000 impressions (CPM).

Au mois d’octobre, par exemple, j’ai fait 84 000 impressions sur Twitter/X organiquement.

Si j’avais dû payé pour ce trafic, j’aurais dû débourser 94 €.

Je suis encore un petit créateur, mais certains dépassent largement ce nombre d’impression par jour.

Voilà la puissance des réseaux sociaux.

4. L’investissement

Je n’y connais rien en investissement, ne prenez pas de conseils de moi.

La seule chose que je sais, c’est que c’est un jeu de patience, et une façon de faire travailler son argent sur le long terme.

(Personnellement, je mets tous les mois une petite somme sur le S&P 500. Cette année j’ai fait un peu plus de 10%, ce qui est toujours mieux qu’un livret A.)

Ne vous improvisez pas trader si vous n’y connaissez rien, la bourse est un système aussi imprévisible que la météo.

Conclusion

Si je devais tout recommencer aujourd’hui je ferais le même chose mais à l’envers. (J’aurais aussi commencé plus tôt.)

J’ai d’abord créé des produits, avant de construire une audience.

Quand vous créez du contenu, vous visez le long terme, et vous bâtissez une relation de confiance durable.

Beaucoup qui sont au sommet aujourd’hui postaient déjà il y a 10 ans.

Tout s’apprend avec du temps, de la discipline, et de la répétition.

Communiquer est une compétence qui s’apprend comme les autres.

Souvent, ceux qui apprennent consciemment quelque chose finissent par dépasser ceux qui n’ont qu’une compréhension intuitive.

Un jour un formateur en marketing direct m’a révélé que ses meilleurs vendeurs étaient tous introvertis.

Pourquoi ?

Parce que les extravertis sont instinctivement sociables.

Ils n’ont pas vraiment besoin d’étudier les relations humaines pourvoir les apprécier, et les naviguer.

À l’inverse, les introvertis vont tout analyser, et exercer beaucoup d’effort pour apprendre les dynamiques de groupe, qu’ils arriveront finalement mieux à conceptualiser et à articuler.

(Ils ont également l’avantage de moins se soucier du regard et de l’approbation des autres.)

Commencez donc maintenant à poster, à écrire, et à construire, tout en continuant d’apprendre en chemin.

(Et n’arrêtez pas au bout de 6 mois comme la plupart qui ne voient pas de résultats immédiats.)

Votre soi du futur vous remerciera.

— Geoffroy

PS : Consultez cet article pour établir une stratégie de contenu.

Photo de profil Geoffroy
Qui est Geoffroy Stec ?

Je suis designer et éditeur depuis 2018. J’aide les créatifs à monétiser leurs passions, et à construire des systèmes de rémunérations durables.


Ressources

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